Grâce à des chercheurs lillois, il sera bientôt possible de faire son propre test Covid avec un simple téléphone portable.
Après le premier confinement, des chercheurs lillois ont travaillé sur un test de dépistage du Covid-19 grâce à un smartphone, en lien avec des chercheurs du Nord et de Marseille, avec l’Université de Lille, le CHU de Lille et le CNRS de Marseille. Financé en partie par l’Europe, la fiabilité de ce dispositif serait équivalente à celle d’un test PCR, relate France Bleu.
Pour ce faire, il suffit de brancher une clé USB spéciale à votre portable, où vous y mettez une bandelette sur laquelle vous allez déposer votre prélèvement nasopharyngé. Selon Sabine Szunerits, professeur à l’université de Lille, la reconnaissance se fait via un capteur diagnostic : « la spécificité c’est qu’on a accroché un nanobody, c’est le fragment d’un anticorps qui reconnaît les spikes du Covid 19. »
Des chercheurs français développent un test de dépistage Covid-19 sur smartphone via @fbleunord https://t.co/ezexu1REOI pic.twitter.com/XLAOgPifDP
— France Bleu (@francebleu) February 10, 2021
Pour montrer l’efficacité du test, une étude a d’abord été menée sur 300 personnes et les résultats ont été plus que concluants.
Selon David Devos, neurologue et professeur de pharmacologie à l’Université de Lille : « L’important c’était de tester tout de suite la solution pour voir si c’était efficace sur de vrais échantillons de personnes, et très vite on a pu le valider sur 300 prélèvements avec un taux de concordance avec la PCR de 90 %. Sauf que le PCR donne le résultat en plusieurs heures alors qu’avec ce test on a la réponse en 10 minutes », a-t-il expliqué.
Pour la suite, il sera également bientôt possible de le faire à partir d’un test salivaire : « On travaille sur la salive parce que c’est pratique pour faire à la maison, avec la salive vous êtes autonome », a précisé Sabine Szunerits.
En premier lieu, « l’idée c’est que très vite dans les prochaines semaines on puisse le mettre à disposition aux urgences au Samu, dans les services, pour diagnostiquer les cas qui surviennent. La première vague de Covid a été désastreuse à l’hôpital parce que beaucoup de gens se contaminaient là-bas », a expliqué David Devos.
« Ensuite, le but est de le mettre à disposition en ville, pour nos confrères médecins généralistes, pharmaciens et les maisons de retraite », a-t-il précisé. Dans les prochains mois, une nouvelle étude sur plus de 1 000 personnes sera lancée.
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