L’Iran ne renonce pas à des représailles contre Israël malgré l’appel de pays occidentaux à la désescalade

Par Epoch Times
13 août 2024 10:26 Mis à jour: 13 août 2024 16:08

L’Iran a rejeté mardi l’appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces contre Israël, affirmant qu’il ne demanderait pas l’« autorisation » pour riposter contre son ennemi juré qu’il accuse d’avoir assassiné sur son sol Ismaïl Haniyeh, le chef de l’organisation terroriste palestinienne Hamas. Une attaque aurait certainement « un impact sur les discussions » prévues sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et sur la libération des otages.

« La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté, (…) et elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes », a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.

Un impact sur le cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages

La veille, le Président américain Joe Biden et ses homologues de France, d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni ont appelé l’Iran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël », dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous les deux appelé à une désescalade des tensions lors d’entretiens téléphoniques avec le Président iranien Massoud Pezeshkian. Ce dernier a déclaré que son pays avait le « droit de répondre » à toute agression contre lui lors de l’entretien téléphonique avec Olaf Scholz.

La Maison Blanche a reconnu que si cette attaque iranienne survenait, « cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions » prévues jeudi sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné d’une libération des otages israéliens qui y sont détenus.

« Une telle demande manque de logique politique est totalement contraire aux principes et aux règles du droit international et constitue un soutien » à Israël, a déclaré M. Kanani. Il a dénoncé une déclaration qui ne fait « aucune objection aux crimes internationaux du régime sioniste », mais « demande sans impudence à l’Iran de ne pas agir de manière dissuasive » contre un État « qui a violé sa souveraineté ».

Téhéran et ses alliés régionaux au Liban, en Irak et au Yémen menacent Israël de représailles armées depuis l’assassinat le 31 juillet dans la capitale iranienne du chef du Hamas, qu’ils ont imputé à Israël, et celui, la veille, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah libanais pro-iranien, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Les États-Unis « partagent la préoccupation » d’Israël à propos d’une attaque imminente venant de l’Iran et des groupes alliés de Téhéran dans la région, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. Washington, qui a renforcé ces derniers jours sa présence militaire au Moyen-Orient, prévoit selon lui « une série d’attaques conséquentes », pouvant intervenir dès « cette semaine », de la part de l’Iran et de groupes armés alliés.

La communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire entre, d’un côté, Téhéran qui soutient le Hamas et le Hezbollah et, de l’autre côté, Israël allié des États-Unis.

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