Réunification de la Bretagne : des dizaines de milliers de signatures collectées en Loire-Atlantique

21 novembre 2018 16:19 Mis à jour: 21 novembre 2018 16:19

Initiée par l’association Bretagne Réunie, une pétition demandant que la question du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne soit portée à l’ordre du jour du conseil départemental a réuni plus de 95 000 signatures.

Lancée il y a deux ans et demi par l’association Bretagne Réunie, une pétition dont l’objet consiste à amener les élus locaux à faire jouer le droit d’option – un mécanisme qui autorise « le rattachement volontaire de départements contigus à une autre région si les deux Conseils régionaux et le département concernés donnent leur accord à une majorité des trois cinquièmes » – a réuni plus de 95 000 signatures dans le département de la Loire-Atlantique.

Afin que la question du rattachement soit inscrite à l’ordre du jour du Conseil départemental du 44 – qui fait actuellement partie de la région Pays-de-la-Loire –, les pétitionnaires doivent réunir au moins 10 % du corps électoral du département.

Selon France Bleu, la pétition devrait ainsi atteindre 100 000 signatures pour déclencher la procédure.

Un processus complexe

Pourtant, même si cette première étape est franchie et que la question de la réunification est mise à l’ordre du jour du Conseil départemental de Loire-Atlantique, les membres de l’association Bretagne Réunie craignent que son président – réputé hostile au rattachement – ne soutienne pas la proposition.

« Le président du conseil départemental pourrait balayer la question d’un revers de main, nous avons donc dû faire du lobbying auprès de l’opposition. 100 000 personnes çà n’est pas rien, il faut que la démocratie se fasse et que la population soit écoutée », a expliqué Paul Lorent – coprésident de l’association qui milite pour la réunification.

Autre difficulté, une fois la question posée, il appartient ensuite à l’assemblée délibérante de la collectivité territoriale concernée d’organiser la consultation populaire auprès des électeurs du département.

Il faudrait ainsi qu’une majorité des conseillers départementaux de Loire-Atlantique (c’est-à-dire au moins 32 sur les 62 élus) soient d’accord pour demander l’avis de la population. Un avis qui reste purement consultatif, la décision finale incombant aux élus locaux.

En outre, le droit d’option qui autorise un département à quitter sa région pour en rejoindre une autre limitrophe disparaîtra au 1er mars 2019. Un obstacle supplémentaire pour les militants de la réunification qui ont entamé une véritable course contre la montre. 

« Les parlementaires, les élus régionaux, départementaux et municipaux doivent se prononcer.»

S’appuyant sur une quinzaine de sondages et d’études d’opinion réalisés au cours des 4 dernières années, les membres de Bretagne Réunie estiment pourtant que la majorité des habitants des quatre départements bretons actuels et de la Loire-Atlantique sont favorables à une réunification.

« Aucun argument n’est véritablement opposable à l’aspiration des Bretons de se voir rassemblés », affirment les militants qui se défendent de « toutes velléités d’indépendance » de la Bretagne sur le plan national en cas de réunification.

« Les parlementaires, les élus régionaux, départementaux et municipaux doivent se prononcer», estiment les membres de Bretagne Réunie qui n’imaginent « pas que la région Pays-de-la-Loire puisse mettre son veto à un retour de la Loire-Atlantique à la région Bretagne si telle est l’option retenue par les habitants et les élus de la Loire-Atlantique avec l’accord et le souhait de la région Bretagne ».

Les partisans de l’association espèrent pouvoir remettre leur pétition début décembre à M. Grosvalet (PS), président du Conseil départemental de la Loire-Atlantique.

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