L’OMS pourrait empêcher Taïwan de présenter le rapport sur sa réussite dans la prévention de la propagation du virus du PCC

Par Michelle Yang
18 mai 2020 17:30 Mis à jour: 18 mai 2020 20:06

On pourrait interdire Taïwan d’assister à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) ce mois-ci et d’y présenter les méthodes qu’il a utilisées pour combattre avec succès le virus du Parti communiste chinois (PCC), communément appelé le nouveau coronavirus.

Selon une étude réalisée en janvier par l’Université Johns Hopkins, Taïwan devait être la deuxième zone la plus exposée au virus en dehors de la Chine continentale. Cependant, il s’est avéré que Taïwan a mis en application l’un des systèmes les plus efficaces au monde de la prévention de la pandémie.

Taïwan, qui n’est pas membre des Nations unies, a été également exclu de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence des Nations unies, en raison des objections de la Chine. Depuis 2017, il n’est plus autorisé à participer à l’AMS, l’organe décisionnel de l’OMS.

Le 8 mai, afin de soutenir la candidature de Taïwan en tant que participant de l’AMS, les leaders des commissions des Affaires étrangères du Congrès américain ont adressé une lettre à 55 pays. Les législateurs américains ont souligné dans leur lettre qu’alors que le monde entier luttait contre la pandémie, il était plus important que jamais de placer la santé mondiale au-dessus de la politique.

Chen Shih-chung, ministre de la Santé et du Bien-être de Taïwan, a déclaré dans un communiqué de presse : « L’OMS devrait vraiment comprendre que les maladies infectieuses ne connaissent pas de frontières et qu’aucun pays ne doit être exclu, de peur que cela ne devienne une lacune majeure dans la sécurité sanitaire mondiale. L’OMS ne devrait pas négliger la contribution à la sécurité sanitaire mondiale d’un pays quelconque. »

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Afin de contrôler l’épidémie, Taïwan a mis en place des mesures strictes de quarantaine à ses frontières et a également augmenté la capacité des tests de laboratoire par le biais d’un système hospitalier à plusieurs niveaux. En même temps, Taïwan a préservé le fonctionnement de son économie et a enregistré, au premier trimestre 2020, une croissance du PIB de 1,54 % par rapport à la même période l’année dernière.

La lutte de Taïwan contre le virus du PCC a commencé le 31 décembre de l’année dernière, lorsqu’un responsable de la santé publique taïwanais a aperçu sur un forum Internet que les gens discutaient d’une nouvelle épidémie de pneumonie apparue à Wuhan. Le même jour, Taïwan a mis en place une quarantaine à bord pour les passagers des vols en provenance de Wuhan.

Le même jour, les Centres de contrôle des maladies de Taïwan ont également envoyé un courrier électronique à l’OMS au sujet de l’épidémie, mettant en garde cette organisation contre la possibilité d’une transmission interhumaine. En janvier, des experts taïwanais se sont rendus à Wuhan pour mener une étude sur le terrain et ils ont constaté qu’il y avait une transmission du virus entre humains.

Pendant la pandémie, Taïwan a augmenté la capacité de production quotidienne de masques de protection de 1,8 million en janvier à environ 19 millions à la mi-mai. À la mi-avril, le Bureau économique et culturel de Taipei à San Francisco a fait don de 100 000 masques à l’État de Californie.

« Puisque Taïwan traite avec le PCC depuis si longtemps et du fait qu’il a été trompé à de nombreuses reprises, Taïwan a appris à quel point le PCC n’est pas digne de confiance. Ainsi, Taïwan ne fera pas confiance aux informations sur l’épidémie provenant du PCC ni aux chiffres de l’OMS », a déclaré à Epoch Times Twu Shiing-jer, qui était le ministre taïwanais de la santé publique en 2003, lorsque l’épidémie de SRAS s’est propagée de la Chine à Taïwan.

« Le PCC a caché le SRAS pendant trois mois et a provoqué la propagation du virus à Taïwan à cette époque. En étant trompé par le PCC, Taïwan a dû payer un prix fort », a précisé M. Twu. « Nous sommes très clairs sur la nature de la tromperie du PCC. »

En 2003, il y a eu 73 décès attribuables au SRAS à Taïwan. Au 18 mai de cette année, il n’y avait que 7 décès causés par le Covid-19.

Le 23 janvier, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve de transmission d’homme à homme du Covid-19 en dehors de la Chine. Le 10 avril, il a également nié que Taïwan ait averti l’OMS sur la possibilité d’une transmission interhumaine.

De 1997 à 2008, Taïwan a demandé chaque année le statut d’observateur à l’OMS, mais sans succès en raison des objections de la Chine. En 2009, Taïwan a finalement obtenu le statut d’observateur et a été autorisé à participer à l’AMS, mais il a de nouveau perdu ce statut en 2017, lorsque Tedros Adhanom Ghebreyesus est devenu directeur général de l’OMS.

Avant de devenir chef de l’OMS, cet homme a été ministre de la santé, puis ministre des Affaires étrangères de l’Éthiopie. Il a été membre du Front populaire de libération du Tigré (Tigray People’s Liberation Front, TPLF), au sein duquel la Ligue marxiste-léniniste du Tigré (MLLT) jouait un rôle principal dans les années 1980.

Le rapport 2017 de la société de conseil McKinsey indiquait que l’Éthiopie participait dans l’initiative chinoise « Belt and Road Initiative », souvent qualifiée de « nouvelle route de la soie » et était l’un des partenaires les plus solides de la Chine en Afrique.

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