Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a justifié le 2 janvier auprès de BFMTV le limogeage début décembre de la préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus, en dénonçant « beaucoup de mensonges » autour de cette affaire.
Depuis Mayotte où il a passé le Nouvel an, Gérald Darmanin a affirmé que la décision de démettre la préfète de ses fonctions n’avait « rien à voir avec des projets immobiliers ». « Mais parfois au comportement des uns et des autres », a-t-il ajouté de manière sibylline. « Nous avons tous considéré », a poursuivi le ministre, « dans la responsabilité qui est la nôtre et moi je prends mes responsabilités, qu’il fallait savoir changer lorsque que les choses n’allaient pas ».
« Un représentant de l’État doit être inattaquable et respectable et lorsque ce n’est pas le cas, je prends mes responsabilités en tant que chef de l’administration », a-t-il accusé sans citer le nom de la préfète.
Mobilisation inédite
L’éviction de Marie Lajus a suscité une mobilisation inédite d’élus locaux, de parlementaires, de responsables d’associations et d’une ancienne procureure générale de Paris par le biais de pétition, de tribune et de courriers.
Les soutiens de Mme Lajus expliquent qu’elle a été limogée pour s’être opposée à un projet d’implantation d’un incubateur de start-up dans le parc du château Louise-de-la-Vallière, à Reugny, ce qui avait irrité des élus.
Lundi, lors de sa prise de fonctions, Patrice Latron, le successeur de Marie Lajus, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué ce limogeage. Il a ainsi fait valoir que dans le « métier passionnant » de préfet, il y avait « des servitudes ».
« Et dans ces servitudes », a-t-il dit, « il y a le fait qu’on est à la disposition du gouvernement. On est révocable ad nutum, c’est à dire d’un signe de tête. Ça fait partie des conditions d’exercice du métier. Il faut l’intégrer. C’est extrêmement désagréable quand ça vous arrive (…) mais il faut l’intégrer. C’est comme ça! »
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