La Silicon Valley Bank (SVB), la 16e plus grande banque américaine, est la plus grande à faire faillite depuis la crise de 2008. Cela s’est produit seulement quelques jours après que Silvergate Capital (banque spécialisée nouvelles technologies et cryptomonnaies) eut déposé le bilan.
Les clients de la SVB sont surtout des sociétés de capital-risque et des startups technologiques de premier plan, qui comptent aussi certaines entreprises chinoises qui ont besoin de lever des capitaux étrangers. Silvergate, basée à San Diego, est beaucoup plus petite.
Selon le Wall Street Journal, les deux manquaient de bases de dépôts diversifiées et ont été victimes d’une stratégie bancaire classique consistant à emprunter à court terme et à prêter à long terme. Bien que leurs passifs aient été adossés à des actifs présumés très sûrs comme les bons du Trésor, lorsque les taux d’intérêt augmentent, les obligations détenues par les banques perdent de la valeur. SVB et Silvergate ont subi de lourdes pertes en vendant des obligations pour compenser la fuite des dépôts. La hausse des taux d’intérêt a rendu difficile pour ses clients la possibilité de lever de nouveaux capitaux. Et comme les clients puisaient dans leurs dépôts, la SVB a dû vendre des obligations à perte. Elle a révélé la semaine passée qu’elle avait perdu 1,8 milliard de dollars sur les ventes de titres et qu’elle devrait lever 2,25 milliards de dollars en fonds propres. Cela a alimenté les craintes d’insolvabilité, ce qui a poussé les clients et les investisseurs à s’enfuir.
Ces faillites bancaires sont une autre conséquence des mauvaises politiques monétaires. C’est à cause de l’inflation qui contribue à l’augmentation des taux d’intérêt qu’elles ont fait faillite. Lorsque l’État intervient à travers de mauvaises politiques économiques et publiques et joue avec les crédits – comme en 2008 – ou avec la masse monétaire – comme en 2020 et 2021 –, le marché bancaire est complètement désorienté et les faillites bancaires sont pratiquement inévitables. Ce ne sont donc pas les marchés libres qu’il faut incriminer, mais l’interventionnisme.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, Directeur de l’IREF. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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