Ce jeudi 28 avril, la Première ministre suédoise Magdalena Andersson a déclaré publiquement que la Suède n’avait pas réussi à intégrer les immigrés qui, depuis deux décennies, sont entrés dans le pays. Cette déclaration fait suite aux récentes émeutes et la Première ministre a annoncé un plan pour lutter contre celles-ci.
La vague migratoire a été si forte en Suède au cours de ces vingt dernières années que le nombre de personnes nées à l’étranger et résidant aujourd’hui dans ce pays a doublé. Il représente actuellement un cinquième de sa population et a atteint les deux millions de personnes, relate l’agence Reuters. La Suède a cependant aujourd’hui l’une des politiques les plus restrictives du continent.
« La Suède est compartimentée en sociétés parallèles »
« L’intégration n’a pas marché, alors que nous avons connu une forte immigration », a reconnu publiquement jeudi dernier la sociale-démocrate Magdalena Andersson, ainsi que le rapporte encore Reuters. « La société a été trop faible, les ressources pour la police et les dépenses sociales ont été trop peu importantes », a-t-elle estimé.
« Une telle ségrégation s’est installée dans le pays que, désormais, la Suède est compartimentée en sociétés parallèles. Nous vivons dans le même pays, mais dans des réalités complètement différentes », a-t-elle encore pointé au cours de cette autocritique. Les sociaux-démocrates ont été au pouvoir durant 28 des 40 dernières années, dont les huit dernières.
Des mesures pour lutter contre la criminalité juvénile
En ce début du mois d’avril, la violence a en effet explosé, notamment dans des quartiers très islamisés, faisant plus de 100 blessés parmi les policiers. Elles ont été provoquées par l’annonce de la venue du leader danois du mouvement anti-Islam « Ligne dure », Rasmus Paludan, connu pour ses provocations, ce dernier ayant brûlé un Coran lors d’un rassemblement.
Pour endiguer cette violence et le crime organisé qui font rage dans son pays, Magdalena Andersson a proposé différentes mesures, elle veut entre autres s’attaquer à la criminalité juvénile et pour ce faire, mettre l’accent sur une collaboration plus étroite entre la police et les services sociaux. Elle souhaite également développer des outils permettant de contrôler les enfants, afin de s’assurer qu’ils restent à l’école et ne sortent pas dans les rues sans l’accord parental.
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