Quelque 2000 personnes, selon la gendarmerie, ont de nouveau manifesté samedi après-midi à Feurs (Loire) contre la fermeture du service des urgences de l’hôpital de cette ville début avril.
Cette mobilisation exceptionnelle pour une ville d’environ 8000 habitants constitue « un excellent résultat pour le camp de ceux qui veulent le maintien de ce service d’urgences », a déclaré à l’AFP le Dr Olivier Nicolas, président le Comité de défense et de soutien du Centre hospitalier du Forez à Feurs, qui a organisé plusieurs manifestations depuis un mois.
Le cortège s’élance dans les rues de Feurs pour défendre la « démocratie sanitaire » et protester contre la fermeture des urgences et du SMUR. Plus d’un millier de personnes sont rassemblées dont de nombreux élus. pic.twitter.com/2P2T0Oxs5Z
— France Bleu Saint-Étienne Loire (@bleustetienne) April 22, 2023
À l’issue de cette nouvelle mobilisation, qui a duré près de trois heures selon la gendarmerie, le praticien a expliqué que « la sécurité sanitaire de tout un territoire commande la réouverture dans les plus brefs délais du service des urgences », de la ville.
M. Nicolas a également invité les élus du territoire à demander une réunion avec le ministre de la Santé François Braun. De son côté, Marianne Darfeuille, maire de Feurs, a exigé cette semaine dans un communiqué la réouverture des urgences dans sa ville « dès lors que l’effectif d’urgentistes sera reconstitué ».
Médecins intérimaires
Le directeur du CHF, Edmond Mackowiak, justifie la fermeture du service par le fait que « la moitié des 10 médecins des urgences de Feurs sont des intérimaires qui n’acceptent pas le plafonnement de leur rémunération imposé par la loi Rist entrée en vigueur le 3 avril ».
Placé devant le fait accompli de cette fermeture, un conseil de surveillance extraordinaire du Centre hospitalier du Forez, qui compte un autre établissement à Montbrison, avait voté ce même 3 avril « une motion prévoyant le retour à quatre lignes d’urgence – trois à Montbrison et une à Feurs – dès que les conditions de la réouverture seront réunies, sans opposition de la part de l’Agence régionale de santé », avait rapporté à l’AFP Claude Mondésert, adjoint à la santé de la ville de Feurs et vice-président du COS du CHF.
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