De 2023 à 2030, il en coûtera 2026 dollars (1870 euros), par année et par habitant de pays d’économie forte, tels que les États-Unis, pour atteindre les objectifs de développement durable en lien avec le changement climatique, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Dans les pays d’économie à faible revenu, il en coûtera de 332 à 1 864 dollars (306 à 1720 euros), par an et par habitant.
Au total, le coût global s’élève à environ 5500 milliards de dollars (5077 milliards d’euros) par an.
Selon un rapport de l’organisation à but non lucratif de tendance gauche Climate Policy Initiative, en 2021 et 2022, les contribuables du monde entier ont dépensé 1,3 billion de dollars (1,2 billion d’euros), par année, pour des projets liés au changement climatique.
Le rapport indique également que le « financement annuel nécessaire pour [résoudre] la crise climatique », de 2031 à 2050, s’élève à plus de 10.000 milliards de dollars (9230 milliards d’euros) par an.
« Quiconque nie délibérément les impacts du changement climatique condamne le peuple américain à un avenir très dangereux », a déclaré le président américain Joe Biden, le 14 novembre 2023, lors de l’annonce de 6 milliards de dollars d’investissement supplémentaire, dans le cadre de la Loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act, IRA).
« Les impacts que nous observons ne feront que s’aggraver, devenir plus fréquents, plus intenses et plus coûteux. »
Lors de la signature de l’IRA, en août 2022, Joe Biden a déclaré que [la nouvelle législation] « investit 369 milliards de dollars pour prendre les mesures les plus agressives jamais – jamais, jamais, jamais – prises pour faire face à la crise climatique et renforcer la sécurité économique et énergétique [des USA] ».
Un rapport de Goldman Sachs chiffre ce montant à un niveau bien plus élevé : « Le financement nécessaire à la prochaine révolution énergétique, qui devrait provenir de l’IRA, offrira des mesures incitatives estimées à 1,2 billion de dollars d’ici à 2032. »
Les milliers de milliards de dollars investis dans de nouvelles initiatives découlent des objectifs fixés dans le cadre de l’Accord de Paris des Nations unies, un traité international juridiquement contraignant visant à « réduire considérablement les émissions mondiales de gaz à effet de serre » dans l’espoir de maintenir une température ne dépassant pas 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
Or, selon certains experts, même dans les circonstances les plus restrictives, une éventuelle diminution des émissions de gaz carbonique (CO2) n’aurait pas d’effet avant des centaines, voire des milliers d’années.
Si les émissions de CO2 cessaient complètement, il faudrait tout de même plusieurs milliers d’années pour que le CO2 atmosphérique revienne aux niveaux « préindustriels » », indique la Royal Society dans un rapport publié sur son site web. L’organisation se décrit comme une « association des scientifiques les plus éminents du monde ».
« Les températures de surface resteraient élevées pendant au moins un millier d’années, ce qui nécessite un engagement à long terme, dans le contexte d’une planète plus chaude en raison d’émissions passées et actuelles », indique le rapport. « Le réchauffement actuel de la Terre induit par le CO2 est donc essentiellement irréversible à l’échelle de temps humaine. »
Une page web de « questions fréquemment posées » de la NASA affiche la même position.
« Si nous arrêtions d’émettre des gaz à effet de serre aujourd’hui, l’augmentation des températures mondiales commencerait à s’estomper en quelques années. Les températures atteindraient ensuite un plateau, mais resteraient élevées pendant de nombreux siècles », indique la NASA.
D’après d’autres scientifiques, cela s’explique par le fait que le CO2 n’est pas, en premier lieu, le grand coupable [du changement climatique].
« Le CO2 n’est pas à l’origine du réchauffement climatique. Le réchauffement climatique augmente la concentration de CO2 », a déclaré Edwin Berry, physicien théoricien et météorologue consultant certifié. Il a qualifié la position de la Royal Society sur le CO2 de « pure science poubelle ».
