L’investiture de Donald Trump

22 janvier 2017 07:55 Mis à jour: 25 janvier 2017 10:39

L’investiture d’un président marque un temps fort dans la vie civique des Américains. Elle représente une transmission pacifique du pouvoir, ensemble, l’ancien président et le nouveau se dirigent de la Maison-Blanche vers les marches du Capitole.

Traditionnellement, cette cérémonie symbolise l’unification du pays malgré les contestations apparues durant le processus électoral.

A travers les rues illuminées, la nation se rassemble dans l’espoir que le nouveau chef du gouvernement apporte le succès au pays.

Cette année, pour de multiples raisons, la réconciliation entre les différents partis fut moins tangible qu’à l’habitude.

Néanmoins, reconnaissant désormais Trump comme le nouveau chef de l’exécutif des États-Unis, Epoch Times a collecté les suggestions de quelques experts pour l’aider à être à la hauteur du défi.

Les conseils rassemblés dans cet article ne sont pas nécessairement ceux de ses partisans – certains experts cités plus bas étaient fortement opposés à son élection – mais tous désormais encouragent le nouveau président à faire de son mieux pour les États-Unis.

Faire preuve de dignité

Le président fait autorité dans son parti, dirige le gouvernement et doit avoir l’étoffe d’un chef d’État.

Selon le Pr Stephen F. Knott, qui dirige un séminaire sur les affaires de sécurité nationale à l’US Naval War College, auteur d’ouvrages sur les mandats de Ronald Reagan et
George W. Bush ; le rôle de président constitue pour Trump – s’il parvient à soigner sa présentation – une incroyable opportunité.

« Placé à la tête du gouvernement, le président est une personnification de la nation », déclare le Pr Knott. S’il assume l’impartialité qu’implique son rôle, Donald Trump pourra unifier le pays.

« Les Américains veulent admirer leur président », ajoute-t-il.

Pour cela, on attend de lui qu’il agisse « avec dignité et retenue », précise-t-il, ce qui, jusque-là, n’a pas été le cas.

Le problème est que Trump est « constamment en mode campagne ». Son approche de la politique, dit le Pr Knott, ressemble à celle de Roy Cohn, le célèbre bras droit du sénateur Joe McCarthy, ou à celle de Lee Atwater, le principal conseiller de George H.W. Bush : « Rendez toujours les coups aussi vite que possible. »

Si Trump peut atténuer les conflits politiques et agir de manière pondérée, ses scores dans les sondages – qui, selon une enquête Gallup récente, rampent à un niveau historique de médiocrité – finiront par s’améliorer, pense le Pr Knott.

Un juste milieu entre spontanéité et prudence

Une partie du problème Trump vient de « sa spontanéité », explique Harvey C. Mansfield, professeur en administration publique à Harvard.

Si cette qualité lui permet d’improviser et lui offre une certaine aisance et capacité d’adaptation, il fait parfois preuve d’un comportement excessif.

« Il lui faut devenir plus circonspect, déclare
le Pr Mansfield, il a besoin de devenir plus raisonnable. »

Le grand outil qui aura servi sa franchise : son compte Twitter.

« C’est quelque chose de nouveau et je pense que c’est un succès », affirme le Pr Mansfield, car Trump peut communiquer directement avec les Américains, « mais il doit faire attention de ne pas en abuser ». Son utilisation exagérée risque de fatiguer la population, d’autre part, elle peut le distraire de ses priorités. Au lieu de se concentrer sur les affaires cruciales, Trump risque de disperser ses énergies dans des querelles superflues avec des acteurs tels qu’Alec Baldwin, par exemple.

Les dirigeants ne gouvernent pas en improvisant mais en montrant qu’ils savent où ils vont.
Harvey C. Mansfield, professeur en administration publique à Harvard

Toutefois, l’utilisation de Twitter reste une bonne option, parce qu’elle lui permet de communiquer directement avec les citoyens, sans utiliser la presse comme intermédiaire.

