En Lorraine, Christelle Larue fabrique des bouillottes sèches brodées et fabriquées avec des matériaux français, favorisant ainsi l’écoconception.
À 51 ans, Christelle Larue est une femme de valeurs qui a souhaité donner du sens à son activité professionnelle. Après 25 ans passés dans le management en entreprises, la quinquagénaire a souhaité associer ses passions à ses valeurs : mettre l’art et la couture au service de valeurs telles que l’authenticité, la liberté et le partage.
100 % français, 100 % écoconçu
« J’ai souhaité faire un produit qui soit 100 % français, qui soit 100 % écoconçu pour respecter la planète et qui ne soit dédié qu’à délivrer du bien-être aux utilisateurs autour de moi », confie ainsi Christelle à Epoch Times.
C’est ainsi que l’idée des bouillottes a vu le jour, mais avec des noyaux de mirabelles, fruits emblématique de sa région, la Lorraine. « La planète Terre a bien fait les choses. Je n’y suis pas pour grand chose dans la mesure où elle fait des noyaux de mirabelles avec une ergonomie exceptionnelle, c’est-à-dire qui épousent parfaitement la forme du corps, souligne Christelle. En plus, il a été étudié il y a plus de dix ans par l’université de Lorraine que ce noyau est plus inerte thermiquement que le chêne, c’est une essence extrêmement inerte au niveau thermique, donc c’est parfait pour ce que je voulais. »
La cheffe d’entreprise récupère ses noyaux de mirabelles dans une coopérative située à seulement une vingtaine de kilomètres de son atelier, réduisant, là encore, l’empreinte carbone de sa matière première.
« Ils collectent en fait les mirabelles du secteur et créent des produits finis à vocation de consommation qu’ils réfrigèrent ou congèlent. Les réfrigérateurs et congélateurs génèrent de la chaleur qu’ils réinjectent pendant 12 h sur des noyaux ou sur des tapis vibrants. Grâce à ce raffinage, les noyaux sont complètement aseptisés et il ne subsiste plus aucun élément biodégradable. » Ces noyaux de mirabelles, devenus des déchets agro-alimentaires, sont alors récupérés par Christelle pour ses bouillottes.
Outre les noyaux, Christelle a aussi choisi du lin produit dans le nord de la France. Quant au fil utilisé, lui aussi fabriqué en France, l’artisan est fière d’expliquer qu’elle a mis au point « une technique de broderie unique au monde, parce que je suis la seule à broder avec du fil coton sans stabilisateur ».
En contact direct avec ses fournisseurs, l’artisan est aussi heureuse de « mettre à l’honneur tous ces producteurs » sur son site internet. « Il y a une transparence absolue sur l’origine des matières premières. »
Christelle Larue a mis deux ans pour concevoir son produit et finaliser ce projet qui « remet l’humain au cœur du business », aime-t-elle à le rappeler. Elle compare ainsi ses bouillottes à « des couteaux suisses ». « Il peut servir de la tête aux pieds, il peut servir à froid comme à chaud. Il peut être biodégradable. Il est 100 % français. J’ai essayé d’y mettre tout ce qui me semblait le mieux en terme de praticité, d’utilité et de qualité. »
Des valeurs au cœur des bouillottes
« Les bouillottes de Lorrailes » sont disponibles sur le site internet de Christelle mais également dans des offices de tourisme ou dans des salons régionaux ou nationaux.
« Je travaille de mes mains, mais j’ai aussi besoin de côtoyer sur les marchés, sur les salons, mes clients qui ont tous des histoires de vie différentes… Parce que les gens se confient, ils ont besoin d’échanger sur leurs difficultés, sur leurs besoins… »
Alors, cette femme de valeurs brode ainsi un peu de son cœur et de ses valeurs sur ses bouillottes, qui, le rappelle-t-elle, constituent également des coussins décoratifs, devenant, à portée de main, de bonnes bouillottes sèches, utilisables à froid ou à chaud selon les besoins et les envies.
Plusieurs gammes sont disponibles, dont une mettant à l’honneur la région de Lorraine : « J’ai toute une série à thème valorisant le patrimoine, notamment la place Stanislas, Pont-à-Mousson ou la cathédrale de Metz. Ou des terroirs, des architectures ou des styles de nos terroirs qui sont absolument formidables historiquement. Et donc c’est un très, très beau souvenir », souligne Christelle qui estime que ses bouillottes sont déjà utilisées dans de nombreux pays de par le monde. « Aujourd’hui, jusqu’au Japon, en Argentine, à Madagascar… Il y en a partout, parce que les gens ont forcément quelqu’un qui connaît la Lorraine et qui a la Lorraine au cœur et qui a envie de ce souvenir-là ! »
Outre la Lorraine, la cheffe d’entreprise a aussi créé une gamme en lien avec sa deuxième passion : les cétacés et la préservation des océans. D’ailleurs, en aparté, la cheffe d’entreprise confie rêver un jour de nager avec les baleines, ou encore, de faire un don à une association locale de préservation des océans.
Parallèlement, parce qu’elle estime que le bien-être passe aussi par l’estime de soi, Christelle explique avoir créé « Je suis ».
« Je suis… et trois petits points. Elle demande à ce que l’utilisateur de la bouillotte lise trois fois par jour ce qui est inscrit sur la bouillotte. S’il ou elle n’est toujours pas persuadé qu’il ou elle est formidable, une merveille, une pépite, un trésor sublime… eh bien, il faut qu’il ou elle la lise quatre fois par jour, voire cinq fois, jusqu’à ce qu’il ou elle soit persuadé d’être un être formidable et qu’il ou elle a bien fait de prendre soin de lui ou d’elle-même. »
L’expérience du salon MIF
Parce que son concept est unique, Christelle a été sélectionnée afin de représenter la Meurthe-et-Moselle au récent salon Made In France. « Ça a été le Graal et j’en ai été extrêmement heureuse », relate l’artisan. « Quand on côtoie ses pairs qui font la même chose, qui ont les mêmes valeurs, qui ont cette volonté de mettre le savoir-faire français et les matières françaises au cœur de notre économie, c’est absolument génial ! »
Outre la rencontre avec d’autres artisans, Christelle s’est dite « reboostée et redynamisée » à la vue de la « beauté ».
« Je suis très exigeante sur ce sujet parce que il est rare que je sois émerveillée par des choses. J’ai été émerveillée de voir tout ce que les Français sont capables de produire en termes de beauté, de qualité. Je ne parle même pas de luxe, je parle d’originalité, de couleurs… Bref, tout ce qui transite dans leurs mains est merveilleux ! Franchement, j’ai été sur un nuage pendant quatre jours parce que j’ai senti cet engouement pour la défense du savoir-faire français. »
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