Ian Clark, professeur émérite au département des Sciences de la Terre et de l’Environnement de l’université d’Ottawa, reconnaît que, si toutes les émissions de gaz à effet de serre cessaient aujourd’hui, la Terre continuerait de se réchauffer –mais non en raison du CO2.
Selon lui, contrairement à l’opinion générale, la température ne suit pas le CO2. C’est plutôt le CO2 qui suit la température, qui, elle-même, est dictée par l’activité solaire.
Température et CO2
M. Clark se spécialise principalement en paléoclimatologie (l’étude des conditions climatiques à partir de données indirectes, telles que les cernes de croissance des arbres, les carottes de glace et autres données), et en particulier en paléo-hydrogéologie de l’Arctique, c’est-à-dire l’étude de l’eau de la Terre au cours de l’histoire.
« Pendant les périodes glaciaires, la Terre a connu de grandes variations de température, et cela est lié, non pas à l’activité solaire proprement dite, mais à la quantité d’activité solaire qui frappe la Terre à certaines latitudes importantes, le tout étant causé par des événements célestes », a déclaré M. Clark.
« Dans notre système solaire, la Terre se déplace et est bousculée. Des orbites différentes influencent l’apport solaire, ce qui conduit aux périodes glaciaires et interglaciaires (nous nous trouvons actuellement dans une période interglaciaire). La [teneur] en CO2 suit ces changements. Donc, nous pouvons observer d’énormes changements de température entre les périodes glaciaires et les périodes interglaciaires, les teneurs en CO2 étant très faibles lors des périodes glaciaires, et très élevées lors des périodes interglaciaires. »
« Cela donne l’impression que la [variation de la concentration] en CO2 est à l’origine du changement climatique, mais, en réalité, elle en est l’effet. Il a un délai d’environ 800 ans [entre les deux facteurs]. »
Selon M. Clark, grâce aux données indirectes, les scientifiques ont une assez bonne idée de la température pendant les périodes glaciaires, et en particulier au cours des 10.000 dernières années. Ces données montrent que, lors de l' »optimum climatique médiéval » (une période de réchauffement climatique), la température était probablement beaucoup plus chaude qu’aujourd’hui, et la civilisation et l’agriculture, y étaient florissantes.
Or, un « Petit Âge Glaciaire », allant des années 1400 aux années 1800, s’en est suivi. « C’est à ce moment-là que l’agriculture a commencé à être difficile », a déclaré M. Clark.
« La Tamise a gelé. Toutes sortes de témoignages existent au sujet du froid qui sévissait à l’époque, certains diraient même que c’était la misère. Puis la température a recommencé à augmenter. Ainsi, tous les 1000 ans environ, nous semblons connaître ces fluctuations. Cela est dû à l’activité solaire. Par cela, nous pouvons constater l’importance du Soleil, qui est la source d’énergie ultime, au-delà de l’énergie géothermique et de l’énergie nucléaire. Le Soleil détermine le climat. »
Une étude évaluée par des pairs, du chercheur William Jackson, a examiné la relation entre les concentrations de CO2 et la température, au cours des 425 derniers millions d’années.
William Jackson, éminent chercheur et professeur émérite du département de Chimie de l’UC-Davis, se spécialise dans l’étude du rôle que jouent des molécules, telles que le gaz carbonique, l’azote et le monoxyde de carbone, dans les atmosphères planétaires.
Dans son article, publié en 2017, il conclut que « dans le climat ancien, les changements de concentration de CO2 dans l’atmosphère n’ont pas provoqué de changement de température ».
De même, selon un article publié dans Nature par un groupe de chercheurs, en examinant les compositions isotopiques du carbone à l’échelle du million d’années, il s’avère qu’à long terme, les teneurs en gaz carbonique atmosphérique n’étaient pas liées à la température, présentant même une tendance inverse, en particulier après des événements majeurs, tels que des éruptions volcaniques.
Les chercheurs ont également constaté que, lorsque la température et le CO2 atmosphérique atteignaient un certain niveau, la sédimentation du carbone sous forme organique augmentait considérablement, entraînant finalement une baisse significative des teneurs de CO2 atmosphérique.
