POLITIQUE

LFI ne souhaite pas rencontrer François Bayrou et participer à « une comédie où on fait semblant et où on trompe tout le monde »

décembre 16, 2024 9:45, Last Updated: décembre 16, 2024 9:52
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La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée, Mathilde Panot, ne participera pas aux consultations à Matignon lancées par le nouveau Premier ministre François Bayrou, a-t-elle annoncé dans un communiqué dimanche.

« Contactée par Matignon », Mme Panot dit ne pas refuser « par principe » de rencontrer le chef du gouvernement. « Mais puisque le Premier ministre n’a pas encore formé son gouvernement et ne s’est pas encore présenté devant l’Assemblée nationale, nous ne participerons pas à de telles discussions », a-t-elle dit. « Il ne peut être question de participer ni à un gouvernement de grande coalition ni de négocier un quelconque accord de non-censure », ajoute-t-elle, se distinguant des autres partis de gauche, ouverts à des discussions avec M. Bayrou.

Avant de pouvoir former un nouveau gouvernement, François Bayrou va recevoir à compter de lundi les groupes parlementaires et les responsables de partis « par leur ordre d’importance » numérique à l’Assemblée nationale. Marine Le Pen et Jordan Bardella sont les premiers à être attendus à Matignon lundi à 9h00.

« Il vient faire la même chose qu’avant »

Mathilde Panot souligne le souhait de La France insoumise de censurer François Bayrou « dès l’instant où (il) refuserait de se soumettre au vote de confiance devant le Parlement ». Les représentants de LFI ont « la crainte que tout ça soit à nouveau une comédie où on fait semblant et où, évidemment, on trompe tout le monde », a abondé sur M6 le leader du mouvement de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, le gouvernement de François Bayrou, à qui il demande de solliciter un vote de confiance des députés après sa déclaration de politique générale, « n’est pas viable puisqu’il vient faire la même chose qu’avant ».

M. Mélenchon s’est dit « partisan de prolonger » l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, malgré une « divergence » avec les socialistes, qui ne demandent pas comme LFI le départ d’Emmanuel Macron. « De temps à autre, il y a de la vaisselle qui est cassée. Je le regrette. Mais si le Nouveau Front populaire était rompu, ça veut dire qu’on laisse les mains libres à monsieur Macron et au Rassemblement national », a-t-il plaidé.

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