Depuis que le retraité niçois de 67 ans a mis des jardinières dans sa rue, située dans le Vieux-Nice, les dealers ont peu à peu déserté les lieux. Coût de l’opération pour Jean-Jacques en quatre ans : environ 8500 euros. Mais il ne regrette pas le moins du monde.
La rue de l’Ancien Sénat à Nice est désormais très photographiée, ce qui n’était pas le cas il y a quatre ans. Excédé par les allées et venues des dealers, l’odeur de cannabis et toutes les incivilités engendrées par les trafics de drogue, Jean-Jacques a eu une idée simple mais efficace pour faire fuir cette population indésirable.
141 jardinières
C’est en 2020 que la rue de l’Ancien Sénat a commencé à se parer de diverses plantes et fleurs, ainsi que le rapporte Le Figaro. Les premières jardinières installées ont cependant eu la vie dure, car les dealers n’ont pas accepté le changement imposé par le sexagénaire. En conséquence, les pots disparaissaient, quand les fleurs n’étaient pas tout simplement arrachées. Mais avec patience et détermination, le retraité les remplaçait.
Aujourd’hui, la rue ne compte pas moins de 141 jardinières, sans compter toutes celles qui ont été installées sur les fenêtres. Quant aux dealers, ils ne font plus partie du décor, remplacés par les touristes qui n’hésitent pas à immortaliser les lieux.
« C’était devenu invivable »
Mais avant que la rue ne se pare d’oliviers, de lierre, de lauriers et sente bon le chèvrefeuille, « ça gueulait sans arrêt, parfois dès 3 heures de l’après-midi et jusqu’à 5 heures du matin. Les odeurs de cannabis étaient insupportables. C’était devenu invivable », se souvient Jean-Jacques. Pour autant, il n’a « jamais voulu faire preuve d’agressivité » et ne voulait surtout pas « affronter » directement ces jeunes délinquants, qui eux, « n’attendaient que ça », assure-t-il.
Lorsqu’il a eu l’idée de végétaliser l’endroit, il s’est dit que les dealers et autres perturbateurs « finiraient par partir », faute de place. Puis l’idée a fait boule de neige et les voisins ont même fourni quelques plantes.
Une dépense de près de 8500 euros en quatre ans
Il va sans dire que cette initiative n’a pas pu se réaliser sans mettre la main au portefeuille. Jean-Jacques dit avoir dépensé près de 8500 euros en quatre ans, une somme qu’il a puisé dans son budget « vacances », ainsi qu’il l’a expliqué à Actu Nice. Mais pour cet amoureux de Nice, la tranquillité n’a pas de prix.
La municipalité, qui a décoré le retraité de la médaille du bénévolat pour cette belle et singulière initiative, a décidé de l’aider en finançant l’arrosage des plantes. Elle a par ailleurs fait installer une caméra de surveillance dans la rue, ce qui doit également dissuader les trafiquants de drogue de toute tentative de retour dans le quartier.
Selon un riverain, la rue est désormais « la plus photographiée de Nice ». « Et je ne compte pas m’arrêter là ! » a d’ores et déjà prévenu le sexagénaire.
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