Selon Ronald J. Rychlak, professeur de droit à l’Université du Mississippi, Twitter peut permettre à Trump de contourner la presse, « ces médias orientés qui sont devenus des acteurs politiques à part entière ».

« Mais, nuance le Pr Rychlak, je ne sais pas si on peut gouverner une nation de cette façon. »

En effet, la manière dont Trump utilise Twitter, selon Harvey Mansfield, montre une tendance à « gouverner par la riposte ».

« Les dirigeants ne gouvernent pas en improvisant mais en montrant qu’ils savent où ils vont, ajoute-t-il, pour ce faire, Trump doit rendre public les principes qu’il défend et prouver qu’il sait exactement où il veut mener le pays. »

L’écoute

Selon David Schultz, professeur de sciences politiques à l’Université Hamline, Trump doit apprendre à voir ses limites.

Le programme de Trump est long et ambitieux, il comprend l’abrogation et le remplacement de la Loi sur les soins abordables ; de nombreuses réformes, celles du code des impôts, du Département des anciens combattants, des politiques d’immigrations, de l’éducation et celles des politiques de réglementations. D’autre part on prévoit de renforcer l’armée, de négocier de nouveaux accords commerciaux etc.

Enfin, bien que le Congrès soit républicain, Trump n’a qu’un capital politique réduit, ajoute
le Pr Schultz. Il n’a pas remporté le vote populaire et sa victoire auprès des grands électeurs était modeste.

David Schultz pense que Trump doit « fixer les deux ou trois choses prioritaires pour son administration et se focaliser dessus ».

Enfin, en tant qu’outsider politique, il lui faut apprendre les règles du pouvoir et se former aux coutumes de Washington.

Il doit prendre conscience qu’une grande partie de ce qui se dit dans la presse provient de gens qui ont des intérêts opposés aux siens.
Ronald J. Rychlak, professeur de droit à l’Université du Mississippi

« Il faut qu’il écoute, dit le Pr Schultz, ceux qui ont de l’expérience à Washington, en particulier les fonctionnaires de carrière qui peuvent aider son administration à devenir efficace. »

Pour le Pr Rychlak, il est également important que Trump apprenne à écouter ceux qui sont prêts à le soutenir dans son programme, tout en veillant, néanmoins, à ne pas se laisser déborder par la critique.

« Il doit prendre conscience qu’une grande partie de ce qui se dit dans la presse provient de gens qui ont des intérêts opposés aux siens », explique le Pr Rychlak.

Sans « négliger les tensions, ni à l’inverse, capituler au premier reproche », Trump devra rester stoïque face aux propos hostiles.

Faire preuve de détermination politique face à la Chine

DROITS DE L’HOMME : On attend de Trump qu’il aborde la Chine d’une nouvelle façon et traite la question des violations des droits de l’homme avec fermeté. Dans cette photo, un policier chinois se prépare à parer les pratiquants de Falun Gong qui protestent sur la place Tian’anmen en 2001. (Courtoisie de Minghui)

Il faut que Trump sanctionne les acteurs néfastes de la communauté internationale en leurs imposant des taxes, déclare Gordon G. Chang, auteur des ouvrages L’effondrement proche de la Chine et Bras de fer nucléaire : la Corée du Nord s’empare du monde.

Il semblerait que Trump puisse initier un changement fondamental dans la politique américaine à l’égard de la Chine.
Gordon G. Chang, analyste

« Il semblerait que Trump puisse initier un changement fondamental dans la politique américaine à l’égard de la Chine », déclare-t-il. Jusqu’à aujourd’hui les États-Unis ont globalement maintenu une politique visant à dynamiser la Chine dans l’espoir qu’elle progresserait d’elle-même vers la démocratie. Gordon G. Chang estime que l’administration Trump changera d’orientation et placera la Chine face à ses abus.

