WASHINGTON – Lors de la journée nationale de la Liberté religieuse, le président Donald Trump a déclaré que le droit humain fondamental à la liberté religieuse était attaqué aux États-Unis et a condamné les « attaques législatives et politiques contre la liberté religieuse » qui ont provoqué de la violence aux États-Unis.
Le président Trump a déclaré le 16 janvier « journée de la Liberté religieuse » et a appelé la nation à protéger l’héritage de la liberté religieuse au pays et dans le monde.
« Le droit à la liberté religieuse est inhérent à la dignité de toute personne humaine et est fondamental à la recherche de la vérité », a-t-il réitéré dans une déclaration du 16 janvier.
« Les efforts pour restreindre la liberté religieuse – ou pour la séparer des libertés civiles adjacentes, comme les droits de propriété ou la liberté d’expression – sont à la hausse. »
Selon M. Trump, les efforts législatifs et politiques visant à restreindre la liberté individuelle et la conscience sont les principaux coupables des attaques qui ont eu lieu ces dernières années, comme la fusillade de masse à la synagogue Tree of Life à Pittsburgh, Pennsylvanie, en octobre dernier. L’attaque a tué 11 personnes, ce qui en fait l’attaque contre la communauté juive la plus meurtrière de l’histoire du pays.
La foi religieuse en Amérique est attaquée depuis des décennies, selon les républicains. L’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, dans son livre Trump’s America (l’Amérique de M. Trump), accuse l’administration Obama d’utiliser le pouvoir politique pour diminuer l’importance de la liberté religieuse.
« M. Obama a annulé avec acharnement les règlements qui auraient protégé les groupes religieux refusant de payer des soins médicaux auxquels ils s’opposent pour des raisons morales », a-t-il écrit, ajoutant que le gouvernement Obama qualifiait d’ « extrémistes » les partisans pro-vie et autres conservateurs traditionnels.
Peu après son arrivée au pouvoir, M. Trump a commencé à renverser la tendance antireligieuse et a signé un décret exécutif en 2017 pour promouvoir la liberté d’expression et la liberté religieuse.
« La politique du pouvoir exécutif visera l’application vigoureuse des solides protections accordées par la loi fédérale en matière de liberté religieuse », déclare l’ordonnance.
Il a demandé au ministère de la Justice de donner des conseils juridiques au pouvoir exécutif au sujet de la protection juridique de la liberté religieuse. Ces directives, qui ont été publiées en octobre 2017, expliquent les principes fondamentaux de la liberté religieuse énoncés dans la Constitution et dans des lois telles que la loi sur le Rétablissement de la liberté religieuse (The Religious Freedom Restoration Act (RFRA).
Menaces à la liberté religieuse
Le Congrès a adopté le décret du RFRA avec un soutien quasi unanime depuis déjà 25 ans. Depuis lors, ce décret a empêché le gouvernement de porter atteinte à la liberté des individus et des groupes voulant exercer leurs croyances religieuses.
Toutefois, au cours des dernières années, de nombreux efforts ont été déployés pour limiter l’application du RFRA, selon le procureur général par intérim Matthew Whitaker.
« Le décret RFRA (Rétablissement de la liberté religieuse) a été écrit par Chuck Schumer, alors membre du Congrès. Il a été adopté à l’unanimité par la Chambre des communes et approuvé par 97 voix contre 3 au Sénat », a partagé le procureur Whitaker lors d’une activité de la Heritage Foundation le 16 janvier.
« Aujourd’hui, cependant, de nombreux partisans du décret RFRA ont changé d’avis », a-t-il ajouté.
« Par exemple, nous avons vu des nonnes obligées de payer pour des contraceptifs. »
Et ces dernières années, les États qui voulaient adopter leur propre version de la loi du RFRA se sont heurtés à la critique et à la colère.
« La liberté religieuse rend notre pays plus fort », a avoué M. Whitaker. « Et c’est pourquoi les menaces à la liberté religieuse sont aussi des menaces à notre force nationale. »
La journée de la Liberté religieuse est célébrée dans tout le pays le 16 janvier, date anniversaire de l’adoption, en 1786, de la loi de Virginie sur la liberté religieuse (Virginia Statute for Religious Freedom). Rédigée par Thomas Jefferson, la loi a servi d’inspiration et de modèle pour le Premier Amendement, qui a été rédigé par James Madison quelques années plus tard.
« La protection du Premier Amendement et des libertés religieuses me préoccupe », a déclaré Lasca Low, une employée fédérale à la retraite qui a assisté à l’événement d’Heritage Foundation. « Si nous perdons la base morale, nous perdons notre pays. »
Elle a souligné l’importance de protéger les libertés religieuses.
« C’est l’une de nos libertés fondamentales de croire et de pratiquer comme nous le souhaitons. Pourtant, j’ai vu beaucoup de cela s’éroder très subtilement au fil des ans et c’est alarmant pour moi », a-t-elle fait remarquer.
La liberté religieuse dans le monde
L’administration Trump a également insisté auprès des gouvernements du monde entier de montrer davantage de tolérance envers les différentes confessions religieuses.
« Les gens sont persécutés pour leur foi par des dictatures autoritaires, des groupes terroristes et d’autres individus intolérants », a précisé M. Trump dans sa déclaration du 16 janvier.
Pour remédier à ce problème, le département d’État des États-Unis a organisé sa toute première réunion ministérielle pour faire progresser la liberté religieuse, à Washington, en juillet de l’année dernière. Plus de 40 ministres des affaires étrangères et représentants de 80 pays ont participé à la réunion.
Selon le dernier rapport de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (U.S. Commission on International Religious Freedom), les violations de la liberté religieuse ont continué d’empirer dans les pays du monde entier en 2017. Le rapport indiquait 10 pays, dont la Chine, comme « pays particulièrement préoccupants ».
Le bilan de la Chine en matière de droits de l’homme est critiqué depuis des décennies. Les groupes religieux et les minorités en Chine – incluant les Ouïghours, les bouddhistes tibétains, les chrétiens et les pratiquants du Falun Gong – sont confrontés à une répression et une discrimination sévères de la part du gouvernement chinois.
Ces communautés ont souffert d’arrestations systématiques, d’emprisonnements illégaux, de tortures et de lavage de cerveau. Plus alarmant encore est le commerce illicite des prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers d’opinion, devenu une entreprise de plusieurs milliards d’euros, selon les chercheurs.
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