Le Parlement européen et les États membres de l’UE se sont accordés mardi sur de nouvelles règles plus strictes imposées aux banques afin d’éviter une répétition de la crise financière de 2008.
Ce texte avait été présenté en octobre 2021 par la Commission européenne. Il vise à mettre en œuvre les dernières modalités d’un vaste éventail de réformes baptisées « Bâle 3 » engagées au niveau international après la crise financière.
La nouvelle réglementation durcit certaines règles de calcul des risques présents dans les bilans des banques, précisent les exigences minimales de fonds propres, et entend réduire les disparités réglementaires d’un établissement ou d’un pays à l’autre.
Elles s’appliqueront à partir du 1er janvier 2025.
« Il s’agit d’une avancée majeure »
La ministre suédoise des Finances, Élisabeth Svantesson, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, a salué l’accord trouvé mardi : « Il s’agit d’une avancée majeure qui permettra aux banques européennes de continuer à fonctionner même en cas de chocs externes, de crises ou de catastrophes », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
L’accord devra encore être approuvé formellement par le Parlement européen lors d’un vote en séance plénière, puis par le Conseil de l’UE. Il intervient alors que la faillite de banques régionales aux États-Unis en mars, puis la défaillance de Crédit Suisse, avaient fait craindre de nouvelles turbulences financières et souligné l’importance d’une régulation rigoureuse.
L’Union européenne est la première dans le monde à mettre en œuvre les derniers éléments des réformes de « Bâle 3 ».
Les Européens ont veillé à adapter les règles au « contexte concret » des banques européennes qui dépendent davantage des prêts immobiliers à faible risque que leurs homologues américaines.
Les banques doivent divulguer leur exposition aux crypto-actifs
Le projet de loi exige par ailleurs que les banques divulguent leur exposition aux crypto-actifs, dont les crypto-monnaies telles que le bitcoin, et qu’elles soient plus transparentes sur leur exposition aux risques environnementaux, y compris dans le financement de projets liés aux combustibles fossiles.
Les nouvelles règles garantiront que « le secteur bancaire de l’UE est prêt pour l’avenir », s’est félicitée la commissaire européenne aux Services financiers, Mairead McGuinness.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.