La compagnie de CRS de Saran (Loiret) était « indisponible » jeudi lors d’une visite ministérielle à Tours, en raison de nombreux arrêts de travail, a-t-on appris de source syndicale, alors que le secrétaire d’État Laurent Nuñez a évoqué « un petit problème de gestion locale ».
Quarante-huit des 61 CRS de la compagnie de Saran se sont portés « consultant » jeudi matin, a expliqué Christophe Granger, délégué zonal Unsa Police de la région Ouest, confirmant une information du quotidien Ouest-France.
« Au lieu d’aller au rassemblement, ils ont appelé le service pour dire qu’ils allaient voir le médecin. Du coup, la compagnie est indisponible », a-t-il précisé.
Cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une « mission de sécurisation » dans un quartier sensible de Joué-les-Tours, où se rendait justement jeudi le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, selon ce dernier.
« Ce ne sont pas des CRS qui devaient m’accompagner », a assuré M. Nuñez à un correspondant de l’agence France Presse (AFP).
« Il y a une revendication locale, que mes collaborateurs, mon cabinet est en train de traiter », a-t-il déclaré. « Oui, bien sûr ils sont fatigués mais je peux vous assurer qu’ils sont toujours déterminés et prêts à mener leur mission et c’est ce qu’ils démontrent tous les samedis avec beaucoup de courage ».
Selon Christophe Granger, de l’Unsa Police, c’est la CRS 13, qui rentrait de Nice à Saint-Brieuc, qui a finalement été mobilisée « au pied levé ».
« Les collègues n’en peuvent plus. Ce matin, ils se sont levés et étaient exténués. Certains sont proches du burn-out », a-t-il ajouté, en évoquant une « fatigue physique et psychologique ».
D. S avec AFP
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