« Il s’agit d’une question de détermination politique », déclare-t-il en rappelant que les États-Unis sont beaucoup plus puissants que la République populaire. « Dans le passé, la Chine avait une forte volonté politique et la nôtre était moindre. »

L’auteur ajoute que la Chine « joue un jeu dangereux » ; si les États-Unis parvenaient à l’intimider, ils défendraient leurs propres intérêts, ceux de leurs alliés et ceux, globalement, de toute la communauté internationale. À terme, les États-Unis défendraient les intérêts des Chinois eux-mêmes.

Selon Xia Yiyang, le directeur des recherches pour la Human Rights Law Fondation, Trump doit modifier la façon dont les droits de l’homme ont été traités jusqu’à maintenant dans les relations sino-américaines.

« En 1994, le président Clinton a manœuvré de telle sorte que son partenaire commercial privilégié soit épargné de toute responsabilité en termes de droits de l’homme, affirme-t-il. Il était convaincu que la Chine adopterait plus de mesures pour améliorer les droits humains si on évitait les sanctions commerciales. »

Ce fut l’inverse, et, depuis, la question des droits de l’homme est devenue très sensible. Dans le même temps, explique Xia Yiyang, la grande main-d’œuvre esclave chinoise, composée notamment de nombreux citoyens détenus illégalement, a fourni à la Chine un avantage considérable sur le marché international.

Selon lui, le régime chinois constitue une menace réelle, car il pourrait altérer les valeurs du monde occidental, « imposer ses règles pour nos politiciens, nos savants, nos médias et nos divertissements ».

Xia Yiyang insiste, Trump doit tenir tête à la Chine concernant les droits de l’homme et assumer le fait que cette question est directement liée à celle des échanges commerciaux. Il lui faut défendre les principes du monde occidental et ses institutions sans faire de compromis, afin que leur caractère soit préservé.

La Russie et la Corée du Nord

RUSSIE : Trump cherche à améliorer ses relations avec la Russie. Ce à quoi les deux gouvernements précédents, ceux de George W. Bush et de Barack Obama ne sont pas parvenus. (Mikhail Klimentiev / AFP / Getty Images)

Alors que Trump est sceptique quant à la Chine, il souhaite que les relations entre les États-Unis et la Russie s’améliorent.

Selon Gordon G. Chang, lorsqu’il aura acquis un peu de pratique, il changera d’avis. Car, souligne l’auteur, le problème est que Vladimir Poutine ne veut pas – et ne peut pas – avoir de bonnes relations avec les États-Unis. Pour des raisons politiques internes, Poutine a besoin d’un ennemi.

« Je pense que nous allons constater, au final, que les relations avec la Russie seront aussi complexes pour l’administration Trump qu’elles l’ont été pour l’administration Obama ou l’administration Bush », affirme-t-il. « Obama et Bush ont essayé d’établir des liens de coopération avec Moscou. Ça n’a pas marché, et je ne pense pas que cela puisse fonctionner aujourd’hui. »

La Corée du Nord est en train d’élaborer une bombe nucléaire qui aurait la capacité de frapper les États-Unis. M. Chang espère que Trump aura le courage d’appliquer les sanctions qui s’imposent et punira la Chine d’avoir soutenu l’État voyou dans ses programmes d’armements nucléaires et de missiles balistiques.

La Loi sur les soins abordables

ASSURANCE-SANTÉ : Trump cherche à abroger et à remplacer l’Obamacare, tout en proposant une couverture universelle à moindre coût. (Win McNamee / Getty Images)

Remplacer la Loi sur les soins abordables, en d’autres termes l’Obamacare, voilà sans doute la mesure nationale la plus épineuse à laquelle s’attellera l’administration Trump.

Ici, deux grosses difficultés se profilent d’entrée de jeu : Premièrement, par quoi va-t-on remplacer l’Obamacare ? Deuxièmement, comment parvenir à un arrangement satisfaisant pour les deux partis ?

