Nathalie Sarles, députée LREM de la Loire, critique la proposition de loi sur la sécurité qui symbolise, selon elle, une dérive « autoritaire ». Elle assure que le texte « va beaucoup trop loin ».
« Nous allons tranquillement vers un État autoritaire, vers une suppression des libertés individuelles », a déclaré Nathalie Sarles au micro de France Bleu ce lundi.
Expliquant qu’elle est en opposition avec « une grande partie de ce texte », la députée de la Loire indique qu’elle ne votera pas en faveur de la loi de sécurité globale, pourtant souhaitée par son parti.
En ce qui concerne ce qu’elle entend par « suppression des libertés individuelles », elle précise : « Des libertés déjà mises à mal par la période sanitaire avec le confinement et les restrictions de déplacement. Il faut donner un cadre de protection des forces de l’ordre, mais cette loi va beaucoup trop loin, notamment l’article qui fait tant polémique. »
L’élue du département de la Loire insiste sur le fait qu’ « il faut préserver la liberté d’expression ».
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— Le Progrès Loire (@Leprogresloire) November 23, 2020
Des associations et des syndicats de journalistes sont en effet du même avis que la députée et ont amené quelque 22 000 personnes à manifester dans une vingtaine de villes en France le 21 novembre, dénonçant une atteinte à « la liberté d’expression » et à « l’État de droit ».
Le texte le plus controversé de cette loi est l’article 24, qui prévoit une sanction d’un an de prison et 45 000 euros d’amende pour la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » des forces de l’ordre en intervention quand elle porte manifestement « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».
Cet article 24 a été dénoncé par Amnesty International comme étant « un réel problème dans une démocratie », rapporte Le Parisien.
Selon la députée de la Loire, cet article n’est pas nécessaire. « Je suis convaincue que nous avons les outils juridiques suffisants au niveau de la loi pénale pour les protéger », a-t-elle déclaré au journal Le Progrès.
« Aujourd’hui, ce texte va beaucoup trop loin. Il vient affirmer que l’État est autoritaire et ce n’est pas le type de société auquel j’aspire », assure Nathalie Sarles.
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