Plus d’un mois après leur élimination en quart de finale du Mondial en Australie, les Bleues rencontrent vendredi à Valenciennes (21h10) le Portugal en Ligue des nations féminine, un premier rendez-vous pour lancer leur année olympique.
Après les larmes du 12 août à Brisbane, les yeux sont fixés sur l’horizon des JO. Pour la troisième fois d’affilée, les Bleues ont quitté la Coupe du monde aux portes du dernier carré, après une étouffante séance de tirs au but qui a tourné en faveur de l’Australie (0-0, 7-6 tab).
Cette série noire a de quoi faire douter à un an des Jeux à domicile, mais les Bleues semblent vouloir balayer ces craintes à l’aube de cette nouvelle saison, qui commence vendredi avec cette toute nouvelle compétition, également qualificative pour les JO. D’abord contre le Portugal, avant d’aller jouer en Autriche mardi.
Mieux que des matches amicaux
« On est focalisé sur la Ligue des nations demain contre un adversaire qui est de grande qualité, notamment lors du Mondial contre les États-Unis, les Pays-Bas et en préparation contre l’Angleterre », a expliqué jeudi Hervé Renard en conférence de presse. Selon lui, c’est d’ailleurs « mieux de jouer ces matches-là, que de faire des matches amicaux qui ont moins d’intérêt ».
Déjà qualifiées comme hôtes, les Bleues, qui « ont montré une belle image pendant le Mondial », vont pouvoir se servir de cette première édition féminine de la Ligue des nations pour entretenir cette dynamique de groupe positive et accumuler de l’expérience. Car selon la capitaine Wendie Renard, c’est bien « l’expérience » qui a pêché en Océanie : « Beaucoup vivaient leur première Coupe du monde et l’expérience cela ne s’achète pas. J’espère qu’on va encore emmagasiner de la maturité, du vice », a-t-elle souligné mercredi auprès de l’AFP.
« Des bases très solides » posées en Australie
Pour la jeune latérale Selma Bacha, « des bases très solides » ont été posées en Australie pour les futures compétitions. « On avait tout, tout était parfait, on a passé 52 jours ensemble. Il n’y avait rien à reprocher, cela va nous servir pour la suite », a-t-elle expliqué à l’AFP. « Après ce Mondial, j’ai dit que j’arrêtais de parler, il faut juste agir », a poursuivi la pépite lyonnaise de 22 ans.
Mais avec leur nouveau patron, les Bleues ont de bonnes raisons de croire à un titre international : leur régularité au plus haut niveau – quarts de finale systématiques en grande compétition depuis 2009 – et leur effectif. L’association entre les plus expérimentées (Renard, Eugénie Le Sommer) et les plus jeunes (Bacha, Lakrar, Becho) fonctionne, tout comme la méthode Renard, sélectionneur à la fois protecteur, exigeant, responsabilisant vis-à-vis de ses cadres et axant son travail hors terrain sur le mental. « Il a manqué plein de petites choses, mais l’aspect mental est important dans la mesure où tu mets ton jeu en place, car c’est aussi une force de caractère de pouvoir le faire contre n’importe quelle équipe », a confié à l’AFP Eugénie Le Sommer, 34 ans.
Retour des blessées
À un an des Jeux olympiques, second objectif des deux années de contrat d’Hervé Renard, les Bleues peuvent aussi compter sur le retour des blessées. Pour ce premier rassemblement post-Mondial, Hervé Renard a d’ailleurs rappelé la défenseuse Griedge Mbock, de retour après une blessure au genou, et Amandine Henry, qui avait été contrainte de renoncer au Mondial. Non convoquée pour l’Australie mais présente lors de ce rassemblement, l’attaquante du PSG Sandy Baltimore était absente jeudi de l’entrainement à cause d’une gêne au genou, selon le staff des Bleues.
Dans le groupe pour affronter le Portugal au stade du Hainaut, où 17.000 des 20.000 places ont été vendues, trois mondialistes manquent à l’appel : la défenseuse et révélation Maëlle Lakrar, la milieu Kenza Dali et Naomie Feller, blessées. Le sélectionneur devrait bientôt récupérer Marie-Antoine Katoto, éloignée des terrains depuis plus d’un an, à cause d’une grave blessure au genou et qui a rejoué avec le PSG le week-end dernier.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.