L’examen du projet de loi de bioéthique passera en examen le 24 septembre à l’Assemblée nationale. Le projet de loi a reçu en commission quelques 2.000 amendements, un nombre qui devrait être encore plus conséquent en séance. 14 nouveaux amendements concernent la traçabilité des transplantations d’organes pour les patients français allant se faire opérer à l’étranger – notamment dans des pays où la marchandisation du corps humain a atteint des niveaux catastrophiques.
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, l’extension de la PMA aux couples de lesbiennes et femmes célibataires, a occupé une large partie des débats sur le projet de loi de bioéthique à l’Assemblée, laissant moins de place à des questions éthiques plus fondamentales comme la marchandisation des corps humains et le trafic d’organes.
D’après les statistiques officielles de l’Agence de Biomédecine, près de 400 personnes « disparaissent » chaque année des listes d’attente d’organe en France. Des malades qui n’ont pas été transplantés, qui ne sont pas décédés mais qui sortent magiquement des statistiques. Où sont passés ces patients ?
Mais les pays proposant ce type de transplantation d’organes ne respectent pas les mêmes normes éthiques que la France, pas du tout. Certains, comme la Chine, s’appuient sur des prélèvements forcés d’organes, où des prisonniers de conscience sont assassinés lors de la transplantation. Les chiffres de ce tourisme de transplantation d’organes depuis 20 ans sont effarants.
Plusieurs députés de tous bord soutiennent ces 14 amendements pour mettre en place une traçabilité des organes afin que la France participe activement à mettre fin à ces trafics d’organes.
Monsieur Jean-Marie Sermier, député du Jura et vice-président de la commission du développement durable
« Je pense que c’est important de soutenir cet amendement pour que nous ayons une traçabilité sur le don d’organes. Vous savez qu’en France nous manquons d’organes et cela ouvre à un éventuel trafic. Les gens souhaitent faire du tourisme de santé et souhaitent éventuellement pouvoir bénéficier d’organes quitte à les payer des organes.
En France, nous souhaitons que tous ces dons soient gratuits et soient bénévoles. Donc plus on aura une traçabilité moins on aura de risque de trafics. C’est pourquoi je crois que c’est très important. »
Monsieur Jean-François Eliaou, député de l’Hérault et un des rapporteur de la loi de bioéthique
« La traçabilité est tout à fait importante , elle est importante pour savoir d’où vient le greffon bien entendu, et elle est importante pour savoir également si les conditions sanitaires du greffon sont bonnes. Parce qu’on fait des transplantations donc on prend un organe, on le met chez le receveur et qu’il faut que cet organe soit le plus sain possible. »
Madame Agnès Thill, députée de l’Oise
« Je pense que tout doit être mis en œuvre pour éviter tout ce qui est marchandisation de l’être humain, on ne marchande pas un être humain, il n’y a rien de plus précieux qu’un être humain sur cette terre. »
Monsieur Philippe DUNOYER, député de Nouvelle Calédonie
« Un don d ‘organe c’est d’abord un prélèvement d’organe, donc ce prélèvement doit être en toute objectivité consenti par le donneur. En terme de droits de l’homme stricts, le 1er droit de chaque homme ou de chaque femme, c’est de donner ou de ne pas donner. C’est une liberté fondamentale à laquelle je suis attaché. »
Propos recueillis par NTD
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