L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est jointe aux États-Unis pour dire qu’il n’y a pas de preuve pour soutenir les théories selon lesquelles le nouveau coronavirus est une arme biologique fabriquée par la Chine.
Le nouveau virus, connu sous le nom de COVID-19, a causé des dizaines de milliers d’infections et des centaines de décès.
Lors d’une réunion au Caire mercredi, Richard Brennan, directeur régional des urgences à l’OMS, a déclaré aux journalistes qu’il n’y avait « aucune preuve que ce virus ait été produit en laboratoire, et certainement aucune preuve qu’il ait été produit comme une arme biologique ».
Les coronavirus sont principalement zoonotiques, étant hébergés par les animaux, et n’infectent l’homme que dans des cas rares. Certains de ces virus se transmettent ensuite d’une personne à l’autre, comme c’est le cas du nouveau virus qui a provoqué la maladie COVID-19.
« Nous pensons que ce nouveau virus représente une mutation de coronavirus qui a débuté chez un animal », a déclaré M. Brennan.
Les experts internationaux n’ont pas confirmé l’origine du nouveau virus, qui est apparu à Wuhan en décembre 2019. Les chauves-souris sont l’un des animaux soupçonnés d’avoir hébergé le virus. Si c’est le cas, les experts pensent que les chauves-souris ont transmis la maladie à un autre animal avant qu’elle ne se propage à l’homme, selon le responsable de l’OMS.
« Nous pensons qu’il s’agit d’une zoonose. Nous ne pensons pas qu’elle ait été fabriquée dans un laboratoire où que ce soit », a-t-il ajouté. « C’est une des rumeurs que nous devons étouffer très, très rapidement. »
Les commentaires de Richard Brennan sont arrivés un jour après que Brett Giroir, le secrétaire adjoint du ministère américain de la Santé et des Services sociaux, a déclaré lors d’une conférence à Washington que les responsables américains « n’ont aucune information indiquant qu’il s’agirait d’un virus manufacturé ».
Les origines du virus ne sont pas claires, a-t-il dit avant d’ajouter qu’il y avait « beaucoup plus de travail à faire ».
Les experts et les responsables de la santé internationale de certains pays ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne savaient pas comment le virus était apparu, et certains ont noté le manque de transparence de la Chine dans le partage de certaines informations sur l’épidémie ainsi que le retard dans la transmission des informations. La Chine a également interdit aux experts américains de se rendre dans le pays, bien qu’elle ait finalement accepté une équipe de l’OMS au cours du week-end.
Les spéculations se sont multipliées en raison de l’origine non confirmée, certains faisant remarquer que Wuhan abrite un laboratoire P4, le laboratoire national de Biosécurité de Wuhan, qui étudie les maladies infectieuses.
Le sénateur Tom Cotton (sénateur de l’Arkansas, membre du Parti républicain) a déclaré cette semaine que la source du virus est plus probablement naturelle, mais qu’il est également possible que le laboratoire ait accidentellement ou délibérément libéré la maladie.
« Ce ne sont pas des ‘théories’ et certainement pas des ‘théories de conspiration’. Ce sont des hypothèses qui devraient être étudiées à la lumière des preuves, si le Parti communiste chinois les fournit », a-t-il déclaré dans une déclaration.
« Nous devons être transparents avec le peuple américain sur tout cela. Peut-être que certains de ces soi-disant experts pensent qu’ils savent mieux. Ce n’est pas mon cas. Et eux non plus. »
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