Mensonges du gouvernement, dissimulations et informations trompeuses sur le nombre de cas de coronavirus – voilà les faits que soulignent les critiques du régime iranien.
Ayatollah Khamenei, le guide suprême iranien, a martelé au sujet de la pandémie : « Ce n’est pas une si grande catastrophe […] c’est une question passagère et il n’y a rien d’exceptionnel. »
Il a également déclaré : « Dès le premier jour, nos fonctionnaires informent le public avec confiance, honnêteté et transparence. »
Cependant, le Dr Richard Brennan, directeur des urgences pour la région de la Méditerranée orientale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé après le retour de son voyage en Iran : « Les cas officiellement signalés ne représentent peut-être qu’un cinquième de leur nombre réel. »
L’Iran annonce officiellement que le nombre de décès dépasse 2 000. Le 26 mars, les opposants au régime iranien de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) ont fait état de 11 900 morts dans 224 villes. Les noms et, parfois, les photos des personnes décédées sont publiés quotidiennement.
COUVERTURE SPÉCIALE SUR LE VIRUS DU PCC
Le président iranien Hassan Rouhani prétend ne rien cacher au public, bien qu’il soit furieux de constater que les chiffres réels sont publiés par des sources « non officielles ». Téhéran ne veut pas que le monde extérieur sache ce qui se passe. En surveillant le cyberespace iranien, il a identifié 262 cas criminels et 27 personnes ont été déjà arrêtées pour avoir soi-disant « répandu des rumeurs ».
Le chef du pouvoir judiciaire de la ville de Qom a proclamé : « Toute information, interview et rapport qui constitue de la fausse propagande […] sera traité légalement. » L’OMPI a rapporté que le porte-parole de l’Ayatollah Khamenei avait déclaré : « Ceux qui envoient des rapports bidons doivent être accusés de ‘corruption sur terre’ et condamnés à mort. »
La manière dont le virus de Wuhan est arrivé en Iran est toujours débattue. Le journal Aftab-e-Yazd a publié en janvier un article intitulé « Un mystérieux virus aux portes de l’Iran », mettant en garde contre le virus que nous désignons comme le « virus du Parti communiste* ». Cependant, les voyages en Chine se sont poursuivis. Certains suggèrent qu’un homme d’affaires iranien est rentré de Chine à Qom où, de plus, se trouvent les principaux séminaires chiites qui accueillaient des étudiants arrivant de Chine et pouvant être infectés par le virus. Qom se trouve également sur le tracé de la ligne de train à grande vitesse, qui est actuellement en cours de construction, et où travaillent des employés d’une société d’État chinoise.
Jusqu’à 30 000 personnes par jour se rendent dans les hôpitaux en Iran, dont beaucoup sont infectés par le virus. Les hôpitaux ne peuvent pas accueillir un tel nombre de patients. Des morts ont été enterrés à Téhéran, à Qom et au Golestan comme victimes de la grippe et non du virus de Wuhan.
L’effondrement du système de santé iranien et, par conséquent, la mort qui pourrait atteindre des millions de personnes, ont été rapportés par l’Associated Press qui se fondait sur une analyse de l’Université de technologie de Sharif en Iran. Des drones ont été déployés dans le pays pour désinfecter les rues et des unités spéciales ont été formées pour effectuer des contrôles porte-à-porte dans le but de dépister le coronavirus.
Ce virus a tué énormément de gens en Iran. Le nombre de décès pourrait dépasser même celui de la Chine, où les chiffres réels sont contestés et pourraient également largement dépasser les données « officielles ».
De nombreux mollahs de haut rang ont été infectés et certains sont morts, notamment Mohammad Mirmohammadi, membre du Conseil de discernement et confident de l’Ayatollah Khamenei ; Hadi Khosroshahi, ancien ambassadeur au Vatican ; Ahmad Tuyserkani, conseiller du chef du pouvoir judiciaire iranien ; ainsi que des législateurs et des membres de l’Assemblée des experts du pays.
Les morgues sont surchargées et n’arrivent pas à traiter les corps des iraniens n’appartenant pas à l’élite. Des vidéos montrent des rangées de sacs mortuaires qui attendent des jours pour être enterrés. Certains sont traités à la chaux.
La vie de centaines de milliers de détenus, dont beaucoup sont des prisonniers politiques, est mise en danger. Le virus du PCC pourrait se répandre dans le système pénitentiaire iranien surpeuplé et délabré. Les mollahs ont refusé d’ouvrir les prisons. Les prisonniers de l’ouest de l’Iran se sont récemment rebellés, ont désarmé les gardiens et se sont enfuis. Les gardiens ont ouvert le feu sur 250 détenus en fuite, tuant plusieurs personnes.
Maryam Radjavi, dirigeante de l’OMPI, a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir d’urgence pour obtenir la libération des prisonniers ; le régime a dû libérer temporairement 85 000 prisonniers.
Afin de contrer la propagation du coronavirus, l’Arabie saoudite a suspendu l’entrée dans le pays des pèlerins religieux qui arrivent pour le hadj – un voyage effectué chaque année par environ 2 millions de musulmans.
Toutefois, dans l’Iran théocratique, les sanctuaires restent ouverts malgré les recommandations des autorités sanitaires. Mohammad Saidi, qui supervise le sanctuaire de Fatima Masumeh, a annoncé que la fermeture des sanctuaires faisait partie d’un complot de Donald Trump : « Vaincre Qom est le rêve du traître Trump et de ses mercenaires nationaux, mais ce rêve ne se réalisera pas même quand ils seront dans leur tombe. »
Les Iraniens sont en colère, des émeutes éclatent et des gens brûlent les effigies de Khamenei, tandis que les fonctionnaires paniquent. Les responsables du régime parlent d’une attaque biologique des États-Unis…
La Russie, la Chine et l’Iran ont coordonné leurs campagnes de désinformation sur les origines du coronavirus et essayent de dénigrer les efforts entrepris en Occident pour le combattre. Cependant, certains médias occidentaux traitent ces fausses informations comme des faits, semant la peur et la confusion.
Dans ce contexte, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a clairement indiqué : « Le monde entier devrait savoir que l’aide humanitaire à l’Iran est ouverte à tous. Elle n’est pas sanctionnée. Il n’y a pas de sanction sur les médicaments qui vont en Iran, il n’y a pas de sanctions sur l’aide humanitaire qui est accordée à ce pays. Ils ont un très grave problème et nous voulons que cette aide médicale humanitaire parvienne au peuple iranien. »
Rien n’indique encore que Téhéran a accepté l’aide humanitaire.
Le monde reste largement mal informé, car l’emprise du régime de la République islamique théocratique d’Iran est toujours omnipotente sur la vie et la mort de ses citoyens et sur ses médias.
Darlene Casella est une ancienne professeure d’anglais, courtière et propriétaire/PDG d’une petite entreprise.
* Epoch Times désigne également le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du covid-19, comme le « virus du Parti communiste chinois » (PCC), car la dissimulation et la gestion déplorable du PCC ont permis à ce virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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