L’hypothèse d’un prochain 9e groupe politique à l’Assemblée, composé de « marcheurs », d’ex-« marcheurs » et aussi d’élus attachés à l’écologie, a ressurgi vendredi, sur fond de risque pour LREM de perdre la majorité absolue.
Selon Les Echos, quelques dizaines de députés seraient sur le point de former ce 9e groupe – un record – dénommé « Ecologie démocratie solidarité », autour de Matthieu Orphelin (ex-LREM proche de Nicolas Hulot), Aurélien Taché (LREM) et encore possiblement Cédric Villani (toujours membre du groupe LREM).
???INFO – Un 9ème groupe de 58 députés baptisé « Ecologie démocratie solidarité » devrait voir le jour la semaine prochaine. Certains de ses membres sont issus du groupe de LREM, qui ne serait plus majoritaire à lui seul à l’Assemblée nationale… (Échos)https://t.co/IL5Up2Od40
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) May 8, 2020
La députée Martine Wonner, seule élue LREM à avoir voté contre la stratégie de déconfinement du gouvernement, a été exclue du groupe majoritaire mercredi, accélérant les spéculations autour de cette nouvelle formation, en pleine crise sanitaire. Mais cette membre de l’aile gauche a indiqué à l’AFP ne pas en être à ce stade.
Après son exclusion, les députés LREM et apparentés, présidés par Gilles Le Gendre, comptent désormais 296 membres, contre 314 au début de la législature. La majorité absolue est à 289 sièges. Les départs ont été réguliers, sur fond de conflits sur la ligne ou de désaccord pour les municipales.
Le groupe LREM sur le point d’exploser à l’Assemblée nationale https://t.co/pabymr3tAq
— Le HuffPost (@LeHuffPost) May 8, 2020
L’initiative en gestation « soldera la mauvaise gestion politique et individuelle du groupe » LREM, tacle un député macroniste.
Le nouveau groupe pourrait compter une vingtaine de membres, des non-inscrits, quelques LREM, Libertés et territoires voire PS, selon Claire Pitollat, une élue LREM pressentie, qui juge cependant qu' »en plein déconfinement, ça ne (lui) semble pas opportun » de le lancer.
Même position pour Cécile Rilhac, citée comme possible co-présidente de la nouvelle entité: « je ne quitterai pas mon groupe » en pleine gestion du coronavirus car « toute mon énergie est là-dessus ». « Ce n’est pas le moment de scinder la majorité », insiste-t-elle auprès de l’AFP.
Selon Mme Pitollat, il s’agit par cette initiative de « faire vivre la diversité de la majorité », tandis que d’autres sont dans une ligne moins coopérative avec l’exécutif.
On commence à dire le président @EmmanuelMacron battu dès le 1er tour en 2022 alors … les députés commencent à se mettre aux abris pour sauter le moment venu dans un autre bateau qui aurait le vent en poupe, faute d’être en marche. « Qui a trahi un jour trahira toujours » https://t.co/aNRUsLzynA
— Yves d’Amécourt (@yvesdamecourt) May 8, 2020
Un cadre de la majorité éreinte déjà un « groupe de bric et de broc pour essayer d’exister, un groupe d’orphelins ». Il y voit « finalement une clarification utile de députés qui ne s’étaient pas habitués au dépassement » droite-gauche promu par Emmanuel Macron.
Et selon cette source, « la majorité absolue est un peu un faux sujet car avec le soutien constant du Modem (et) l’appui solide d’Agir, la majorité dans son ensemble est largement assurée ». « Ce n’est pas un coup dur pour Emmanuel Macron », assure encore ce proche de l’Elysée, estimant que les dissidents potentiels « ne semblent pas dans l’opposition frontale ».
Dans un message adressé aux « marcheurs » peu après la parution de l’article des Echos, Gilles Le Gendre fait état d’une « émotion bien compréhensible » créée au sein du groupe majoritaire.
Invitant à « la plus grande prudence » faute d' »annonce officielle », il juge toutefois que l’initiative, si elle se confirmait, « constituerait une double rupture de confiance » envers le président de la République et les électeurs, selon ce message consulté par l’AFP.
« Neuvième groupe ou pas, le gouvernement pourra toujours compter sur une majorité forte pour conduire sa politique », ajoute-t-il, notant que « toute tentative de division ferait obstacle à ce que les Français attendent aujourd’hui de leurs dirigeants ».
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