Le remplacement de l’Obamacare est fortement menacé d’obstruction et nécessitera le soutien d’au moins huit sénateurs démocrates pour rejoindre la majorité républicaine.

Avik Roy, le Président de la Foundation for Research on Equal Opportunity tient un blog publié par Forbes (The Apothecary), dans lequel il estime que ce problème technique est facile à résoudre et peut l’être d’une manière conforme aux priorités de Trump.

Trump a toujours dirigé son groupe en énonçant pragmatiquement les grandes lignes des objectifs à atteindre pour laisser ensuite le privilège à son équipe de se perdre dans les nuances. Voilà pourquoi, selon Avik Roy, on le perçoit souvent, lui qui ne s’exprime pas comme les autres au moyen du jargon politique tant apprécié des observateurs, comme un inconscient.

Concernant l’assurance maladie pour tous, Trump a trois objectifs à atteindre :
– abroger et remplacer l’Obamacare ;
– mettre en place une couverture universelle ;
– réduire les coûts.

Cette assurance devra être accessible pour tout le monde, les cas difficiles, ceux qui souffrent de maladies préexistantes, les pauvres et les personnes âgées.

Avik Roy suggère d’y parvenir en demandant au gouvernement de créer une subvention sous forme d’un crédit d’impôt applicable lorsque la prime d’assurance santé d’un particulier dépasse un certain pourcentage de son revenu. Par exemple, si une personne gagne 30 000 $ par an, et si le gouvernement subventionne un coût supérieur à 10% de son revenu, le crédit d’impôt entre en vigueur dès que la prime d’assurance dépasse les 3 000 $.

Les compagnies d’assurance pourraient fixer leurs primes sur la base du risque impliqué, et ceux avec des conditions préexistantes seraient en mesure d’assumer les frais plus élevés liés à leurs antécédents médicaux grâce à l’aide du gouvernement qui compenserait les pertes.

Par ce moyen il serait possible d’alléger les frais des cas difficiles aux coûts d’assurance maladie élevés, sans alourdir les primes des autres assurés.

En effet, selon Avik Roy, l’Obamacare couvre les frais de ceux qui ont une assurance avec des conditions préexistantes en augmentant les primes des autres assurés ; alors qu’un crédit d’impôt permettrait de les réduire à nouveau.

Avik Roy soutient le programme du Congrès qui vise à démonter au plus vite l’Obamacare pour initier un plan de remplacement d’ici deux ou trois ans.

« Il faudra du temps pour élaborer un accord bipartisan sur la réforme de la santé, déclare-t-il, mais si l’abrogation traîne en longueur, on risque de ne jamais y arriver. »

Avik Roy aborde également la question du Medicare (l’assurance des personnes âgées ou handicapées). Durant sa campagne, Trump a promis de ne pas y toucher. Or selon lui, si Trump doit maintenir l’objectif d’une assurance universelle, il faut qu’il corrige sa position concernant le Medicare. Selon Avik Roy, il faut oser une réforme du Medicare. Sans entreprendre réellement les remaniements, les espoirs d’améliorer la protection sociale passeront à la trappe. Il ne s’agit pas de réaménager le Medicare pour ceux qui en bénéficient aujourd’hui, mais pour les jeunes qui en auront besoin demain.

L’économie

ÉCONOMIE : La croissance économique est l’un des objectifs essentiels de Trump, qui doit se concrétiser grâce à une baisse du taux d’imposition des sociétés et des particuliers. (Bill Pugliano / Getty Images)

L’économie, voilà le grand sujet qui permet généralement de trancher la question de savoir si le mandat d’un président a été ou n’a pas été bénéfique pour la nation.

Selon Jared Bernstein, chercheur principal du Center on Budget and Policy Priorities, ancien économiste du vice-Président sortant Joe Biden, il est temps pour Donald Trump de « renvoyer la balle » à ceux qui l’ont soutenu.

