Il a été révélé que, lors d’une réunion secrète datant d’octobre 2022, le dirigeant chinois Xi Jinping a demandé à ses hauts fonctionnaires – responsables des opérations politiques, du renseignement et de l’influence – d’élaborer une nouvelle stratégie visant le groupe spirituel du Falun Gong à l’échelle mondiale, comme l’a appris Epoch Times.
La nouvelle stratégie anti-Falun Gong du Parti communiste chinois (PCC) vise essentiellement à lancer des campagnes de désinformation par le biais d’influenceurs opérant sur les réseaux sociaux et dans les médias occidentaux. Elle appelle également à exploiter les systèmes juridiques de ces pays afin d’intenter des actions en justice contre les entreprises créées par des pratiquants du Falun Gong.
Les détails de cette réunion secrète de 2022 ont été fournis par Yuan Hongbing, un juriste chinois en exil en Australie ayant gardé des contacts avec les plus hauts cercles politiques chinois. Il cite deux sources : une personne appartenant à une famille établie du PCC, et aujourd’hui opposée à Xi Jinping, et un informateur qui souhaite soulager sa conscience.
La réunion a eu lieu en marge du 20e Congrès national, lors duquel M. Xi a obtenu un troisième mandat sans précédent à la tête du Parti. Le leader communiste a déploré devant les responsables présents à cette réunion que le régime ait échoué dans ses opérations de répression du Falun Gong à l’étranger.
Au début des années 1990, le Falun Gong était le groupe spirituel qui connaissait la plus forte croissance en Chine. Fondé sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance, ainsi que sur des exercices de méditation, le Falun Gong enseigne à ses pratiquants à améliorer leur caractère moral. En 1999, excédé par cette popularité croissante, qu’il considère comme une menace, le PCC a lancé une campagne de persécution, promettant une élimination totale du groupe. Depuis lors, le groupe a été brutalement persécuté par le régime chinois, notamment par le biais d’un très grand nombre de prélèvements forcés d’organes sur des pratiquants.
Les directives de Xi Jinping lors de cette réunion non-officielle n’avaient jamais été révélées jusqu’à présent, et semblent expliquer l’intensification de la campagne de dénigrement et d’attaques à l’encontre des pratiquants du Falun Gong à l’étranger, pourtant déjà longue et intense. Par ailleurs, elles jettent une ombre sur la vie de ceux qui cherchent refuge en Occident ou ailleurs.
Une « situation désastreuse », selon Xi Jinping
Selon M. Yuan, la réunion a été organisée par la puissante Commission des affaires politiques et juridiques, en présence de ministres hauts-placés, dont le ministre de la Sécurité nationale et de la Sécurité de l’État, le secrétaire et plusieurs adjoints de cette Commission, de hauts-fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et du Département du travail du Front uni, qui est la principale agence chinoise chargée des opérations d’influence à l’étranger.
Selon lui, c’est notamment le succès et la croissance que connaissent les organes de presse des pratiquants du Falun Gong qui expliquent pourquoi Xi Jinping considère qu’il y a un échec de la part du PCC. Selon lui, le régime n’a pas su s’opposer efficacement au Falun Gong en dehors de Chine. Il a même qualifié ces organes de presse de « force hostile » au Parti.
Parmi les médias fondés par des pratiquants de Falun Gong figurent Epoch Times et New Tang Dynasty Television (NTD), qui ont vu le jour au début des années 2000, d’abord en chinois, puis aujourd’hui dans de nombreuses langues, avec des antennes dans le monde entier.
Xi Jinping a déclaré qu’en dépit d’années d’efforts considérables en termes de main-d’œuvre, de ressources et d’argent, non seulement le PCC n’a pas réussi à faire taire ces médias, mais il les a laissé prendre de l’ampleur, et ceux-ci sont devenus une contre-force de premier plan à l’encontre du Parti dans le monde et dans l’industrie des médias.
Il a alors qualifié la situation de « désastreuse » et a déclaré qu’il s’agissait d’une grave négligence de la part des fonctionnaires en charge de ce dossier.
Il a également estimé que cet échec était en partie dû à un manque de « planification stratégique » et de « coordination rigoureuse et énergique », toujours selon M. Yuan.
En outre, le leader chinois considère que les opérations actuelles de répression menées par le Parti sont trop « prudentes, classiques ou pas assez créatives » et que, bien que le régime ait consacré des ressources considérables pour attaquer le Falun Gong, une grande partie de cet argent, après inspection disciplinaire, s’est révélée perdue dans les rouages de la corruption.
Il a alors demandé aux personnes présentes dans la salle de « cultiver à nouveau les forces anti-Falun Gong » et de réévaluer le personnel actuellement affecté à cette tâche à l’étranger, quitte à les punir ou à cesser tout financement.
