Une grande partie du monde vit un moment révélateur en ce qui concerne la Chine.
On peut se rappeler que l’État-parti chinois est entré dans la dernière décennie en se positionnant comme un bienfaiteur mondial. Son titanesque projet « Belt and Road Initiative » (initiative ceinture et route), souvent qualifié de « nouvelle route de la soie », était censé être un programme d’aide étrangère et de développement très bénéfique. D’autres démarches chinoises dans les domaines économique et culturel ont permis d’offrir à différents pays du financement et des échanges culturels qui ont bien servi Pékin.
L’attrait disparu
Cependant, les pièges de la dette de l’aide au développement et les scandales des logiciels espions ont terni la réputation de la Chine. Le monde a commencé à ouvrir les yeux.
L’émergence à Wuhan de la pandémie du Covid-19, le rôle du régime chinois dans sa dissimulation initiale et puis dans sa propagation rapide dans le monde entier, l’accumulation du matériel médical et sa revente à d’autres pays à prix élevés, ainsi que les leçons de morale faites par Pékin à l’Occident au sujet de sa réaction à la pandémie, ont enlevé les dernières illusions sur les « bonnes intentions » que les dirigeants du PCC s’étaient efforcés de vendre au monde par le passé.
Tuer des millions de personnes et s’en moquer était tout simplement trop grave pour être ignoré.
Aujourd’hui, les nations du monde entier considèrent de plus en plus le régime chinois comme une menace majeure. En fait, au cours des dernières semaines, la Grande-Bretagne, la France et une vingtaine de pays africains ont officiellement critiqué la Chine pour ses manœuvres dilatoires par rapport à la pandémie.
De plus, le Japon a modifié sans équivoque sa politique étrangère pour contester directement les ambitions de la Chine vis-à-vis de Taïwan. Actuellement, à la fin de l’année 2021, Pékin s’est révélé n’être ni un bienfaiteur ni un partenaire, mais plutôt un prédateur vorace.
PCC : l’attitude atroce envers les droits de l’homme
À l’intérieur du pays, l’État-parti mène une politique atroce à l’égard de ses propres citoyens en matière des droits de l’homme. Il n’y a aucune excuse pour le justifier. Xi Jinping a fait tout son possible pour étouffer les troubles civils et maintenir son emprise sur le pouvoir au sein du Parti. Le virus du PCC a joué un rôle important dans la réalisation de ses efforts, bien qu’il n’ait pas été le seul facteur.
Le dirigeant néo-maoïste de la Chine s’est également lancé à réécrire l’histoire pour se glorifier, voire pour s’élever au rang d’un dieu. À un niveau plus ordinaire, toutes les images ou références à Winnie l’ourson – l’ourson auquel Xi Jinping ressemble passablement – sont devenues un symbole de résistance ou d’irrespect envers le chef tout-puissant et ont été interdites en Chine il y a quelques années.
Toutefois, on n’a pas vraiment besoin d’interdire ce pauvre Winnie l’ourson. Avec des millions de personnes dans des camps de travail, son État de surveillance policière, ses prisonniers politiques, son oppression sociale et économique et l’écrasement de Hong Kong, il est certain que personne ne confondra aujourd’hui Xi Jinping avec l’adorable ourson des dessins animés.
Les grands projets du leader transformateur
Il semble que le fait que les opinions à l’égard de la Chine n’aient jamais été aussi défavorables pose un problème majeur pour Pékin.
Mais est-ce vraiment le cas ?
Plus précisément, les dirigeants du PCC estiment-ils qu’il vaille la peine de consacrer tout le temps et tous les efforts nécessaires pour rebâtir une « bonne réputation » par le biais d’une nouvelle politique étrangère plus coopérative ?
D’une part, les récentes déclarations de Xi Jinping le laissent croire. Ses appels au respect mutuel et à la coopération paraissent merveilleux. Il est certainement facile de dire de telles choses – c’est le genre de paroles que le monde veut entendre.
D’autre part, l’élévation officielle, voire pseudoreligieuse, de Xi au rang de grand leader transformateur de la Chine fait que ses déclarations humbles et conciliantes semblent plutôt maladroites et indignes d’un grand leader transformateur, n’est-ce pas ?
Outre ce fait évident, il y a un autre fait qui doit être pris en compte. Tous les grands leaders transformateurs sont mortels, quoi qu’en disent les services d’information officiels.
Certes, il n’y a rien de nouveau. Cependant, étant donné les ambitions de Xi et ses projets de domination incontestable de la Chine sur le monde entier, il n’est pas question de passer les dix ou vingt prochaines années à réhabiliter la bonne image diplomatique du pays. À 68 ans, et ancien fumeur invétéré, Xi Jinping est un homme pressé de réaliser ses ambitions.
Une opportunité hypersonique
De plus, en tenant compte de son fulgurant avancement militaire, en particulier le développement des armes hypersoniques à capacité nucléaire, le régime chinois dispose d’un avantage militaire certain sur l’Amérique – la première puissance de l’Occident. Dans le même temps, l’actuelle direction américaine est perçue comme la plus faible depuis des décennies. Tout aussi important est le fait que la Chine fait face à un net ralentissement de l’économie et au vieillissement rapide de sa population.
Du point de vue de Pékin, pourrait-il y avoir un meilleur moment pour une politique étrangère visant à promouvoir ses intérêts par la voie de la confrontation ? Ce nouveau tournant de la politique sur la scène mondiale se manifeste dans le ton étonnamment agressif de certains « loups combattants » de la diplomatie chinoise.
La militarisation continue de la mer de Chine méridionale, le conflit armé avec l’Inde, les menaces d’attaque nucléaire contre l’Australie et la multiplication des actions militaires visant Taïwan au cours de la seule dernière année semblent indiquer que le régime chinois devient de plus en plus impatient.
En outre, il semble que Pékin ne se soucie pas vraiment de ce que le monde pense de la Chine. Les insultes verbales régulières à l’égard d’autres dirigeants et les menaces ne caractérisent pas une puissance mondiale qui a l’intention d’établir la bienveillance dans le monde entier.
Bref, la Chine communiste préfère être crainte plutôt qu’aimée. Le fait que le PCC révèle son vrai visage risque d’affecter négativement le monde entier, y compris la Chine.
James Gorrie est un écrivain et un conférencier basé en Californie du Sud. Il est l’auteur de The China Crisis.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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