Le fondateur du géant chinois d’eau en bouteille, Zhong Shanshan, a de nouveau été reconnu comme l’homme le plus riche de Chine, pour une quatrième année consécutive.
Le 25 mars, l’Institut de recherche Hurun a annoncé que Zhong Shanshan, le fondateur de Nongfu Spring, était le Chinois le plus riche du pays, pour la quatrième année consécutive. La richesse globale de Zhong atteint 63 milliards de dollars, soit la 21e place mondiale.
La prospérité de Zhong Shanshan est attribuée à sa grande résilience et capacité d’adaptation. Il est né en 1954 à Hangzhou, dans la province de Zhejiang. Lors de la révolution culturelle, il a dû abandonner l’école primaire à 12 ans pour travailler comme ouvrier en construction et charpentier. Il a terminé ses études par le biais d’enseignement à distance, avant de devenir journaliste et entrepreneur.
Il s’est lancé dans de nombreux secteurs, dont la culture des champignons et la vente de rideaux, avant de trouver le succès dans le secteur des suppléments alimentaires. Le lancement de Nongfu Spring en 1996 a marqué un tournant, le propulsant au premier rang de l’industrie de l’eau en bouteille en Chine, de 2012 à 2019.
La cotation de Nongfu Spring à la bourse de Hong Kong en septembre 2020 a catapulté M. Zhong vers de nouveaux sommets, dépassant des titans de l’industrie comme Jack Ma d’Alibaba pour revendiquer le titre de personne la plus riche de Chine et d’Asie, dépassant même l’Indien Mukesh Ambani.
Le 26 mars au soir, Nongfu Spring a annoncé ses résultats pour 2023. Le total des revenus a dépassé quarante milliards de yuans (environ 5,6 milliards de dollars) pour la première fois, soit une augmentation de 28,4 % en glissement annuel.
Cependant, M. Zhong est depuis lors la cible du PCC qui a lancé une campagne officieuse contre lui. En conséquence, le volume quotidien des ventes de Nongfu Spring sur certains canaux de commerce électronique a chuté de plus de 90 %. De nombreux produits ont été boycottés par les commerçants.
Les attaques personnelles contre M. Zhong, notamment les accusations selon lesquelles le design de l’emballage de Nongfu Spring est « insultant pour la Chine et fait l’apologie du Japon », auquel s’ajoute le fait que son fils soit citoyen américain, sont devenus virales en Chine.
En novembre de l’année dernière, il a été rapporté que Nongfu Spring avait placé son fils de M. Zhong, Shuzi, âgé de 36 ans, à la tête de l’établissement. À l’âge de huit ans, le jeune homme a quitté la Chine pour aller à l’école aux États-Unis. Dix ans plus tard, il publiait un recueil de poèmes en anglais. En 2011, il obtient une licence à l’université de Californie, puis un MBA à l’université de Zhejiang. Il a passé les dix dernières années au sein de Nongfu Spring.
Lai Jianping, ancien avocat de Pékin et actuel président de la branche canadienne du Parti de la démocratie, a récemment déclaré à Epoch Times que le Parti communiste chinois (PCC) était à l’origine des troubles vécus par Nongfu Spring. Selon lui, le gouvernement chinois a besoin d’argent et cherche à forcer les grosses fortunes à faire des dons au Parti. Il laisse entendre que si Nongfu Spring décidait de ne pas céder au chantage financier, le PCC mènera une véritable « campagne » ouverte contre lui. En tout état de cause, le PCC ne permet pas aux entreprises privées de devenir grandes et puissantes, car cela rend difficile le contrôle de ces entreprises.
Selon lui et d’autres, tant que le PCC n’aura pas obtenu ce qu’il cherche, M. Zhong sera sous pression.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.