Changement de stratégie
Les stratégies utilisées par les agents d’influence chinois contre certains éléments de la diaspora chinoise tels que le Falun Gong consistent à « infiltrer, briser et dissoudre ». Mais selon Xi Jinping ces stratégies ne sont plus suffisantes.
Traditionnellement, ce sont le ministère chinois des Affaires étrangères et le Bureau 610 – un appareil extralégal spécifiquement créé pour la persécution du Falun Gong – qui coordonnent eux-mêmes les campagnes anti-Falun Gong à l’étranger. Mais selon M. Yuan, Xi Jinping a demandé qu’un remaniement structurel soit opéré.
Il a demandé à ce que la Commission centrale des Affaires politiques et juridiques, qui supervise toutes les autorités chargées de l’application de la loi dans le pays, coordonne désormais ces attaques, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Chine.
Sous la supervision de cette commission, le ministère de la Sécurité publique, avec ses quelque 2 millions d’agents, prend la tête des opérations de persécution en Chine, et le ministère de la Sécurité d’État, la principale agence d’espionnage chinoise, s’occupe des opérations anti-Falun Gong dans le reste du monde, avec notamment le soutien du département du Travail du Front uni, l’organe du PCC chargé des opérations d’influence à l’étranger, et du ministère des Affaires étrangères.
« Pour combattre un serpent, il faut frapper au septième pouce », a déclaré Xi Jinping selon le témoin. Il reprenait un adage chinois selon lequel il faut « frapper là où cela fait mal ».
Xi Jinping a demandé aux responsables d’exploiter le système juridique des différents pays et de privilégier les opérations de désinformation, notamment en créant des médias qui ne sont pas visiblement affiliés au PCC, et via les réseaux sociaux. Il leur a demandé de se concentrer tout particulièrement sur le fondateur du Falun Gong, Li Hongzhi, qu’il appelle à salir, tout en discréditant les médias fondés par le Falun Gong en les infiltrant.
Le leader communiste appelle à utiliser les réseaux sociaux et les médias qui existent en Occident, estimant que les médias chinois, qui sont sous la tutelle de l’État communiste, n’ont que peu d’efficacité à l’étranger, étant souvent perçus comme de la propagande.
La presse occidentale a d’ailleurs souvent été utilisée par les pays communistes dans leurs opérations de propagande.
Ronald J. Rychlak, professeur de droit à l’université du Mississippi, aux États-Unis, et expert en désinformation, a déclaré à Epoch Times : « Ce que fait le PCC, c’est précisément ce que faisaient les Soviétiques [à l’époque], qui cherchaient à faire publier leur récit, leur propagande dans les journaux, les magazines et les organes de presse occidentaux reconnus. »
Casey Fleming, PDG de BlackOps Partners et expert en contre-espionnage, rappelle que le Parti communiste chinois pratique ce genre d’activités depuis des décennies et a même connu de réels succès, notamment avec l’aide des nouvelles technologies.
« Les réseaux sociaux peuvent être instantanés dans le monde entier, et [ils peuvent] diffuser un message faux et renverser l’opinion des gens et notre liberté dans le monde libre », s’est-il inquiété auprès d’Epoch Times.
Nomination d’un nouveau chef de la sécurité
Quelques jours après le Congrès du Parti, le ministère de la Sécurité de l’État se dotait d’un nouveau chef, Chen Yixin.
M. Chen a été maire de Wuhan, puis secrétaire général de la Commission centrale des Affaires politiques et juridiques. Alors qu’il occupait ces deux postes, les persécutions contre le Falun Gong se sont intensifiées.
Un informateur qui s’est manifesté le mois dernier a confirmé que M. Chen dirigeait lui-même la campagne contre le Falun Gong à l’étranger.
Il ajoute que M. Chen voit dans cette question une façon d’acquérir du capital politique et qu’il espère « résoudre la question du Falun Gong d’ici la fin de l’année ».
L’ascension du chef des espions chinois à ce poste s’est accompagnée d’une recrudescence des violations des droits de l’homme en Chine.
Des dizaines de milliers de pratiquants du Falun Gong ont été harcelés ou arrêtés lorsqu’il était à la tête de la Commission centrale des Affaires politiques et juridiques. Des centaines de pratiquants sont morts au cours de cette période, selon les estimations encore incomplètes de Minghui.org, qui recueille des témoignages directement en Chine.
En même temps, Wuhan, son ancienne ville, est devenue un symbole de la persécution anti-Falun Gong. La commission était tellement impressionnée par le centre de « lavage de cerveau » de la ville – un établissement utilisé pour forcer les gens à renoncer à leur foi – qu’il y a envoyé ses agents en formation, selon Minghui.
