L’OMS organise une réunion d’urgence sur l’épidémie de variole simienne

La réunion visera à déterminer si le virus constitue une "urgence de santé publique de portée internationale", a déclaré l'OMS

Par Jack Phillips
13 août 2024 17:58 Mis à jour: 13 août 2024 19:35

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va tenir une réunion d’urgence sur le mpox et la décision de déclarer ou non le virus « urgence de santé publique de portée internationale », comme l’a confirmé son directeur général au cours du week-end.

La réunion d’urgence se tiendra le 14 août afin d’évaluer si le statut du mpox – un virus anciennement appelé variole du singe qui s’est propagé dans une dizaine de pays africains – doit donner lieu à une déclaration d’urgence internationale, a écrit le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur les réseaux sociaux.

« Si c’est le cas, elle me conseillera sur les recommandations temporaires à mettre en oeuvre pour mieux prévenir et réduire la propagation de la maladie et gérer la réponse de santé publique mondiale », a-t-il déclaré.

Une urgence de santé publique de portée internationale est l’alerte de plus haute importance de l’OMS et permet à l’agence des Nations unies de recourir à des mesures d’urgence dans le cadre de son Règlement sanitaire international. Depuis 2005, sept déclarations de ce type ont été faites, notamment pour le Covid-19 en 2020, l’épidémie de virus Zika en 2015 et les précédentes épidémies de variole en 2022 et 2023.

La variole est causée par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés, mais elle peut être transmise d’une personne à l’autre par contact physique étroit. Les symptômes comprennent des lésions et des éruptions cutanées ressemblant à des furoncles, de la fièvre et des douleurs musculaires.

Selon les autorités, une souche du virus connue sous le nom de Clade I, qui touche actuellement plusieurs pays africains, pourrait provoquer une maladie plus grave que celle causée par le variant connue sous le nom de Clade II, ayant provoqué une épidémie mondiale en 2022.

Le Kenya et la République centrafricaine ont déclaré la semaine dernière de nouveaux foyers de variole.

Nairobi a annoncé son épidémie le 7 août, après qu’un cas a été détecté chez un passager voyageant de l’Ouganda vers le Rwanda à un poste frontalier dans le sud du Kenya. La République centrafricaine a été la première à déclarer un nouveau foyer le 5 août, indiquant qu’il s’étendait à sa capitale, Bangui.

« Nous sommes très préoccupés par les cas de variole du singe qui ravagent la région 7 du pays », a déclaré la semaine dernière le ministre de la Santé publique de la République centrafricaine, Pierre Somse.

Le pays le plus touché sur le continent est la République démocratique du Congo, qui a enregistré plus de 12.000 cas et au moins 470  décès cette année, celle de sa plus grande épidémie. L’Afrique du Sud, qui a enregistré pour la dernière fois un cas de variole en 2022, a également rapporté une épidémie cette année.

En République centrafricaine, où l’infection est plus fréquente dans les zones reculées, les autorités ont appelé la population à soutenir les efforts déployés par le gouvernement visant à ralentir la propagation de la maladie.

Ces mises en garde ont été faites dans un contexte de recrudescence des cas en République démocratique du Congo en raison d’une souche plus grave du virus, signalée dans les pays voisins au cours des derniers mois. Le virus a été détecté dans dix pays africains en 2024, selon la dernière mise à jour du CDC Afrique.

Le 7 août, les CDC américains ont publié une alerte sanitaire invitant les médecins et autres professionnels de la santé à être attentifs au virus mpox, à la lumière des épidémies qui se sont déclarées en Afrique.

Bien que l’agence sanitaire américaine ait déclaré qu’aucun cas de variole n’avait été signalé en dehors de l’Afrique centrale et orientale pour le moment, elle s’est dit inquiète de la souche Clade I.

« En raison du risque de propagation, les CDC recommandent aux cliniciens et aux juridictions des États-Unis de maintenir un indice de suspicion élevé pour la variole chez les patients qui ont récemment séjourné en RDC ou dans tout pays partageant une frontière avec la RDC […] et qui présentent des signes et des symptômes compatibles avec la variole », a déclaré l’agence dans son bulletin d’alerte.

Les cliniciens doivent être attentifs aux maladies dont les symptômes comprennent une éruption cutanée qui peut se situer sur les mains, les pieds, la poitrine, le visage, la bouche ou près des organes génitaux, ainsi que de la fièvre, des frissons, un gonflement des ganglions lymphatiques, de la fatigue, de la toux, de la congestion et des maux de gorge.

Avec Associated Press

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