L’expulsion de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi validée par le tribunal administratif

Par Vincent Solacroup
4 mars 2024 15:21 Mis à jour: 4 mars 2024 15:30

La juge des référés a validé lundi l’expulsion de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi, une décision dont s’est félicité Gérald Darmanin.

Le tribunal a jugé que les propos prononcés par M. Mahjoubi ne s’inscrivaient pas dans « le cadre des valeurs de la République française, opposaient les musulmans et les non-musulmans, incitaient à la haine envers les juifs et Israël ou faisaient l’apologie du jihad et de la charia », explique-t-il dans un communiqué.

Vendredi, M. Mahjoubi avait déposé par la biais de son avocat, Me Samir Hamroun, une demande de référé-liberté pour contester auprès du juge des référés du tribunal administratif l’arrêté d’expulsion pris par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en personne à l’encontre de son client.

Gérald Darmanin s’est félicité de la décision de la justice qui « confirme l’expulsion de “l’imam” qui incite clairement au séparatisme et insultait notre drapeau ».

Imam de la petite ville de Bagnols-sur-Cèze, dans le département du Gard (sud de la France), Mahjoub Mahjoubi a été interpellé puis expulsé le 22 février vers la Tunisie. Il était notamment reproché à Mahjoub Mahjoubi la diffusion d’une vidéo dans laquelle il qualifiait le « drapeau tricolore » – sans préciser s’il s’agissait du drapeau français – de « drapeau satanique » qui n’aurait « aucune valeur auprès d’Allah (Dieu en arabe) ».

Dans sa décision rendue lundi, la juge estime que M. Mahjoubi « développe un discours théorisant la soumission de la femme à l’homme et impliquant que les femmes ne puissent bénéficier des mêmes libertés ou des mêmes droits que les hommes, en méconnaissance du principe constitutionnel d’égalité ».

Des propos anti-France

Elle relève, par ailleurs, que l’imam « tient des propos contre les principes de la République en s’en prenant au drapeau français, emblème national et en faisant l’éloge de la charia », la loi islamique. Elle note, en outre, « que les propos proférés sont des actes de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » envers  des personnes « en raison de leur non-appartenance à la religion musulmane ou à l’appartenance à un autre courant de l’Islam ».

Enfin, la juge souligne que les propos de M. Mahjoubi « envers les Juifs désignés notamment comme les ennemis historiques des musulmans qu’il faut combattre sont constitutifs d’actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre les Juifs ». Elle précise, en dernier lieu, que M. Mahjoubi a tenu des propos incitant au terrorisme en faisant une apologie du jihad.

Me Samir Hamroun a annoncé avoir interjeté appel de la décision devant le conseil d’État qui statuera en référé.

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