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L’OMS fait le point sur la mystérieuse « maladie X » qui a fait des dizaines de morts au Congo

La maladie, découverte dans une région reculée de la République démocratique du Congo, présente un risque « élevé » pour les zones touchées, a déclaré l'OMS
décembre 23, 2024 19:07, Last Updated: décembre 23, 2024 21:21
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Des responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait le point sur une « maladie non diagnostiquée » signalée en République démocratique du Congo ces dernières semaines et qui a fait des dizaines de morts, indiquant que des équipes de « réaction rapide » collectaient des échantillons.

Dans un communiqué publié le 8 décembre, l’OMS a indiqué que la maladie, surnommée « maladie X » par certains médias et un organisme de santé africain au cours des derniers jours, avait entraîné 406 cas, faisant 31 morts, à la date du 5 décembre. L’épidémie sévit principalement dans la zone de santé de Panzi, dans la province de Kwango, décrite comme une région rurale et isolée.

Les autorités congolaises ont confirmé 71 décès, dont 27 à l’hôpital et 44 au sein de la communauté dans la province méridionale du Kwango, a déclaré le 5 décembre Roger Kamba, le ministre congolais de la Santé.

Les décès ont été enregistrés entre le 10 et le 25 novembre dans la zone de santé de Panzi. Selon le ministre de la Santé, il y a eu environ 380 cas, dont près de la moitié étaient des enfants de moins de 5 ans.

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) a, quant à lui, fourni un chiffre différent – 376 cas et 79 décès -, la différence étant liée à des problèmes de surveillance et de définition des cas, selon le Dr Jean Kaseya, qui dirige l’organisation.

Tous les cas graves sont survenus chez des personnes « signalées comme souffrant de malnutrition sévère », et la majorité de ces cas ont été signalés chez des enfants, notamment ceux âgés de moins de 5 ans, indique l’OMS dans sa mise à jour.

« La région est rurale et isolée, et son accès est encore plus difficile en raison de la saison des pluies en cours », a déclaré l’OMS dans son communiqué. « On estime qu’il faut 48 heures pour l’atteindre par la route depuis Kinshasa. Ces difficultés, associées à des moyens de diagnostic limités dans la région, ont retardé l’identification de la cause sous-jacente. »

Les équipes d’intervention de l’OMS collectent des échantillons en vue d’analyses de laboratoire et rechercheront d’autres cas, selon le communiqué.

« Compte tenu de la présentation clinique et des symptômes signalés, ainsi que du nombre de décès associés, la pneumonie aiguë, la grippe, le Covid-19, la rougeole et le paludisme sont considérés comme des facteurs de causalité potentiels, la malnutrition étant un facteur contributif », a déclaré l’organisme de santé. « Le paludisme est une maladie courante dans cette région, et il pourrait être à l’origine de ces cas ou y contribuer. »

Bien qu’aucune cause n’ait encore été révélée, « il est également possible que plus d’une maladie contribue aux cas et aux décès », a déclaré l’OMS.

Toutefois, l’organisation précise que « le niveau de risque global pour les communautés touchées est considéré comme élevé ».

Selon l’OMS, les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la toux, l’écoulement nasal et les courbatures. Aucun détail supplémentaire sur les signes et les symptômes, ni sur la manière dont la maladie pourrait se propager, n’a été divulgué.

Le 10 décembre, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’organisation sanitaire avait été informée de la maladie deux semaines auparavant et que « la plupart des cas et des décès concernaient des enfants de moins de 14 ans ».

« Sur les 12 premiers échantillons prélevés, 10 se sont révélés positifs au paludisme, bien qu’il soit possible que plus d’une maladie soit en cause », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. « D’autres échantillons seront prélevés et testés afin de déterminer la ou les causes exactes. »

Outre l’OMS, le CDC Afrique a envoyé sa propre équipe pour enquêter sur ce qu’il a appelé la « maladie X », qui, selon lui, désigne « un agent pathogène inconnu susceptible de provoquer une maladie grave et d’avoir des répercussions importantes sur la santé publique ».

Selon le Dr Kaseya, l’équipe du CDC Afrique tentera d’aider à « identifier et à traiter cette menace émergente » et à fournir ce qu’il appelle des « solutions durables ».

Avec Associated Press

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