Karl Marx est mort depuis longtemps, et le marxisme devrait l’être aussi.
Mais ce n’est pas le cas.
Diviser la société
Le marxisme, nul ne l’ignore, divise la société en deux camps fondamentaux. L’élite puissante et capitaliste (la Bourgeoisie) s’oppose aux travailleurs impuissants (le Prolétariat). L’idéologie marxiste instrumentalise les institutions sociales (comme l’église, les arts, les sports, les systèmes économiques, éducatifs et juridiques) pour perpétuer la relation de pouvoir entre la classe dirigeante et la classe ouvrière.
Quitte à ruiner la société dans son ensemble.
Au 20e siècle, l’organisation de la société autour des concepts marxistes s’est soldée en un parfait désastre pour l’Union soviétique, l’Europe de l’Est ou l’Asie.
Aux États‑Unis, avec le triomphe du libéralisme capitaliste démocratique sur le communisme dans les années 1990, seule l’intelligentsia embourgeoisée s’accrochait encore au marxisme.
Cependant, dans certains milieux, le théâtre de l’absurde ne prendra jamais fin. La théorie critique de la race, une création qui descend en droite ligne du marxisme, est défendue en ce moment même dans les écoles et les universités américaines.
Marxisme ancien, vêtements neufs
La théorie critique de la race, la théorie critique du droit, et toutes les écoles de théorie critique ont été créées par les marxistes afin de reformuler leurs arguments, rester pertinents et poursuivre leurs objectifs de destruction de l’Occident. Bien sûr, la politique identitaire joue un rôle important dans la théorie critique de la race.
La politique identitaire est basée sur la priorité marxiste ridicule de définir les gens par la couleur de leur peau, leur profession, le genre et l’orientation sexuelle.
Ces critères font de nous ce que nous sommes vraiment, nous explique‑t‑on. Nos pensées, nos actes, notre générosité, nos réalisations, nos efforts, un talent quelconque, un idéal ou des compétences individuelles ne nous caractérisent pas vraiment et ne sont pas pertinents pour déterminer qui nous sommes.
Voyons si ces idées correspondent à la réalité.
Comme son nom l’indique, la théorie critique de la race place « la race » au centre du tout. C’est à travers ce concept que ceux qui adhèrent appréhendent le monde et les populations. La race caucasienne est diabolisée, de même que le capitalisme occidental et, bien sûr, le christianisme.
Pourquoi ?
Selon la théorie critique de la race, le capitalisme et le christianisme sont des outils d’oppression utilisés par la société occidentale blanche pour maintenir les races non blanches sous son joug.
Quelles sont les implications concrètes dans le monde réel ?
D’une part, cela signifie que toutes les personnes non blanches qui vont à l’église et rendent hommage au Christ sont grossièrement manipulées et trahissent leurs peuples respectifs.
Barack Obama a‑t‑il conscience qu’après deux mandats à la Maison Blanche, il est toujours opprimé ? Eh bien oui, car l’oppression se poursuit sans relâche, même s’il est millionnaire.
Face à cette terrible situation d’oppression ne devrait‑il pas se retirer dans son manoir de 11,75 millions de dollars sur 12 hectares à Martha’s Vineyard, ou prendre du recul dans sa propriété d’1,5 hectare en bord de mer à Hawaï (entourée de digues illégales).
Quel type de société peut infliger un tel sort à ce pauvre homme ?
Dissimuler la déconstruction postmoderne
La théorie critique de la race est également un fruit du postmodernisme, un courant selon lequel aucune objectivité dans la connaissance ne peut être établie et par conséquent, aucune connaissance absolue n’existe réellement.
En définitive, dans le monde de la théorie critique de la race, un plus un égal… trois ! Bien sûr, et pourquoi pas ?
Ce qui reste problématique néanmoins, car la réalité est têtue. Sans connaissance objective, pas de science, pas d’éveil, pas de modernité et pas de mœurs.
Sans modernité, pas de postmodernisme ni de théorie critique – ce qui ne manque pas d’ironie.
