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Lorraine : un bébé chevreuil dévoré vivant par des chiens de chasse sur sa propriété privée : témoignage

janvier 19, 2021 20:00, Last Updated: janvier 19, 2021 20:00
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La propriétaire d’un terrain de Pont-Saint-Vincent (Meurthe-et-Moselle) raconte la scène qui l’a choquée et s’est déroulée sur sa propriété le samedi 9 janvier dernier. Sa publication a été partagée plus de 3 500 fois sur Facebook, provoquant l’indignation des internautes.

C’est l’oncle d’une habitante de Pont-Saint-Vincent qui est arrivé sur les lieux en premier, après avoir entendu des « hurlements de détresse » provenant de son pré : un faon se faisait « littéralement bouffer vivant jusqu’à l’os par deux chiens de chasse », rapporte Lorraine actu.

La jeune femme rapporte l’incident dans une publication sur Facebook, avec une photo du jeune chevreuil. À l’agonie, l’animal est décédé dans les bras de son oncle avant d’arriver chez le vétérinaire.

« Je trouve ça réellement abject qu‘ils (les chasseurs) se permettent d’enfreindre ainsi le code de la chasse en empiétant sur des propriétés privées », écrit la Vincipontaine, selon L’Est républicain. « Quelle que soit la raison, ils n’ont absolument pas à chasser dans un quartier résidentiel, où se trouvent des familles avec enfants et animaux. »

Ce qui s’est déroulé le 9 janvier avec le bébé chevreuil n’est pas le seul évènement survenu à ce moment-là, posant le problème de la présence de chasseurs sur une propriété privée. « Dans le même temps, ma mère se rend dans notre pré (qui est une propriété privée), et tombe nez-à-nez avec deux chasseurs sur le chemin longeant le pré, traînant une biche morte par une patte, sur environ 40 mètres, avec un trou dans le ventre, éviscérée », raconte la jeune femme.

Lorsque la mère de la Vincipontaine leur a demandé de ne plus laisser leurs chiens entrer dans leur pré, « les deux chasseurs se sont contentés de lui rire au nez ».

La fédération départementale de chasse de Meurthe-et-Moselle a publié sa réponse au message de la propriétaire du pré sur les réseaux sociaux. « Il en va ainsi des règles de la nature où le moins rapide, le moins prudent ou le plus faible est tour à tour rattrapé par la lionne, la voiture, le faucon ou plus près de nous par le loup », se justifient les chasseurs.

L’association prend la défense des chasseurs qui auraient rappelé les chiens, mais ces derniers auraient écouté leur instinct animal en continuant la poursuite. Quant aux accusations de viol de propriété privée, l’organisme se défend aussi : « Dans notre département de Meurthe-et-Moselle, les associations communales de chasse agréées par monsieur le préfet ont la possibilité de chasser tous les territoires communaux d’une contenance inférieure à 40 hectares. »

Alors que la jeune femme s’inquiète pour sa sécurité – « J’ai sincèrement peur qu’il arrive quelque chose la prochaine fois, à un enfant, à un résident, à mes propres animaux ou à moi-même », la fédération départementale de chasse de Meurthe-et-Moselle lui répond que « les enfants, vos animaux ou vous-même ne risquez rien en présence des chasseurs. »

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