En s’intéressant aux données de l’American Community Survey (ACS) qui mesure l’impact de l’immigration dans les zones métropolitaines aux États-Unis, et à celles du Business Dynamics Statistics (BDS) sur la variation nette de l’emploi dans 250 villes, l’économiste Madeline Zavodny a déduit que l’immigration est un facteur de dynamisme dans l’économie américaine.
Elle rapporte qu’entre 2010 et 2019, les travailleurs nés à l’étranger ont représenté près d’un quart de la croissance des emplois et jusqu’à trois quarts de la croissance des implantations d’entreprises dans les 248 zones métropolitaines examinées.
Aux États-Unis, les immigrés créent plus d’entreprises et d’emplois que les natifs, et contribuent au dynamisme de certaines industries comme la construction. Quant aux plus qualifiés, ils représentent une part non négligeable de la main-d’œuvre dans des secteurs de niche comme les services informatiques. Certes, une différence culturelle ainsi qu’un climat politique favorable à l’esprit entrepreneurial sont des facteurs susceptibles d’attirer de tels profils. D’autant plus qu’outre-Atlantique, les immigrés ne sont pas les premiers bénéficiaires des aides sociales, auxquelles l’accès leur est plus difficile que pour les natifs : la plupart d’entre eux ne sont pas éligibles aux programmes d’aides tant qu’ils n’ont pas obtenu de permis de résident. Et dans l’hypothèse où leur situation personnelle les rend susceptibles de devenir « une charge publique » (par exemple, en recevant une ou plusieurs prestations pendant un temps délimité), ils risquent de se le voir refuser.
Une situation qui contraste avec celle de pays comme la France où les dépenses de protection sociale représentent 31% du PIB en 2018 (contre 19% aux États-Unis), et dans lesquels il existe une multitude de subventions pour les clandestins (aide médicale d’État, hébergement d’urgence, aide au retour volontaire), les demandeurs d’asile (allocation de demandeur d’asile, protection universelle maladie, complémentaire santé solidaire, etc.) ou encore les étrangers en situation régulière (revenu de solidarité active, allocation de solidarité aux personnes âgées, aides au logement, allocations familiales, etc.). Mais pour mesurer plus clairement l’ampleur du problème, encore faudrait-il disposer des outils nécessaires, à commencer par la possibilité de réaliser des statistiques ethniques.
Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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