L’ouragan Fiona a touché terre lundi en République dominicaine après avoir traversé l’île américaine de Porto Rico où il a causé d’importants dégâts et privé les habitants d’électricité.
Selon le Centre national des ouragans (NHC), « l’œil de l’ouragan Fiona a atterri le long de la côte de la République dominicaine, près de Boca de Yuma » vers 07h30 GMT, avec des vents de 144 kilomètres par heure.
Le NHC a précisé sur Twitter prévoir des vents soutenus pouvant souffler jusqu’à 150 km/h. « Des inondations pouvant mettre des vies en danger sont susceptibles de se produire dans des zones situées dans l’Est de la République dominicaine », selon un point du NHC à 05H00 locales (09H00 GMT).
Avant l’arrivée de Fiona en République dominicaine, le président Luis Abinader avait annoncé que les services publics et privés seraient fermés lundi. L’île a placé 13 de ses 32 provinces, dans le Nord et l’Est, en alerte rouge.
Etat d’urgence pour Porto Rico
De fortes pluies ont commencé dimanche soir à s’abattre à Nagua (Nord), une ville côtière d’environ 80.000 habitants située dans l’une des régions déclarées en alerte rouge.
Dimanche, Fiona est passé du statut de tempête tropicale à celui d’ouragan de catégorie 1, au bas de l’échelle de Saffir-Simpson, et s’est abattu à 15H20 locales (19H20 GMT) sur la côte sud-ouest de Porto Rico près de Punta Tocon, charriant des vents soufflant jusqu’à 140 km/h. Le président américain Joe Biden a déclaré l’état d’urgence pour Porto Rico.
Fiona a notamment provoqué des glissements de terrain, fait tomber des arbres et des lignes électriques, rendu des routes impraticables et entraîné l’effondrement d’un pont dans la ville d’Utuado, dans la région montagneuse située au centre de l’île, a déclaré le gouverneur Pedro Pierluisi lors d’une conférence de presse dimanche soir.
L’ensemble du territoire de Porto Rico, qui compte plus de trois millions d’habitants, a été privé d’électricité à l’approche de l’ouragan, a-t-il ajouté. Parallèlement, quelque 196.000 personnes ont été privées d’eau potable.
Des pluies et crues soudaines dévastatrices
Dans la ville d’Utuado, une famille a vu le toit en zinc de sa maison s’envoler, comme en 2017 lors de l’ouragan Maria, selon des médias locaux.
Lundi, la compagnie d’électricité de Porto Rico a indiqué sur son site internet avoir « relancé certains circuits », sans donner de chiffres sur le nombre de personnes à nouveau approvisionnées.
A Puerto Rico, le NHC a averti que des pluies et crues soudaines dévastatrices continueraient à frapper l’île.
Fiona restera un « événement catastrophique en raison des conséquences des inondations » dans la région montagneuse centrale, dans l’Est et le Sud de Porto Rico, a tweeté M. Pierluisi, ajoutant que 23 à 33 cm de pluie étaient tombés en seulement cinq heures.
Ancienne colonie espagnole, Porto Rico, qui est devenu territoire américain à la fin du 19e siècle avant d’acquérir un statut spécial d’« Etat libre associé » dans les années 1950, connaît de graves problèmes d’infrastructures depuis plusieurs années.
Les ouragans Irma et Maria avaient dévastés l’île en 2017
L’île avait été dévastée en 2017 par les ouragans Irma et Maria qui avaient sérieusement endommagé son réseau électrique. Celui-ci a ensuite été privatisé en juin 2021 avec pour but affiché de résoudre le problème des coupures de courant. L’île a cependant connu une panne générale en avril 2022.
La dépression devrait se renforcer avant de prendre la direction du nord vers l’océan Atlantique, selon le NHC. Des conditions de tempête tropicale sont attendues dans les îles Turques-et-Caïques et dans le Sud-Est des Bahamas d’ici lundi en fin de journée ou mardi matin.
Fiona avait déjà causé de sérieux dégâts lors de son passage en Guadeloupe dans la nuit de vendredi à samedi. Par endroits, l’eau était montée de plus de 1,50 mètre. Un homme y était mort, emporté avec sa maison par les flots d’une rivière en crue.
Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des ouragans les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente. Ils font notamment peser un risque de plus en plus important aux communautés côtières.
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