L’Iran a révélé dimanche un drone à réaction, assurant que l’appareil pouvait frapper des cibles en dehors des frontières du pays. Nommé « Kian », le drone a été conçu, produit et testé par des experts des forces aériennes en une année seulement, a assuré le chef des forces de défense de l’armée de l’air, le général Alireza Sabahi-Fard, cité par l’agence officielle Irna.
Ce drone est décliné en deux modèles capables de mener des « missions de surveillance et reconnaissance, et des vols pour des missions précises », a-t-il déclaré, dévoilant alors l’appareil, blanc et orange.
Le drone peut voler « plus de 1.000 kilomètres et trouver sa cible avec précision » et « est capable de viser des cibles en dehors des frontières du pays et d’assurer la défense aérienne dans les territoires ennemis », a-t-il ajouté. Selon les chaînes de télévisions iraniennes, il peut également être chargé de plusieurs types de munitions et s’élever à une altitude de 5.000 m.
Le nucléaire iranien et les sanctions américaines
Cette annonce intervient alors que les tensions entre Téhéran et Washington ont été exacerbées par le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de lourdes sanctions américaines asphyxiant l’économie de l’Iran.
Les tensions entre les deux pays ont connu un nouvel accès de fièvre lors d’attaques mystérieuses contre des navires dans la région du Golfe en mai et juin. Un drone, américain selon Téhéran, a en outre été abattu par l’Iran tandis qu’un autre a été détruit par les Etats-Unis, l’Iran démentant qu’il en soit le propriétaire.
Un pétrolier iranien a ensuite été saisi par les autorités britanniques au large de Gibraltar, puis relâché, et trois autres saisis par l’Iran, dont un battant pavillon de la Grande-Bretagne, alliée des Etats-Unis. Ces querelles navales ont fait craindre une escalade incontrôlable, bien qu’une légère décrispation a été observée lors de la tenue du G7 à Biarritz (France) fin août.
Des drones ont eux encore été au centre de tensions ces derniers jours, notamment au Liban, où le mouvement chiite Hezbollah a imputé à Israël une attaque à l’aide de deux de ces engins contre son bastion du sud de Beyrouth.
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