Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, venu au secours du quotidien Libération qu’il a renfloué à hauteur de 15 millions, l’aurait fait sans « aucune condition », a expliqué vendredi Denis Olivennes, directeur général du journal, au micro de franceinfo.
Il conteste un récent article de Mediapart selon lequel Daniel Kretinsky – propriétaire du groupe de presse CMI France qui édite entre autres Marianne, Elle ou Femme actuelle – verserait par tranches le prêt accordé à Libération, « après vérification de la bonne exécution du redressement du journal ».
L’homme d’affaires, déjà présent au capital du Monde et de TF1, va prêter 14 millions d’euros à Libération pour garantir son financement pendant quatre ans. Il s’est aussi engagé à soutenir à hauteur d’un million d’euros la fondation du quotidien, le « Fonds de dotation pour une presse indépendante » (FDPI, actionnaire majoritaire de Presse indépendante), auquel le groupe Altice a cédé Libération il y a deux ans.
« Ça témoigne de son goût du pluralisme, de venir soutenir un journal qui n’est pas forcément dans ses idées », a déclaré M. Olivennes, également membre du conseil de surveillance de CMI France.
Interrogé sur l’offre déposée par le milliardaire tchèque pour racheter le groupe M6, Denis Olivennes a estimé que ce dernier disposait d’un « avantage considérable par rapport à tous les autres candidats » en étant « complètement vierge en matière audiovisuelle ».
N’ayant « aucune activité de production ou de diffusion en télévision ou en radio », « il ne présente aucune aspérité du point de vue du droit de la concurrence, or Bertelsmann a échoué à réussir sa première opération (de fusion) M6/TF1 à cause des règles de la concurrence », a-t-il rappelé.
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