La Fondation 30 Millions d’Amis déplore une peine dérisoire. L’année dernière, un homme avait traîné son chien à 140 km/h sur le périphérique de Nantes, entraînant la mort de l’animal. Pour ces faits, il vient d’être condamné à une interdiction de détenir un animal pendant 5 ans et une amende de seulement 900 euros.
Cette affaire remonte au 26 juillet 2021, lorsqu’un habitant de Saint-Herblain a traîné son chien « Rusty » à 140 km/h sur le périphérique de Nantes, le pauvre animal était accroché en laisse à l’arrière de la voiture. Assistant à cette scène d’horreur, deux automobilistes sont parvenus à stopper le conducteur, qui a déclaré qu’il « ne savait pas » que le chien était là et que la voiture « ne lui appartenait pas ». L’homme avait ensuite pris la fuite après avoir détaché l’animal en sang et à l’agonie.
Sur place, après l’intervention des pompiers du Sdis 44, Rusty a dû être euthanasié, a rapporté Ouest-France.
Un an après les faits, le conducteur a finalement été reconnu coupable et condamné à une interdiction de détenir un animal pendant 5 ans et à une amende de 900 euros. Une peine dérisoire selon la Fondation 30 Millions d’Amis, qui s’était portée partie civile sur la plainte déposée à l’encontre du conducteur.
L’individu qui avait traîné son chien sur plusieurs kms sur le périphérique de Nantes (44) en juillet 2021 a été condamné à une interdiction de détenir un animal pendant 5 ans et… 900 euros d’amende. Le pauvre chien, en sang, avait dû être euthanasié. https://t.co/F6KwutItUH
— Fondation 30 Millions d’Amis (@30millionsdamis) September 7, 2022
Quant à la raison d’une telle peine, au tribunal, l’acte de cruauté n’a pas été retenu faute d’éléments prouvant l’intention d’attacher ou de faire du mal à l’animal. L’infraction a donc été requalifiée en abandon volontaire d’un animal, a indiqué la Fondation 30 Millions d’Amis.
Pour Caroline Lanty, l’avocat de l’association : « Même si nous avons évité la relaxe, nous sommes quand même très loin des peines maximales prévues pour ce type d’infraction. Quand bien même il n’aurait pas eu intention de traîner le chien, il l’a quand même sciemment laissé sur le bas-côté de la route, encore en vie mais en sang. Cette attitude constitue l’abandon pour lequel il a été – trop légèrement – condamné. Ce comportement inadmissible et source de grande souffrance pour l’animal aurait dû conduire à une peine exemplaire et dissuasive », a-t-elle conclu.
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