Les producteurs de fraises du Lot-et-Garonne ont besoin de main-d’œuvre en urgence : les premiers fruits vont sortir pendant le mois de mars. Les employeurs peinent à trouver des salariés français, même en leur proposant des CDI.
Stéphane Pozzobon, producteur de fraises du Lot-et-Garonne, a investi 5 millions d’euros pour une nouvelle serre de 6 ha à Villeton, près de Tonneins, mais il ne trouve pas d’employés pour faire la cueillette des fraises dans cette nouvelle infrastructure. Il propose pourtant 50 CDI annualisés, cependant il n’a reçu aucun CV, raconte-t-il à Sud-Ouest.
« Les chômeurs doivent trop gagner à rester chez eux », remarque-t-il. Même s’il propose à ses employés en contrat à durée déterminée « de meilleurs salaires et une sécurité de l’emploi », ceux-ci ne sont pas intéressés. « Ils préfèrent leur liberté », assure-t-il à France 3.
« Les CDD rompent les contrats quand ils veulent, du jour au lendemain », déplore Stéphane Pozzobon. « Ils arrêtent de travailler, touchent les assedics, puis reviennent chercher un CDD. »
Le paradoxe du système en Lot-et-Garonne : un fraisiculteur proposait 50 CDI, il n’a trouvé personne.https://t.co/8Hhchka4Ka pic.twitter.com/RbKnoYwr53
— Sophie Carbonnel (@SophieCarbonnel) February 15, 2021
Le producteur essaie pourtant plusieurs techniques pour trouver des employés, par exemple en offrant 300 euros à ceux qui l’aideraient à trouver chaque salarié : « Je continue à chercher des cueilleurs et des chefs de cultures qui accepteraient des CDI, par le biais du bouche-à-oreille et aussi avec un système de parrainage. »
Il se résout aussi à continuer avec des CDD pour cette saison. Intéressé à travailler pour lui ? Écrivez-lui : stephane.pozzobon@sfr.fr
La même difficulté à trouver de la main-d’œuvre chez les producteurs de fraises, en particulier des employés français, se retrouve un peu partout dans l’Hexagone, même si « les conditions de travail se sont améliorées. On travaille à l’abri avec des outils performants », indique Xavier Mas, le président de l’Association d’organisation de producteurs de fraises (AOPN).
Les exploitations devront donc faire appel, une fois de plus, à de la main-d’œuvre étrangère (Espagne, Portugal, Maroc). La préfecture du Lot-et-Garonne a mis en place un système de dérogation pour permettre aux ressortissants marocains recrutés de passer la frontière malgré la fermeture liée à la crise sanitaire.
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