À l’étranger, Chen dispose d’un certain nombre de réseaux qui peuvent être facilement déployés. Une lettre interne, datant de mars 2021 et obtenue par Epoch Times, montre que l’agence et le ministère de la Sécurité publique supervisent collectivement un « Bureau nord-américain anti-Falun Gong ».
Un certain Wu Xiuhua a été nommé directeur du bureau, selon la lettre. Celle-ci lui attribue la responsabilité de « planifier et d’organiser de multiples missions propres à faire obstacle » aux efforts déployés par les pratiquants du Falun Gong pour diffuser des informations sur la persécution en Chine. La lettre le décrit également comme un homme possédant une « grande expérience anti-Falun Gong ».
Peu d’informations sur ce bureau sont actuellement disponibles en ligne, tout semblant indiquer que le bureau fait partie de ces organes du Parti qui opèrent en secret. Outre le Bureau nord-américain, le régime a mis en place un réseau extralégal d’agents. En 2023, le FBI a arrêté deux agents du PCC qui géraient un poste de police secrète à Manhattan, sous couvert d’une organisation civile pro-chinoise.
Un plan systématique et complet
La campagne internationale contre le Falun Gong et ses groupes affiliés s’est intensifiée cette année.
Des dizaines de comptes sur les réseaux sociaux ont été créés pour cibler spécifiquement le Falun Gong ainsi que Shen Yun Performing Arts, une compagnie de danse et de musique classiques chinoises fondée par des pratiquants du Falun Gong. Shen Yun s’est donné pour mission de dépeindre la Chine traditionnelle telle qu’elle existait avant l’avènement du communisme.
Un influenceur américain d’origine chinoise a affirmé publiquement avoir aidé le New York Times à produire plusieurs articles critiques envers Shen Yun. « C’est moi qui les ai présentés [les anciens artistes de Shen Yun] au New York Times, en particulier pour les premières interviews. Ils ont trouvé d’autres personnes grâce à cela », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter), à la suite de la publication d’un article sur Shen Yun en début d’année.
Cet individu s’est également vanté d’avoir déposé des plaintes auprès des autorités de l’État de New York, dans le but de déclencher des actions en justice contre Shen Yun. Il a encouragé d’autres personnes à suivre son exemple.
L’année dernière, il a été aperçu près du campus de Shen Yun par les forces de l’ordre. Selon un rapport du FBI, cet individu était considéré comme « potentiellement armé et dangereux ». Il est désormais accusé de possession illégale d’armes à feu.
Les articles publiés par le New York Times ont tenté de discréditer Shen Yun, notamment en s’attaquant à un programme de stages proposé par la compagnie. Ce programme offre à un nombre limité d’étudiants talentueux issus des écoles d’arts religieux affiliées à l’association (Fei Tian Academy et Fei Tian College) la possibilité de tourner avec Shen Yun. Ces publications coïncident avec une action civile intentée par une ancienne élève de la compagnie de danse, qui accuse l’organisation de violations du droit du travail.
Selon Shen Yun, la plaignante ayant intenté une action civile contre l’organisation entretient des liens avec une entité gouvernementale chinoise et a accordé des entretiens à des individus fréquemment cités par le Parti communiste chinois (PCC) dans ses critiques à l’encontre de Shen Yun, comme l’indique un communiqué de la compagnie.
En août, deux témoins ont contacté le Falun Dafa Information Center pour signaler une réunion du Ministère chinois de la Sécurité publique tenue deux mois plus tôt. Lors de cette réunion, les gouvernements provinciaux ont été incités à « soutenir pleinement » l’influenceur ayant collaboré avec le New York Times et à lui transmettre « toutes les informations malveillantes sur le Falun Gong » que le ministère a à sa disposition.
Le PCC a également intensifié ses efforts judiciaires contre Shen Yun aux États-Unis.
En septembre et novembre, deux agents chinois ont été reconnus coupables par les autorités américaines pour avoir conspiré en vue de soudoyer un agent du fisc. Ils lui avaient proposé 50.000 dollars en liquide pour qu’il ouvre un audit sur Shen Yun. Cette somme provenait de fonctionnaires du régime chinois et avait été remise aux agents lors de voyages en Chine. Ces mêmes agents s’étaient rendus dans le comté d’Orange, à New York, où Shen Yun est basé, pour effectuer une surveillance ciblée sur des pratiquants du Falun Gong. Les informations recueillies visaient à préparer une « potentielle action en justice environnementale », selon des documents judiciaires.
