La loi controversée sur la sécurité à Hong Kong, débattue à Pékin, pourrait permettre aux autorités chinoises d’établir une agence de renseignement dans le territoire autonome dont le rôle serait consultatif, a affirmé mercredi un juriste.
Le Parlement chinois doit approuver jeudi une proposition de loi sur la sécurité nationale, visant à interdire à Hong Kong « la trahison, la sécession, la sédition et la subversion », après des manifestations quasi quotidiennes et parfois violentes l’an dernier.
Attaque la plus grave contre les libertés de Hong Kong
Le texte a de nouveau mis le feu aux poudres dans l’ancienne colonie britannique, où les opposants au projet y voient l’attaque la plus grave contre les libertés de Hong Kong depuis la rétrocession de la ville à la Chine en 1997.
À Hong-Kong, les manifestations contre le gouvernement ont repris, sur fond d’opposition à un projet de loi sur la sécurité visant à interdire « la trahison, la sécession, la sédition et la subversion ». Elle vient en réponse aux manifestations monstres de 2019.
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— franceinfo plus (@franceinfoplus) May 26, 2020
Permettre aux autorités chinoises de s’installer à Hong Kong
Une disposition du texte pourrait permettre aux autorités chinoises de s’installer à Hong Kong, territoire autonome qui dispose pourtant de sa propre police.
Des affrontements ont éclaté ce matin entre des policiers et des manifestants à #HongKong
Des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer un projet de loi chinois sur la sécurité nationale
Le récit de @GabProulxRChttps://t.co/9H21hxQonm pic.twitter.com/dfWxuPMCV8
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) May 24, 2020
Selon Daniel Fung, spécialiste du droit hongkongais, si une telle agence de sécurité voit le jour, elle aura vraisemblablement un « rôle consultatif » et « limité à la collecte de renseignement ».
Ses fonctions exactes seront définies ultérieurement, a précisé à l’AFP M. Fung, membre de la délégation hongkongaise à la Chambre haute du Parlement chinois (sans pouvoir de décision).
Further to the 2 young girls in school uniform being arrested by HK riot police earlier, video has emerged from the same incident of a boy, also in school uniform, having his head grappled & being shoved into the van.
These children constitute no threat & are already in custody. pic.twitter.com/1blnySj19H
— Jack Hazlewood (@JackHHazlewood) May 27, 2020
Une large autonomie par rapport à la Chine
Hong Kong jouit d’une très large autonomie par rapport au reste du pays dirigé par le Parti communiste chinois (PCC), en vertu du concept « Un pays, deux systèmes ».
USA : Le président américain Donald Trump a déclaré mardi que les États-Unis travaillaient sur une réponse ferme au projet de loi de la Chine sur la sécurité nationale pour Hong Kong.https://t.co/S3dHqfW6Wo pic.twitter.com/0EVsYJEJXg
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) May 26, 2020
Ses habitants bénéficient ainsi de la liberté d’expression, de la liberté de la presse et d’une justice indépendante. Des droits inconnus en Chine continentale.
M. Fung estime que la nouvelle loi sur la sécurité nationale ne remettra pas en cause ces droits.
« Les suspects ne seront pas transférés vers la Chine pour y être jugés », a-t-il assuré.
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