« C’est une catastrophe que l’on transforme en rêve », a exulté dimanche soir le directeur sportif de Lyon, David Friio, après la victoire de l’Olympique lyonnais contre Strasbourg (2-1) qui permet au club rhodanien de se classer 6e de la Ligue 1 et de se qualifier pour la Ligue Europa.
Au soir de la 14e journée, l’OL était dernier du classement avec sept points et semblait condamné à la Ligue 2. Le coûteux mais judicieux recrutement au mercato hivernal (56 millions d’euros) a renforcé l’équipe et lancé l’opération remontée. Jusqu’à cette 6e place et avant la finale de la Coupe de France face au Paris SG, le 25 mai à Lille.
« C’est une saison que l’on ne peut pas qualifier. On se retrouve six mois après 6e du championnat et qualifié pour une coupe d’Europe alors que nous étions morts et enterrés après quatorze journées », a relevé Friio.
« Il y a beaucoup d’émotions. Nous étions connectés à ce qui se passait sur cette soirée. Même si on écrit ce scénario pour Netflix, on ne peut pas l’inventer », a-t-il dit.
C’est incroyable c’est du grand bonheur
« C’est incroyable. Il y a une sensation à l’image de ces dernières semaines, des scores incroyables avec des remontées, un penalty loupé, un penalty marqué à la 96e minute. C’est du grand bonheur et c’est le résultat d’un grand investissement de tout le personnel du club », a encore confié le dirigeant.
L’attaquant et capitaine de l’OL Alexandre Lacazette, auteur des deux buts de la victoire dimanche soir, a évoqué lui aussi « une saison incroyable ».
« Nous partons de très bas pour nous qualifier pour l’Europe avec encore un match avec beaucoup de rebondissements », a-t-il dit.
Il faut savourer un peu.
« Sur le penalty, je sais que je vais marquer. Parfois, j’ai eu des grosses pressions sur des penalties mais cette fois, je savais que j’allais marquer », a-t-il souri.
« Ce match est un peu à l’image de la saison, avec des hauts et des bas. Je retiens que nous avons réussi à y croire jusqu’au bout, sans jamais rien lâcher. Comme ce soir », a souligné Lacazette alors que l’entraîneur Pierre Sage, arrivé en cours de saison, s’est réjoui d’avoir partagé « un sentiment de joie avec le public, les joueurs et le club ».
« Nous nous étions dits que nous pouvions le faire et nous l’avons fait », a déclaré le technicien, quatrième entraîneur sur le banc lyonnais cette saison après Laurent Blanc, l’intérimaire Jean-François Vulliez et Fabio Grosso.
« Il faut savourer un peu. Les joueurs ont besoin de se reposer pour bien préparer la finale (de la Coupe de France). Cette équipe est capable de faire des choses dans des moments où plus personne n’y croit », a-t-il poursuivi.
« Même nos adversaires nous aident un peu et tant mieux pour nous ce soir. Depuis le 30 novembre, même si cela avait mal commencé, nous avons surtout vécu de bonnes choses », a reconnu Sage.
« Cela a été très difficile au début. Dans les bureaux, certains pensaient perdre leur travail. On sentait l’impact qu’avait le sportif sur la structure. Et quand on les voit ce soir avec des sourires et le sentiment d’avoir vécu quelque chose de fou, on se dit que le football nous fait passer par des sentiments parfois aux antipodes les uns des autres », a conclu Pierre Sage.
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