Lot-et-Garonne : un escroc soutire 100.000 euros à une veuve retraitée après l’avoir séduite sur les réseaux sociaux

Par Emmanuelle Bourdy
17 avril 2021 04:25 Mis à jour: 17 avril 2021 04:25

Une femme âgée de 75 ans a été victime d’une arnaque. Un séducteur lui a soutiré la somme de 100 000 €, qu’elle ne possédait pas, ce qui l’a obligée à faire un emprunt. Cette dame est actuellement dans une situation financière et psychologique très difficile à la suite de cette affaire.

Une retraitée, veuve d’un ancien gendarme résidant à Tonneins, a été victime d’un homme peu scrupuleux qui a abusé de sa faiblesse en lui soutirant une grosse somme d’argent. Tout a commencé par des emails échangés entre la veuve et cet homme. Gagnant sa confiance au fil des conversations virtuelles, la femme est tombée sous son charme bien qu’elle ne l’ait jamais rencontré.

Une relation à distance…

« Elle entretenait une relation à distance avec cet individu en envoyant et en recevant des e-mails. Au fil du temps, la personne a commencé à lui demander de l’argent prétextant qu’elle en avait besoin », explique à France 3 Nouvelle-Aquitaine Frédéric Bonte, commandant de la compagnie de gendarmerie de Marmande, chargée d’enquêter sur cette affaire d’escroquerie. « Elle pensait avoir trouvé l’âme sœur via internet », souligne encore Frédéric Bonte, qui ajoute : « Elle avait des sentiments pour lui et elle a accepté de lui envoyer de l’argent. »

L’individu lui a soutiré 100 000 € et comme la femme ne possédait pas cette somme sur son compte en banque, elle a dû faire un emprunt « auprès d’organismes de crédits peu regardants », ajoute l’enquêteur. Une pratique courante appliquée par ces organismes financiers qui ne vérifient pas la solvabilité de leurs clients.

Réduite à manger deux biscottes par jour

Du coup, la veuve s’est gravement endettée. « Toute la pension de retraite de cette dame passe dans le remboursement de ces prêts », précise le commandant. La femme est « ruinée, sans ressource et rongée par le remord », explique une connaissance de la victime qui a donné l’alerte.

Se retrouvant sans le sou, la veuve en était réduite à manger deux biscottes par jour, qui constituaient son repas unique. La pauvre femme avait même pensé attenter à ses jours, tellement la vie était devenue un fardeau. Désormais, elle est prise en charge par l’assistante sociale qui intervient auprès des victimes en gendarmerie, et peut enfin manger à sa faim. Grâce au centre communal d’action sociale, des paniers-repas lui sont livrés, précise France 3.

Retrouver le ou les escrocs n’est pas une mince affaire !

Une enquête, menée par les gendarmes, est en cours. Un avocat a été sollicité pour la victime, ainsi qu’une mesure de protection auprès du procureur de la République d’Agen. Cependant, retrouver le ou les escrocs n’est pas une mince affaire car les informations personnelles données à la victime sont fausses et les escrocs sont maîtres dans l’art de ne pas se faire prendre. Il y a toutefois une lueur d’espoir. « Les retrouver en général, on y arrive, mais si c’est à l’étranger, ça peut être compliqué de donner suite sauf s’il s’agit d’un pays avec lequel la France a des accords », a en effet déclaré Frédéric Bonte.

Malheureusement, le cas de cette femme est loin d’être le seul, et diverses formes d’escroqueries existent, que ce soit via internet ou lors de démarchages à domicile. Récemment, toujours dans le Lot-et-Garonne, de faux « bitumeurs irlandais » sévissaient. « Les malfaiteurs profitent de la faiblesse psychologique de ces personnes et arrivent à établir un lien de confiance » et la victime se retrouve ainsi « sous leur emprise », détaille Frédéric Bonte.

Le commandant conseille donc la plus grande vigilance lorsque des individus demandent de l’argent. Il invite également les personnes à demander conseil aux gendarmes ou à un proche. Diverses formes d’escroqueries existent, que ce soit via internet ou lors de démarchages à domicile.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.