Selon Edwin Berry, il s’agit là d’une corrélation naturelle qui permet de réguler les teneurs en CO2 [dans l’atmosphère et l’océan, ndlt], et d’un processus continu.
Flux d’entrée et de sortie
Par la photosynthèse, les plantes absorbent le CO2 de l’atmosphère. Le CO2 se transmet dans le sol par la décomposition [de la matière organique]. Il est également absorbé par les océans. Il est ensuite libéré, notamment, par la respiration [des plantes] et la combustion de combustibles fossiles. L’ensemble de ce processus est appelé le « cycle du carbone ».
Selon M. Berry, une fois que la teneur en CO2 dans l’atmosphère atteint un certain niveau, la nature se rééquilibre automatiquement, en augmentant le flux de sortie.
« C’est un peu comme une baignoire, dont le trop-plein est ouvert pour que l’eau puisse s’écouler si elle atteint un certain niveau », a-t-il expliqué. « Un certain flux entrant fera monter le niveau d’eau jusqu’à un certain point. Plus le niveau [de l’eau] augmente, plus l’eau [du trop-plein] s’écoule rapidement. Pour tout flux entrant, il existe un [flux sortant] où l’équilibre est atteint – à cet équilibre, [la surface de l’eau] reste inchangée. En d’autres termes, le flux sortant est égal au flux entrant. Et lorsque le flux sortant atteint le flux entrant, il a atteint son niveau d’équilibre. L’eau ne s’accumule plus. »
Selon M. Berry, l’hypothèse selon laquelle l’homme est le seul responsable de l’augmentation du CO2 est problématique.
Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies, depuis 1750, la concentration de CO2 atmosphérique est passée de 280 parties par million (ppm) à plus de 420 ppm. Le GIEC affirme que cette augmentation est anthropogénique, c’est-à-dire causée par l’homme.
« Les concentrations actuelles de CO2 et de CH4 [méthane] dans l’atmosphère dépassent de loin les valeurs préindustrielles relevées dans les carottes de glace polaire où la composition de l’atmosphère des 650.000 dernières années peut être retracée », indique le GIEC.
« Plusieurs sources de données confirment que l’augmentation postindustrielle de la concentration de ces gaz n’est pas due à des mécanismes naturels. (…) Les émissions de CO2 provenant de l’utilisation de combustibles fossiles et du changement de vocation des terres, influençant le carbone des plantes et des sols, sont les principales sources de l’augmentation du CO2 atmosphérique. »
Selon Edwin Berry, la déclaration du GIEC de « totalement absurde ».
« J’ai utilisé les données du GIEC sur le cycle du carbone, qui, selon le GIEC, sont exactes à environ 20% », a-t-il déclaré. « Le modèle n’indique pas que les humains produisent 140 ppm [de CO2 atmosphérique] . Il indique plutôt une teneur d’environ 30 ppm. Ce qui signifie essentiellement que le GIEC a tort. »
Selon M. Berry, affirmer qu' »une certaine quantité de gaz carbonique atmosphérique entraîne une certaine augmentation de la température » ne repose sur aucune base scientifique.
« Ils affirment que nous devons réduire (la concentration de CO2) à 350 ppm pour ramener la température à ce qu’elle était il y a quelque temps? Rien de cela ne relève de la physique », a-t-il déclaré.
« Cette affirmation est totalement fausse. Le CO2 ne provoque pas de changement de température, c’est la température qui provoque un changement de [concentration de] CO2. »
Le Soleil dicte le climat
« Si nous cessions complètement d’émettre du CO2, il n’augmenterait plus à son rythme actuel », a déclaré Ian Clark. « Toutefois, il continuerait probablement à augmenter jusqu’à un certain point, avant de redescendre. Mais la température en serait le moteur. »
Selon M. Clark, suivant les différentes régions du monde et les périodes de l’année, les teneurs en CO2 fluctuent « de 15 à 20% », en fonction de la température des saisons.