En parallèle, une Américaine liée étroitement à la Chine a intenté une série de poursuites abusives en matière d’environnement contre Shen Yun. Dans une affaire récente, le juge a rejeté sa plainte avec interdiction de faire appel, en raison de l’absence de fondement solide.
En novembre, un ressortissant chinois a été condamné pour avoir espionné le Falun Gong aux États-Unis.
Appel à la vigilance
L’escalade de la répression transnationale contre le Falun Gong inquiète les autorités américaines.
« Nous avons affaire à un pays adversaire qui tente d’utiliser les instruments de notre gouvernement pour punir ses rivaux idéologiques. C’est tout à fait inacceptable et particulièrement inquiétant », a déclaré à Epoch Times M. Perry, un républicain de la Chambre des représentants. À la Chambre, il a parrainé une loi sur la protection du Falun Gong, qui vise à tenir le PCC pour responsable du crime de prélèvement forcé d’organes.
D’autres législateurs ont exprimé des préoccupations similaires.
Le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Michael McCaul, a déclaré qu’il « condamnait fermement la dernière série d’opérations chinoises visant à commettre des violations des droits de l’homme à l’encontre du groupe prodémocratique Falun Gong aux États-Unis et à l’étranger ».
« Le PCC a l’habitude de réprimer les groupes prodémocratiques au-delà de ses frontières tout en cherchant à renforcer l’emprise autoritaire qu’il exerce sur son propre peuple », a-t-il ajouté à Epoch Times.
Michelle Steel, également députée, avait déjà par le passé demandé que des moyens légaux soient mis en œuvre pour lutter contre la répression transnationale exercée par le régime à l’encontre des dissidents. Elle estime elle aussi que les actes de Pékin doivent être sanctionnés.
« Depuis 25 ans, le Parti communiste chinois persécute les pratiquants du Falun Gong et tous ceux qui cherchent à pratiquer leur foi sans ingérence du gouvernement », a-t-elle déclaré à Epoch Times. « Les régimes oppressifs comme le PCC doivent être tenus pour responsables des atteintes aux droits de l’homme qu’ils commettent quand ils recourent à la désinformation et à la persécution. »
Jim Banks, fraîchement élu au Sénat, a introduit un projet de loi visant à s’attaquer davantage aux ingérences chinoises, avec pour but de « sanctionner les groupes du PCC comme le Front uni, qui mènent une guerre politique contre les citoyens et les dissidents chinois sur le sol américain », a-t-il déclaré à Epoch Times.
André Carson, un député membre de la Commission spéciale sur le Parti communiste chinois et de la Commission permanente sur le Renseignement de la Chambre des représentants, a qualifié de « troublantes » les instructions de M. Xi qui ont fait l’objet d’une fuite.
« Nous devons continuer à enquêter sur la manière dont le Parti communiste chinois cherche à exercer une influence aux États-Unis », a-t-il déclaré.
Un autre député, Jim McGovern, a déclaré que la Journée des droits de l’homme, le 10 décembre, avait été l’occasion de rappeler que « nous devons tous nous engager à nouveau à respecter des normes élevées en matière de droits de l’homme pour chaque personne sur cette planète ».
« Le gouvernement chinois a un bilan horrible en matière de droits de l’homme, et il a attaqué de nombreux groupes en Chine, certaines de ces attaques ayant pris les formes les plus vicieuses », a déclaré à Epoch Times M. McGovern, membre de la Commission bipartisane Congrès-Exécutif sur la Chine. Il a ajouté qu’il était essentiel que tout le monde – pas seulement les législateurs -, « se lève et dénonce cela ».
Ce n’est qu’en demandant des comptes aux auteurs de répressions transnationales que les dissidents pourront vivre sans crainte aux États-Unis.
Selon M. Perry, « nous devrions exercer une surveillance accrue sur toutes leurs activités, avec l’idée qu’ils agissent de manière délibérée. Et lorsque nous constatons que c’est le cas, des conséquences sévères, strictes et soudaines doivent être imposées ».
Il a ajouté que la situation offrait l’occasion d’« envoyer un message plus fort » au PCC et à Xi Jinping.
« La fermeture de consulats et d’autres moyens diplomatiques peut être envisagée », a-t-il déclaré à Epoch Times.
« Le Parti communiste chinois est essentiellement une organisation criminelle à la tête d’un pays », a-t-il affirmé, ajoutant que puisque les États-Unis n’autorisent pas les organisations criminelles à utiliser les systèmes gouvernementaux pour persécuter des adversaires ou violer les droits fondamentaux, « nous ne devrions certainement pas laisser le PCC le faire non plus ».
Luo Ya, Sherry Dong et Terri Wu ont participé à la rédaction de cet article.
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