Les médias indiens ont rapporté que 5 000 soldats de l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) se sont amassés dans une région éloignée le long de la frontière entre l’Inde et la Chine. L’Inde a détourné plus de ses propres troupes pour rivaliser avec la Chine.
Le Times of India a publié deux articles cette semaine, l’un le 25 mai et l’autre le 29 mai, signalant la présence de 5 000 soldats chinois installés à la frontière entre l’Inde et la Chine, également connue sous le nom de ligne de contrôle effective (LAC).
L’augmentation des tensions a débuté après une violente bataille entre I’armée de libération du peuple chinois et l’armée indienne le long de la frontière au lac Pangong Tso le 5 mai.
Le Times of India rapporte que la bataille a duré jusqu’au 6 mai, et que plus d’une centaine de soldats chinois et indiens ont été blessés.
« Les militaires indiens et chinois se sont affrontés avec des tiges de fer, des bâtons, et ont même eu recours à la lapidation, dans la région du lac Pangong Tso où des soldats des deux côtés ont été blessés », a écrit le Times of India.
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Un second conflit s’est produit le 9 mai sur une autre section de la frontière près du Sikkim. Le 27 mai, le Hindustan Times a rapporté que 150 soldats se sont engagés dans cette bataille, et que quatre soldats indiens et sept soldats chinois ont été blessés.
La frontière entre l’Inde et la Chine est une région contestée pour les deux pays depuis la guerre indo-chinoise de 1962.
Généralement, l’Inde et la Chine résolvent les conflits par ce qu’on appelle des « exercices de bannière ». Le défenseur s’y tient et affiche une série de panneaux dans la langue de l’autre partie, en déclarant qu’il s’agit d’une intrusion et en lui demandant de partir.
Cependant, l’Indian Express a publié un éditorial le 25 mai suggérant que ces protocoles ont été rompus en raison d’une « surveillance plus vigoureuse » de la frontière par les deux pays et de « la modernisation des capacités militaires et des réseaux de transport des deux côtés de la frontière contestée ».
« Les articles publiés dans ce journal ces derniers jours sur l’étendue géographique et la profondeur des intrusions, ainsi que la concentration des troupes, suggèrent que le face-à-face actuel dans l’est du Ladakh pourrait se transformer en une confrontation militaire plus importante », écrit l’Indian Express.
Walter Ladwig, maître de conférences en relations internationales au King’s College de Londres, est d’accord pour affirmer que cette confrontation a l’étoffe de quelque chose de différent.
Dans un rapport publié le 21 mai pour le Royal United Services Institute (RUSI), basé au Royaume-Uni, M. Ladwig a déclaré que bien qu’il y ait des escarmouches régulières chaque été entre l’Inde et la Chine, cette fois-ci, les deux pays renforcent leurs positions territoriales le long de la frontière. Il s’agit d’une étape inédite depuis 2017, lorsque les deux pays ont connu une impasse militaire pendant 73 jours sur le plateau de Doklam.
« La relation sino-indienne est compliquée », a déclaré M. Ladwig.
Bien que la Chine et l’Inde aient des relations économiques croissantes, M. Ladwig a noté qu’il y avait une « friction de longue date » due au soutien apporté par la Chine au Pakistan, au blocage de l’Inde par le Conseil de sécurité des Nations unies et à la récente activité de la Ceinture et la Route, ou nouvelle route de la soie – « Belt and Road initiative » en anglais (BRI) – menée par la Chine dans l’océan Indien.
La Chine, pour sa part, est préoccupée par le refus persistant de l’Inde à participer à la BRI, par son déficit commercial de 56 milliards de dollars avec la Chine et par les liens croissants entretenus par l’Inde avec les États-Unis.
En écrivant sur Twitter le 27 mai, le président américain Donald Trump a proposé sa médiation.
[Nous avons informé l’Inde et la Chine que les États-Unis sont prêts, désireux et capables de servir de médiateur ou d’arbitre dans leur actuel différend frontalier. Merci !]
Les États-Unis sont préoccupés par le comportement agressif de la Chine dans la région de l’Asie du Sud.
La sous-secrétaire d’État américaine aux affaires d’Asie du Sud et d’Asie centrale, Alice Wells, a déclaré le 21 mai : « Je pense que pour tous ceux qui se sont fait des illusions sur le fait que l’agression chinoise relève uniquement de la rhétorique, je pense qu’ils doivent s’adresser à l’Inde où, chaque semaine, chaque mois, très régulièrement, l’Inde doit subir les pressions de l’armée chinoise. »
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