L’équipe de France féminine a tenté mais n’a jamais trouvé la solution mardi à Reims contre la Norvège (0-0), butant sur la gardienne adverse ou sur le poteau, mais les Bleues restent en tête de leur groupe.
Avec ce nul, les Françaises ont 10 points en quatre journées et voient les Autrichiennes revenir à trois points après leur victoire contre le Portugal en début de soirée (2-1), mais continuent de se rapprocher du « Final 4 » de la Ligue des nations féminine.
Après une rencontre serrée vendredi à Oslo, où elles avaient été plutôt efficaces (2-1), les Bleues, qui n’ont toujours pas perdu en Ligue des nations, n’ont cette fois pas trouvé de solution. Souvent en panne d’inspiration devant les 13.000 spectateurs du stade Auguste-Delaune à Reims.
Pas assez créatives et souvent trop scolaires, elles ont réussi de beaux mouvements quand elles ont accéléré et joué en une touche. A l’image d’une action juste après la mi-temps, conclue d’une frappe facile mais au-dessus du but norvégien (49e).
Kadidiatou Diani, en difficulté
En dedans depuis le début de la saison, Kadidiatou Diani, à la 14e place du Ballon d’or 2023, avait été laissée sur le banc par Hervé Renard au coup d’envoi. « On ne va pas occulter la question, elle doit faire mieux », avait indiqué lundi le sélectionneur en conférence de presse à propos de la meilleure attaquante des Bleues lors du Mondial mais en retrait depuis le début de la saison.
Titularisée à la place de la Lyonnaise, Sandy Baltimore a été la joueuse française la plus en vue sur son côté droit, avec notamment de deux frappes puissantes (25, 31e) et à l’origine de beaux mouvements avec Elisa de Almeida, sa coéquipière du PSG.
Elle qui sort d’une saison compliqué, et n’avait pas été appelée cet été pour le Mondial, a marqué des points en vue des Jeux olympiques, notamment quand elle a trouvé le poteau (70e).
« Elle a très bien commencé la saison avec le PSG, ce soir elle a donné le maximum, elle a percuté, et frappé. Son match a été abouti », a commenté Hervé Renard.
Le match de l’attaquante parisienne va sûrement donner des maux de tête au sélectionneur pour les JO, où il devra appeler 18 joueuses dont cinq attaquantes. Et gérer les retours probables de Delphine Cascarino et Marie-Antoinette Katoto. « C’est bien, il faut de la concurrence », a-t-il souri en conférence de presse.
Julie Dufour s’est moins montrée
A gauche, Renard avait décidé de nouveau de donner sa chance à une nouvelle: Julie Dufour, attaquante du Paris FC, qui fait un début de saison tonitruant en D1 et en Ligue des champions.
Après sa première en Bleues vendredi à Oslo, où elle avait été à l’origine du premier but des Françaises, elle s’est un peu moins montrée mardi alors que le jeu a clairement penché à droite. A part une timide frappe (17e) et une tête au dessus (51e).
Si le trio qu’elle forme avec Sakina Karchaoui et Grace Geyoro combinait bien vendredi, leur relation a été beaucoup moins fluide à Reims. La Parisienne de 22 ans a été remplacée à l’heure de jeu par Diani, qui a fait une bonne entrée, à l’orgueil.
Amandine Henry et Griedge Mbock
Hervé Renard a pu faire confiance aussi à deux anciennes cadres, Amandine Henry et Griedge Mbock, de retour en sélection. De nouveau titularisée, la première a été souvent sollicitée et s’est projetée à plusieurs reprises comme quand elle a tenté sa chance d’une frappe puissante (56e) bien captée par Aurora Mikalsen, la gardienne norvégienne, ou quand elle a trouvé le poteau (85e).
« Ses deux prestations sont très bonnes, elle nous a apporté cette maturité et cet équilibre dans le milieu de terrain », selon le coach.
Derrière, la défenseuse Griedge Mbock, de retour de blessure, a fait un match complet, aux côtés de Wendie Renard.
Au-delà de ces bonnes nouvelles, les Françaises ont trop souvent buté sur Mikalsen. En décembre lors du prochain rassemblement, il faudra donc gagner au Portugal et contre l’Autriche pour continuer leur campagne en Ligue des nations, et se plonger sereinement vers les JO, objectif d’Hervé Renard et des Bleues.
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