Lorsque Jon est arrivé au refuge pour animaux sauvages de Saint-Martin-la-Plaine (Loire), il était extrêmement maigre, c’était en juin 2020. Récupéré dans un cirque en Normandie où il avait subi d’atroces maltraitances, il avait depuis repris des forces. Malheureusement, le lion est mort ce 29 janvier 2022, ainsi que nous le révèle l’association Tonga Terre d’Accueil.
« Toute l’équipe de Tonga Terre d’Accueil est profondément émue de vous annoncer le décès brutal de Jon, ce samedi 29 janvier », nous apprend une publication Facebook de l’association Tonga Terre d’Accueil. Le lion avait pourtant repris des forces après avoir été recueilli au refuge pour animaux sauvages de Saint-Martin-la-Plaine en juin 2020. C’est l’association One Voice qui l’avait confié à ce refuge, après sa saisie des autorités dans un Cirque itinérant, installé provisoirement à Vironvay, en Normandie.
« Je pensais qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre »
Si son sauvetage avait ému bien au-delà de nos frontières, c’est parce qu’il était dans un état de santé déplorable, ne pesant que 116 kg, soit la moitié du poids d’un lion de son âge. Il avait par ailleurs de nombreux signes de maltraitance sur tout le corps.
Jon n’avait effectivement plus de griffes, alors même que la loi interdit de dégriffer un félin depuis 2006, son pelage était très abîmé, sa queue présentait de nombreuses plaies profondes et à vif. Quant à sa dentition, elle était extrêmement dégradée, plusieurs de ses dents étaient très abîmées et il ne possédait plus de croc.
« C’est le premier animal que l’on récupère, qui est dans un tel mauvais état. À tel point que je pensais qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre. Un animal dans un tel état, par la faute de l’homme, ça me ‘fout les boules’ », avait déclaré à France 3 en juillet 2020 Jean-Christophe Gérard, le vétérinaire de Tonga Terre d’Accueil. Le pauvre animal avait dû être opéré deux fois. Une première fois pour soigner ses plaies et sa queue, puis une seconde fois pour ses dents.
« L’autopsie a révélé qu’il est décédé d’une péritonite, de toute évidence, fulgurante »
L’animal s’était bien acclimaté à son nouvel environnement et avait repris du poids, laissant présager une retraite paisible. Il était « très joueur » et « très réceptif aux enrichissements qui lui étaient proposés », toutefois son sport favori restait… la sieste, à raison de 20 heures par jour.
« Son décès est très brutal car ce n’est que ces 2 derniers jours que Jon avait une légère baisse de régime, il était moins actif. Le 3e jour, Jon n’était plus là », déplore Tonga Terre d’Accueil sur le réseau social. « L’autopsie a révélé qu’il est décédé d’une péritonite, de toute évidence, fulgurante », ajoute-t-elle.
Il était prévu que Jon rejoigne « un bel espace en Italie », accompagné de ses femelles, mais il n’en sera rien. « Sa disparition attriste toute l’équipe de Tonga Terre d’Accueil », conclut Tonga Terre d’Accueil sur Facebook.
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