Marine Le Pen a exigé mardi que le gouvernement de Michel Barnier présente une nouvelle loi immigration, reprenant les mesures censurées par le Conseil constitutionnel lors de l’examen de la précédente loi.
« Nous vous demandons de remettre à l’agenda, dès le premier trimestre 2025, une loi immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel » après l’adoption avec le soutien du RN de la loi présentée il y a mois d’un an par le gouvernement d’Élisabeth Borne, a lancé la patronne des députés RN au Premier ministre après sa déclaration de politique générale à l’Assemblée.
Elle a placé cette demande dans les « lignes rouges » susceptibles de motiver une censure du gouvernement par son groupe. Le RN, qui a écarté l’idée de censurer a priori le gouvernement de Michel Barnier, entend tirer parti de sa position d’arbitre pour influencer la ligne politique du gouvernement, laissant planer la menace d’une censure déjà soutenue par la gauche.
« Nous entendons plus que jamais être une force de construction et le plus tôt possible d’alternance », a fait valoir mardi Marine Le Pen à la tribune de l’Assemblée, qualifiée de « présidente du conseil de surveillance » par un député de gauche dans l’hémicycle.
Notre deuxième ligne rouge, ce serait l’absence du sursaut migratoire, sécuritaire et pénal qu’attendent des millions de Français.
Nous vous demandons une loi immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel. pic.twitter.com/7nIW9wulLC
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 1, 2024
La cheffe de file du RN a également appelé à « dénoncer les accords préférentiels, totalement injustifiés, qui nous lient à certains pays, à commencer par l’Algérie » en matière d’immigration.
Appel à un nouveau mode scrutin
Autre exigence du RN, la mise en œuvre « au plus tôt » d’une réforme institutionnelle instaurant une dose de proportionnelle aux élections législatives, qui est également appelée de leurs vœux par de nombreux groupes. Marine Le Pen a toutefois appelé à ce que le nouveau mode de scrutin permette tout de même de « dégager une majorité », proposant un « scrutin proportionnel à un tour, avec une prime majoritaire ».
La présidente des députés RN a également exigé une compensation d’éventuelles hausses d’impôts sur le pouvoir d’achat des Français « modestes ». « Toute hausse d’impôts sur les plus fortunés, que l’on parle d’entreprises ou de ménages, devra être compensée par du pouvoir d’achat rendu à nos concitoyens modestes, qui travaillent et ont vu leur reste à vivre fondre depuis trois ans », a-t-elle insisté.
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