« Si les étés devenaient plus frais et les hivers plus froids, cela ferait baisser le CO2. Mais, dans l’ensemble, le climat est dicté par le Soleil », a-t-il déclaré.
« Nous comprenons assez bien les différents cycles que peut subir le Soleil et la manière dont ils interagissent. Parfois, ils s’amplifient mutuellement. Parfois, ils s’annulent. Donc une sorte de signal chaotique en ressort, mais certains se manifestent assez fortement – le cycle [actuel] de 1000 ans semble être assez fort. »
« Il y a eu la période de réchauffement romaine (optimum climatique romain), puis la période de réchauffement médiévale (optimum climatique médiéval), et maintenant nous traversons la période de réchauffement moderne. Un, deux, trois. L’histoire et les traceurs nous apprennent que ces périodes ne durent que quelques centaines d’années, et celle-ci dure déjà depuis une centaine d’années. »
En plus de ne pas affecter la température, selon Ian Clark, réduire les émissions de CO2 pourrait s’avérer dangereux en raison de l’effet anticipé sur la flore.
« Les plantes en C4 [un mode de fixation du carbone par les plantes, ndlt], comme le maïs, ont évolué il y a seulement 20 à 30 millions d’années. Elles ont évolué en réponse à la diminution du CO2 dans l’atmosphère. Leur arrivée est donc relativement tardive dans notre biosphère et reflètent le danger de la diminution du CO2 », a-t-il déclaré.
La majorité des plantes, telles que les arbres, le blé et le riz, sont des plantes dites « en C3 », qui se développent à des niveaux de CO2 plus élevés, compris entre 800 et 1500 ppm.
Selon Ian Clark, l’un des avantages de l’augmentation du CO2 est l’amélioration des rendements céréaliers à l’échelle mondiale et une croissance végétale globale plus importante sur la planète.
En réponse à la demande de commentaire d’Epoch Times au sujet des conclusions de la Royal Society selon lesquelles la température continuera à augmenter pendant des centaines, voire des milliers d’années, même si les émissions de CO2 devaient cesser aujourd’hui, Alex Matthews-King, attaché de presse principal du groupe, a déclaré par courriel : « Il s’agit d’un rapport évalué par des pairs, rédigé conjointement par des membres de la Royal Society et de l’Académie nationale des sciences des États-Unis. »
Il renvoie à l’avant-propos du rapport, où l’on peut lire : « Le changement climatique est l’un des enjeux déterminants de notre époque. Il est aujourd’hui plus certain que jamais, et sur la base de nombreuses preuves, que l’homme est en train de modifier le climat de la Terre. L’atmosphère et les océans se sont réchauffés, ce qui s’est accompagné d’une élévation du niveau de la mer, d’un fort déclin de la glace de mer arctique et d’autres changements liés au climat. »
« Les effets du changement climatique sur les populations et la nature sont de plus en plus évidents. Des inondations, des vagues de chaleur et des incendies de forêt sans précédent ont coûté des milliards de dégâts. Les habitats subissent des changements rapides en réponse aux changements des températures et des régimes de précipitations. Les appels à l’action se font de plus en plus pressants. »
M. Clark reconnaît que l’homme « a une empreinte sur la planète, cela ne fait aucun doute ».
Toutefois, selon lui, l’impact le plus dévastateur de l’homme sur l’environnement, et dont on ne parle pas, se fait sentir dans les océans, où « 90% des populations des grands poissons, baleines et etc. a été décimé ».
Il estime que les fonds et les ressources consacrées aux conférences sur le climat pourraient être réorientés afin de « réellement résoudre les problèmes environnementaux ».
« Quiconque est réaliste sur la question du changement climatique reconnaît que les fonds dépensés en matière d’atténuation – dans un contexte où le gens croient pouvoir inverser la température du globe en diminuant les émissions de CO2 ou de sauver le monde d’un réchauffement de 1,5 degré – sait qu’il s’agit d’une fantaisie. Il est impossible d’influer la température de cette manière. »
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