En ce moment, les œufs ont la cote et les chiffres le prouvent. Parmi les multiples raisons, le facteur économique en est un.
Cuisiné de différentes façons, l’œuf règne en star dans nos frigos. Pour preuve, en 2023, chaque Français en aurait consommé en moyenne 224, ainsi que le révèle une récente estimation de l’interprofession (CNPO).
En dix ans, 24 œufs de plus par an et par habitant
La directrice du CNPO a indiqué au journal Les Échos en juin dernier que la consommation avait augmenté de 24 œufs par an et par habitant, entre 2013 et 2023.
Outre les « œufs coquille », qui représentent 45 % de la consommation globale des Français, il y a aussi les œufs consommés dans les restaurants ou encore ceux qui se retrouvent dans l’industrie agroalimentaire et finissent dans les rayons des supermarchés.
BFMTV souligne que d’après des chiffres de l’Institut technique de l’aviculture (Itavi), au premier trimestre 2024, la consommation d’œufs a connu une hausse de 5,2 % par rapport au premier trimestre 2023. Alice Richard souligne auprès de la chaîne d’information que cela « est un record ».
La construction de 300 nouveaux poulaillers d’ici 2030
Bien que la France soit, devant l’Espagne et l’Allemagne, le premier producteur d’œufs de l’Union européenne – avec 15 milliards d’œufs produits en 2023, soit 930.000 tonnes – la demande reste cependant supérieure à l’offre et il faudrait un million de poules pondeuses supplémentaires pour combler ce manque.
Pour répondre à cette hausse, près de 300 nouveaux poulaillers devraient être construits d’ici 2030, soit un investissement de 300 millions d’euros, relate L’Aisne Nouvelle. Le but de l’opération est de réduire les importations, tout en garantissant l’autonomie de la France sur ce produit.
Malgré l’inflation, son prix reste abordable
Mais pourquoi les consommateurs français se ruent-ils davantage sur les œufs actuellement ? une partie de la réponse réside dans le fait que ce produit d’origine animale est un excellent compromis en termes d’apport en protéines et de budget. Et même s’il a lui aussi connu l’inflation, il reste abordable, sachant que le consommateur peut toujours descendre en gamme s’il veut réduire ses dépenses sur ce produit.
De surcroît, l’œuf est facile à cuisiner., tant en omelette, que brouillé, cuit dur ou au plat. Cette dernière option étant la plus prisée des Français.
Enfin, l’œuf est le « produit anti-crise », assure encore Alice Richard sur BFMTV, précisant que depuis plusieurs années, il est « mis en avant » par la filière.
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