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Ligue Europa: La très grande trouille de l’OM

mars 15, 2024 7:59, Last Updated: mars 15, 2024 8:00
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L’OM a vécu bien des catastrophes cette saison mais il est passé très près jeudi de la plus grande de toutes en évitant dans les derniers instants une improbable « remontada » sur la pelouse de Villarreal, vainqueur 3-1 après le 4-0 du match aller, qui qualifie Marseille pour les quarts de finale de la Ligue Europa.

La délivrance est arrivée au bout du temps additionnel, quand Jonathan Clauss a conclu du droit un superbe travail de Pierre-Emerick Aubameyang (3-1, 90+4). Là-bas à Marseille, de l’autre côté de la Méditerranée, tout une ville a dû souffler très fort. De soulagement, bien sûr, mais aussi pour évacuer la peur et la colère.

Le Stade de la Céramique, lui, s’est levé et a applaudi ses joueurs, infiniment meilleurs qu’à l’aller et passés tout près de l’impossible exploit, celui d’une « remontada », qui n’est arrivée qu’une seule fois dans l’histoire du football européen après un 4-0 à l’aller.

C’est le Paris SG qui avait subi l’affront, face à Barcelone, et ce souvenir de 2017 reste à Marseille le moyen le plus sûr de se moquer du club de la capitale.

L’OM, l’a échappé belle

L’OM, donc, l’a échappé belle, alors que dans un premier temps, on a pu penser que les Espagnols eux-mêmes n’y croyaient pas vraiment. Le stade était à moitié vide, le gardien Pepe Reina avait déclaré forfait à la dernière minute, les conditions ne semblaient pas réunies.

Mais l’OM a très vite donné aux Jaunes quelques motifs d’espoir. Jean-Louis Gasset avait choisi un turn-over raisonnable, avec Aubameyang et Amine Harit sur le banc, ainsi qu’une défense renforcée, à cinq éléments.

Mais ses joueurs ont semblé prendre le problème à l’envers avec une première période très loin des standards d’engagement requis et promis, ainsi qu’une multitude de mauvais choix les rares fois où ils avaient le ballon dans les pieds en bonne position.

Les hommes de Marcelino se sont petit à petit installés dans le camp adverse et ont été dangereux par Alexander Sorloth (9e et 17e) ou par l’ancien Parisien Gonçalo Guedes (14e).

Mais c’est finalement un Français, Etienne Capoue, brillant tout au long du match, qui a le premier trouvé l’ouverture, de la tête, après une très belle action collective des Espagnols (1-0, 32e).

Sans être encore en danger ou en panique, les Marseillais étaient alors logiquement sanctionnés de leur passivité et Capoue n’était pas loin du doublé juste après (36e).

A la pause, Harit et Aubameyang entraient pour faire peser un danger plus convaincant et le duo était tout de suite en action. Mais sur un service du Marocain, Aubameyang ratait à la 48e minute l’occasion qui aurait sans doute pu mettre définitivement fin au suspense.

Au lieu de cela, Villarreal est reparti à l’assaut et Sorloth a doublé la mise à la 55e minute après une nouvelle action de classe de Guedes et une interminable vérification de sa position à la VAR.

A cet instant, la peur s’est installée solidement dans le camp marseillais. Leonardo Balerdi avait beau mettre ses doigts sur les tempes pour inciter ses coéquipiers à garder la tête froide, chaque ballon était alors une souffrance, dans une ambiance d’arène déchaînée.

D’un arrêt réflexe, Pau Lopez a évité le 3-0 sur une tête de Gerard Moreno (72e) mais il n’a rien pu faire sur celle de Yerson Mosquera, qui a rendu l’inimaginable très plausible à la 85e minute (3-0).

Aubameyang et Clauss ont fini par sauver l’OM, mais ce revers en Espagne, le premier subi par Gasset après cinq victoires en cinq matches, pourrait laisser quelques traces. Il révèle que la fragilité de l’OM n’a pas subitement disparu en un mois et Rennes, dimanche en L1, pourrait s’en souvenir.

Mais en attendant, Marseille peut regarder vendredi le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue Europa. Son rêve européen a survécu, mais de justesse.

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