En définitive, le fondement même de la théorie critique de la race est bancal, truffé de contradictions, destiné à s’effondrer.
Une théorie sans ancrage
Enfin, qu’en était‑il de la théorie critique de la race au 9e siècle, par exemple ? Qu’en était‑il en Europe ou en Afrique subsaharienne, à une époque où l’interaction entre les civilisations était moindre ?
Par ailleurs, si la race est la meilleure façon de voir le monde et ses inégalités, pourquoi y a‑t‑il tant de personnes et de nations riches qui ne sont ni blanches ni même, dans bien des cas, chrétiennes ?
En Corée du Sud, par exemple, les habitants bénéficient de l’une des économies les plus avancées et du niveau de vie le plus élevé au monde.
Et que dire du Japon bouddhiste ? Son niveau de vie est encore meilleur que celui de la Corée du Sud.
Et le Chili ?
Depuis ses réformes de l’économie de marché au milieu des années 1970, c’est devenu la nation la plus prospère d’Amérique latine.
Est‑ce « une race » qui a permis la croissance et la prospérité du Chili ?
Ou des politiques économiques intelligentes, des lois sur la propriété privée et un système judiciaire fiable ?
Et pourtant, selon la théorie critique de la race, voir le monde à travers la race est la seule façon valable de comprendre la réalité.
Où se situent les sociétés marxistes dans cette configuration ?
Avant que la Chine ne commence à s’abreuver des capitaux et de la technologie de l’Occident, c’était une dictature arriérée, on y circulait à vélo et la population était soumise à des vagues de famine régulières.
Et la Corée du Nord ? Pas besoin de tubes cathodiques là‑bas, n’est‑ce pas ? Bien sûr, ce pays a vécu dans l’obscurité pendant les 70 dernières années.
Qu’en est‑il de Cuba et du Venezuela ? Deux pays qui savourent les joies du marxisme, de la corruption, de la misère et de la décadence.
Un schéma de pensée pervers
La vérité est que la théorie critique de la race, dans son essence, promeut le tribalisme racial, c’est‑à‑dire un mode de pensée qui fait appel à notre cerveau reptilien laissant le néocortex au grenier. Malheureusement, c’est un état d’esprit contagieux qui infecte la jeune génération dans les écoles et les universités.
Imaginons qu’on vous octroie le droit d’attaquer ceux que vous n’appréciez pas grâce à l’argument du racisme ?
Pourquoi s’efforcer de s’améliorer, ou de faire mieux, si l’on vous apprend que tout le système est contre vous, même s’il ne l’est pas ?
Encore une fois, la donnée Barack Obama, la donnée Clarence Thomas, la donnée Byron Allen, la donnée Robert Smith (technologie), la donnée Oprah Winfrey, ad nauseam, invalide le narratif de la théorie critique de la race.
Et pourtant, les partisans marxistes exigent que nous déconstruisions l’Occident libéral parce que nos sociétés sont, pour la plupart, plus performantes que celles d’ailleurs.
Un retour au tribalisme
Pour atomiser une société, éliminer toute pensée critique, détruire le niveau de vie de tous les Occidentaux, sauf celui des théoriciens critiques tout en haut de l’échelle, rien de tel que l’argument de la race afin d’engendrer un retour rapide et dévastateur au tribalisme.
La théorie critique de la race n’est que la partie émergée de l’iceberg. La cancel culture et l’anéantissement de nos droits civils (comme la liberté d’expression) voilà ce qui la sous‑tend.
Il ne faut pas s’y méprendre, l’effondrement de la société occidentale est bien le but final.
À cette étape, la « théorie » critique de la race permet de créer des troubles identitaires chez les jeunes par le biais de politiques et de discours accablants, et c’est une arme totalement inhumaine.
La meilleure réponse au narratif pathétique de la théorie critique de la race est la civilisation occidentale elle‑même, dont les valeurs de liberté, d’entraide et d’audace ont soudé la terre en une seule tribu.
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