C’est une première en Seine‑et‑Marne : une lycéenne peut enfin aller en cours accompagnée de son chien d’assistance. Un soulagement pour Fanny dont la famille a bataillé avec l’administration pendant deux ans, mais aussi une bonne nouvelle pour d’autres jeunes atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA).
Loustic accompagne et sécurise la vie de Fanny depuis six ans, mais jusqu’au début de l’année scolaire, il n’avait pas le droit d’aller à l’école avec cette élève de terminale, scolarisée au lycée Van Dongen à Lagny‑sur‑Marne. Grâce à la détermination de sa famille, qui n’a pas lâché malgré un dédale administratif qui a duré deux ans, Loustic est maintenant le premier chien d’assistance autorisé dans un lycée de Seine‑et‑Marne, rapporte La Marne.
« C’est bien simple, Fanny n’a plus aucune absence et tout se passe très bien. Les réticences sont tombées », raconte Sophie, la maman de Fanny. « Tout le monde a pris conscience de l’importance de Loustic. »
Un chien qui répond à 200 ordres
Diagnostiquée lorsqu’elle avait 14 ans d’un léger TSA ainsi que d’un TDAH (Trouble déficit de l’attention/hyperactivité), la jeune fille a aussi développé à la même époque deux syndromes qui l’obligent à se déplacer en fauteuil roulant.
La présence de Loustic à ses côtés est indispensable dans le quotidien de Fanny. Pouvant répondre à 200 odres, il est capable de prévenir ses crises en grognant pour la prévenir, et même d’agir si elle n’arrive pas à se calmer. Depuis qu’il est en classe avec elle, tout le monde a remarqué une grande différence.
« Elle est plus présente, plus épanouie, c’est une jeune fille qui a retrouvé le sourire », assure la proviseure, Marie‑Christine Berne. Quant à Loustic, malgré son manteau de chien d’assistance sur lequel il est écrit clairement « ne pas distraire », il est « un peu devenu une mascotte du lycée », reconnaît la proviseure du lycée Van Dongen.
Un processus simplifié pour les autres familles
Pour arriver à ce résultat, il a fallu « deux ans de bataille », selon les parents de Fanny. Toutefois, non seulement ils ont gagné cette bataille pour leur fille, mais ils ont aussi ouvert la voie pour d’autres.
« Aujourd’hui, le processus est simplifié, grâce à l’action de cette famille », se réjouit Armelle Rousselot, directrice de la MDPH77. « Il faut être bénéficiaire de la carte mobilité inclusion, que le besoin soit reconnu par la MDPH et avoir un chien agréé. »
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