La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a réitéré jeudi qu’elle demande à Pékin un « accès sans entrave » pour une équipe de son bureau avant d’accepter de se rendre au Xinjiang, en Chine, pour y évaluer la situation de la minorité musulmane ouïghoure.
Depuis son arrivée à la tête du Haut-Commissariat en 2018, Michelle Bachelet demande que ses équipes aient un accès sans entrave à toutes les régions de Chine.
« Je salue l’invitation du gouvernement chinois pour que je me rende en Chine cette année, y compris au Xinjiang », a-t-elle déclaré jeudi, devant le Conseil des droits de l’homme à Genève (Suisse).
Mais, a expliqué la Haut-Commissaire, « nous allons continuer à demander un accès sans entrave à une équipe avancée pour préparer cette visite ».
« Nous allons chercher à analyser de façon approfondie la situation des droits humains en Chine et y compris la situation des membres de la minorité ouïghoure », a-t-elle poursuivi.
Des experts et des organisations de défense des droits humains accusent Pékin d’avoir interné au Xinjiang, une région vaste comme trois fois la France, un million de musulmans, principalement d’ethnie ouïghoure, dans des camps de rééducation politique.
Pékin récuse ce chiffre et explique qu’il s’agit de centres de « formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation, dans une région marquée par des attentats attribués à des indépendantistes ou des islamistes ouïghours.
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