Le corps retrouvé dans la nuit de samedi à dimanche sous les gravats des deux immeubles mitoyens qui se sont effondrés samedi matin en plein centre de Lille est celui d’un psychiatre calaisien, qui avait emprunté un appartement à des amis pour la nuit.
Le centre hospitalier de Calais, où officiait ce médecin de 45 ans, le Dr Alexandre Klein, a publié un communiqué dimanche pour faire part du « décès accidentel » de celui qui était chef du pôle Santé mentale et addictologie.
La seule victime de l’effondrement de deux immeubles à Lille, samedi, était chef du pôle Santé mentale et addictologie au centre hospitalier de Calais. Il s’appelait Alexandre Klein. Collègues et patients lui rendent hommage.https://t.co/ksxd8QnpuY
— Dr Jean-Jacques Fraslin (@Fraslin) November 13, 2022
La procureure de la République de Lille Carole Etienne a affirmé à l’AFP que selon l’enquête, ce psychiatre était parti de Calais pour se rendre à Reims et s’était fait prêter un appartement par des amis pour passer la nuit.
S’il est « hautement probable » que le corps retrouvé soit celui de ce médecin, il n’a pas encore été formellement identifié, a-t-elle insisté.
Les secours ont passé une partie de la nuit à rechercher cet homme, dont la voiture était restée garée sur place, qui ne s’était pas présenté à ses rendez-vous et dont le téléphone « bornait » dans la zone.
Il a finalement été localisé vers 1h30 dimanche matin, puis extrait en fin de nuit de l’immense amas de métal et de briques de la rue Pierre-Mauroy, où se sont effondrés les deux immeubles de trois étages, une artère commerçante à deux pas de la Grand Place.
L’enquête élargie au chef « d’homicide involontaire »
« On est évidemment profondément choqué, ému et triste par les conditions dans lesquelles le Dr Klein a disparu », a réagi la maire de Calais, Natacha Bouchart, également présidente du conseil d’administration de l’hôpital. « Cet accident dramatique, c’est injuste, incompréhensible », a-t-elle dit à l’AFP.
La maire de Lille, Martine Aubry, a expliqué à l’AFP qu’un arrêté de péril imminent avait été pris pour un des deux immeubles effondrés, que les pompiers avaient décidé d’évacuer dans la nuit de vendredi à samedi après le signalement d’un habitant.
Mais en s’écroulant samedi vers 9H15, ce bâtiment – sur lequel était installé un échaffaudage pour des travaux sur la façade – a entraîné dans sa chute un immeuble mitoyen, dans lequel se trouvait le médecin.
L’enquête ouverte samedi pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été élargie au chef d’« homicide involontaire », a précisé la procureure. Elle « a pour objectif de déterminer les responsabilités sur l’état du bâtiment », notamment « la connaissance que pouvaient avoir les propriétaires ».
80 pompiers mobilisés
Le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, qui se rendra à Lille lundi matin, avait indiqué samedi que le bâtiment n’était pas « frappé d’insalubrité ».
Des experts judiciaires, accompagnés des services de la ville, ont visité dimanche une demi-douzaine d’immeubles avoisinants, évacués samedi, pour vérifier leur stabilité. « Aucun élément » ne laisse craindre un nouvel effondrement dans le secteur, qui restait bouclé dimanche, a souligné Mme Aubry.
Les opérations de secours ont mobilisé 80 pompiers et plus de 40 engins, selon les pompiers du Nord. Bilan définitif : un mort et une personne secourue – une personne âgée qui vivait à l’arrière du bâtiment.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.