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Loire-Atlantique : l’ancien directeur de l’enseignement catholique condamné pour drogue et prostitution

octobre 9, 2021 14:04, Last Updated: octobre 9, 2021 14:04
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Ce mercredi 6 octobre 2021, Philippe Cléac’h, l’ancien directeur diocésain, a été condamné à quinze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. L’homme, âgé de 55 ans, fournissait en drogue de jeunes escort girls.

L’ancien directeur diocésain de l’enseignement catholique en Loire-Atlantique a été condamné, ce mercredi 6 octobre, par le tribunal correctionnel de Nantes, à quinze mois de prison avec sursis. Entre 2017 et 2019, Philippe Cléac’h s’était tourné vers la prostitution et la drogue, après avoir rencontré des « difficultés » professionnelles et personnelles. Le tribunal correctionnel l’a condamné pour avoir alimenté en héroïne, cocaïne, cannabis et ecstasy les jeunes escort girls qu’il rencontrait.

Une plainte a mis fin à cette « dérive »

Ainsi que le relate Le Parisien, l’ancien directeur diocésain a expliqué avoir basculé lorsqu’il a « progressivement perdu le goût et l’envie de ce qui faisait jusque-là [sa] motivation ». Sa vie est devenue « une sorte de fardeau », ajoute-t-il, dévoilant qu’il avait des difficultés sexuelles avec son épouse, à laquelle il était marié depuis vingt-cinq ans. « Un jour,  j’ai eu la tentation de passer par des relations tarifées, en refusant de voir l’engrenage dans lequel je rentrais. J’étais perdu, et j’ai dérivé », confie encore cet ancien séminariste, qui s’était « posé la question d’entrer en religion » avant de passer son Capes de lettres, ainsi qu’il l’a souligné lors de son audience.

Une plainte, déposée le 11 janvier 2019 par les parents d’une jeune fille, a mis fin à cette « dérive ». Les parents en question ont effectivement reproché à Philippe Cléac’h, lui-même père d’une adolescente de 13 ans au moment des faits, d’avoir rendu leur fille « dépendante » aux stupéfiants, précisent encore nos confrères.

Le quinquagénaire retrouvait dans des hôtels, notamment à La Roche-Bernard (Morbihan), des jeunes femmes rencontrées « sur Instagram » ou sur des sites spécialisés, a révélé l’enquête de gendarmerie. Il leur offrait des stupéfiants ainsi que des cadeaux, entres autres des ordinateurs, des téléphones portables ou des enceintes, son intention étant de créer une « ambiance festive ». Pour se fournir en drogue, ce toxicomane « novice » et « pas très aguerri », ainsi que l’ont décrit la demi-douzaine de ces jeunes femmes qu’il retrouvait, se rendait dans des quartiers sensibles.

« La réalité, c’est qu’il s’éclate ! »

Mais ce récit a laissé perplexe le procureur de la République. « Pendant deux ans, il a parfaitement donné le change : absolument personne ne s’est rendu compte qu’il était perdu, comme il le dit, alors qu’il côtoyait régulièrement l’évêque et les autorités », a-t-il commenté avant d’ajouter : « La réalité, c’est qu’il s’éclate ! C’est la fiesta, en fait il va s’amuser mais aussi commettre des infractions pénales. »

Le tribunal correctionnel de Nantes a donc condamné Philippe Cléac’h à quinze mois de prison avec sursis et l’a interdit d’exercer, pendant les cinq prochaines années, une activité rémunérée ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs. De plus, sa peine sera inscrite sur le volet du casier judiciaire et de ce fait, elle sera accessible à de futurs employeurs.

« L’inimaginable n’est jamais envisageable », s’est lamenté l’ex-épouse du prévenu, qui a déclaré avoir subi un « très grave préjudice ». « Certains vont me reprocher d’avoir été naïve, mais il était devenu expert dans l’art de la dissimulation et du mensonge… Il a brisé mon existence », a-t-elle également confié.

En outre, les constitutions de parties civiles d’une ancienne lycéenne, de son employeur ainsi que de son ex-épouse ont toutes été rejetées. Le président a mentionné à ce propos : « Sans nier la souffrance et la détresse que cette affaire a pu engendrer, il est juridiquement impossible de les reconnaître. »


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t.me/Epochtimesfrance

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