L’ONU a demandé vendredi la « libération immédiate » de l’opposant russe Alexeï Navalny, qui vient d’être condamné à une nouvelle peine de 19 ans de prison.
Cette condamnation « suscite de nouvelles inquiétudes concernant le harcèlement judiciaire et l’instrumentalisation du système judiciaire à des fins politiques en Russie », a dénoncé le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.
Les États « ont l’obligation de respecter (…) l’ensemble des droits à un procès équitable et à une procédure régulière pour tous les individus privés de liberté », a rappelé M. Türk.
« J’appelle les autorités russes à respecter ces obligations en cessant immédiatement les violations des droits humains de M. Navalny et en le libérant », a-t-il ajouté.
La bête noire de Vladimir Poutine
Cette nouvelle condamnation de la bête noire de Vladimir Poutine « intervient au milieu d’une répression de plus en plus sévère de la liberté d’expression et de l’opposition politique en Russie », note encore le plus haut responsable de l’ONU en matière de droits humains.
Le principal opposant russe a été emprisonné à son retour en Russie, début 2021, après avoir survécu in extremis à un empoisonnement qu’il impute aux services de sécurité russes agissant sur ordre du maître du Kremlin, puis il a été condamné à deux reprises.
Il a été condamné vendredi à 19 ans de prison supplémentaires, une peine qu’il devra purger dans une nouvelle colonie pénitentiaire aux conditions particulièrement difficiles, à l’issue d’un nouveau procès pour « extrémisme » lors duquel l’opposant, qui comparaissait à huis clos, avait dit s’attendre à une peine « longue, stalinienne ».
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