Trump a remporté la victoire grâce à l’appui massif d’électeurs appartenant à la classe ouvrière blanche, de Pennsylvanie notamment, du Michigan et du Wisconsin.

Selon Jared Bernstein, les promesses que Trump a formulé pendant sa campagne seront difficiles à tenir. « Rétablir les emplois dans les États du charbon, ça ne se produira pas », déclare-t-il.

Il estime, qu’en réalité, les mesures de Trump ne favorisent personne « pour faire face à l’insécurité économique liée à la mondialisation ou aux inégalités ».

« Au contraire, affirme-t-il, elles vont dans la direction opposée. » Les réductions d’impôts grâce à l’abrogation de l’ACA « renverront des milliards de dollars aux ménages les plus riches », ajoute-t-il.

Or, pour aider la classe ouvrière, il faut, selon lui, que les plans initiés par Trump s’accomplissent « grâce à la collaboration d’employeurs adéquats et au moyen de formations professionnelles ciblées en conformité avec les secteurs économiques qui se développent dans chaque régions ».

Par exemple, un plan d’infrastructure permettrait de reconstruire les routes, les ponts, les écoles, les réseaux d’aqueduc et d’initier d’autres chantiers importants en offrant de bons emplois pendant des années. Cependant Bernstein voit le plan d’infrastructure proposé par Trump, avec ses énormes crédits et réductions d’impôts – qui bénéficieront aux investisseurs – comme un moyen de « choyer les riches ».

Il estime, pour sa part, qu’il serait bon de porter le salaire minimum à 12 dollars de l’heure, car beaucoup de travailleurs n’ont accès qu’aux emplois des secteurs les moins rémunérés du marché du travail.

Un salaire minimum plus élevé qui fonctionnerait avec de plus grands crédits d’impôt sur le revenu stimulerait les rangs inférieurs de la classe moyenne.

Enfin, Bernstein pense qu’il est temps de faire une trêve dans l’hostilité républicaine envers les syndicats, car l’affaiblissement des syndicats implique que « la classe moyenne reste à l’écart des bénéfices de la croissance ».

L’éminent économiste Larry Kudlow fut le directeur adjoint de l’Office of Management and Budget sous le premier mandat de Ronald Reagan. Il a déjà eu l’occasion de conseiller Trump, dont il est proche, sur ses mesures économiques. Il est désormais l’invité régulier d’une émission de radio syndicale hebdomadaire cautionnée par la CNBC. Il a récemment publié un article, sur le site de la CNBC, incitant Trump à accélérer la cadence par des mesures fiscales qui affaibliraient les taux d’imposition des particuliers et des entreprises.

Il faut, selon lui, agir maintenant, car l’économie, avec des investissements fixes en baisse, une productivité figée et une croissance du PIB d’à peine 1,7%, montre des signes de fatigue.

Si les réformes fiscales favorables aux intérêts de Trump – « des taux d’imposition marginaux bas pour les grandes et petites entreprises, le rapatriement des capitaux, des dépenses immédiates en faveur des nouveaux investissements » – sont adoptées dès cette session parlementaire, Kudlow prédit une croissance du PIB de 3 à 4%. Si ces réformes fiscales sont ajournées jusqu’en 2018, la hausse de l’activité économique sera elle aussi reportée à l’année suivante.

Bien que Bernstein soit en désaccord concernant l’orientation de certaines mesures économiques de Trump, il soutient ses efforts pour réduire le déficit commercial. Dans un article du Washington Post, Bernstein suggère qu’une équipe bipartisane, dirigée par Warren Buffet, examine les moyens d’amortir le déséquilibre commercial des États-Unis, sans interférer dans les échanges commerciaux.

Une telle initiative permettrait, selon lui, « d’émettre le signal tant attendu du retour à l’unité nationale balayant les divisions de la campagne », car cette commission rassemblerait des groupes divergents autour d’un objectif commun.

Version originale : Trump takes charge

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